Théâtre français

Les mots du théâtre au XVIIIe siècle.

Théâtre français.

Chamfort et Laporte, Dictionnaire dramatique, tome III, p. 245-246 :

Théâtre François. Les Confrères de la Passion ayant loué une salle à l'Hôpital de la Trinité, éleverent un Théâtre propre à ce genre de représentations, qu'ils donnoient au peuple les jours de Fêtes. Le devant de leur Théâtre étoit semblable à celui que nous avons aujourd'hui. Mais ils avoient dressé dans le fond des échaffauds, dont le plus élevé étoit destiné à représenter le Paradis ; un autre représentoit la maison de Pilate, &c. Sur chaque côté du Théâtre, il y avoit des gradins sur lesquels les Acteurs s'asseyoient après avoir joué leurs rôles, ou pour attendre que leur tour revînt ; car ils ne disparoissoient qu'après avoir fini entièrement tout ce qu'ils avoient à dire ; ensorte qu'il falloit que le Spectateur les supposât absens, lorsqu'ils étoient assis. Sur le bord du Théâtre on avoit placé l'Enfer ; c'étoit une gueule de dragon, par laquelle les diables entroient ou sortoient. Il y avoit encore une petite niche avec des rideaux ; & c'étoit une espéce de chambre, pour cacher aux Spectateurs certains détails qu'on ne pouvoit leur représenter. Le Théâtre eft aujourd'hui une grande Salle, dont une partie est occupée par la Scène, que nous appelions particulièrement Théâtre, & qui comprend l'espace où les Acteurs représentent, & dans lequel sont les décorations & les machines. Le reste de la Salle est distribué en un espace nommé Parterre, où l'on est debout ; & dans un Amphithéâtre quarré opposé au Théâtre, avec plusieurs rangs de siéges & de loges par étages au pourtour.

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