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Entrée

Les mots du théâtre au XVIIIe siècle.

Entrée.

Chamfort et Laporte, Dictionnaire dramatique, tome I, p. 438-439 :

ENTRÉE. Air de violon sur lequel les divertissemens d'un Acte d'Opéra entrent sur le Théâtre. On donne aussi ce nom à la Danse qu'on exécute. Ce sont ordinairement les Chœurs de Danse qui paroissent sur cet air ; c'est pour cette raison qu'on le nomme corps d'Entrée. Ils en dansent un commencement & une fin; & les Chœurs reprennent la derniere fin. Chaque Danse, qu'un Danseur ou une Danseuse exécute, s'appelle aussi Entrée ; on lui donne encore le nom de Pas.

Chaque partie séparée des Ballets anciens étoit nommée Entrée. Dans les Modernes, on a conservé ce nom à chacune des actions séparées de ces Poëmes. Ainsi l'on dit : l’Entrée de Tibulle dans les fêtes Grecques & Romaines, & l’Entrée des Incas dans les Indes Galantes. II seroit ridicule que l'on fît commencer l'action dans un lieu, & qu'on la dénouât dans un autre. Le tems d'une Entrée de Ballet doit être celui de l'action même : on ne suppose point des intervalles : il faut que l'action qu'on veut représenter se passe aux yeux du Spectateur, comme si elle étoit véritable. Quant à sa durée, on juge bien que puisque le Ballet exige ces deux unités, il exige, à plus forte raison, l' unité d'action : c'est la seule qu'on regarde comme indispensable dans le grand Opéra ; on le dispense des deux autres : l'entrée de Ballet, au contraire, est astreinte à toutes les trois.

A l'Opéra, on donne aussi ce nom à l'air de symphonie par lequel débute un Ballet. Enfin Entrée se dit du moment, où chaque partie qui en suit une autre, commence à se faire entendre.

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