Andros et Almona, ou le François à Bassora

Andros et Almona, ou le François à Bassora, comédie en trois actes, mêlée d’ariettes, de Picard et Alexandre Duval, musique de Lemierre, 16 pluviôse an 2 [4 février 1794].

Théâtre de l’Opéra Comique National, rue Favart.

Titre :

Andros et Almona, ou le Français à Bassora

Genre

comédie mêlée d’ariettes

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

ariettes

Date de création :

16 pluviôse an 2 (4 février 1794)

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra Comique National

Auteur(s) des paroles :

Picard et Alexandre Duval

Compositeur(s) :

Lemierre

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez la Citoyenne Toubon, 1794 :

Andros & Almona, ou le François à Bassora, comédie en trois actes, mêlée d’ariettes, Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre de l’Opéra Comique National, rue Favart, le 16 pluviôse, l’an 2 de la République Française. Paroles des Citoyens Duval et Picard. Musique du Citoyen Lemierre.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1795, volume 3 (mai juin 1795), p. 226-228 :

[Une pièce située dans le monde musulman. Elle tourne autour de l’intolérance, dont les religieux font preuve. Le compte rendu est plutôt favorable : « des scenes très-plaisantes », « de la gaieté ». La musique est l'œuvre d’un débutant qui a les défauts de la jeunesse et auquel on donne des conseils : pas trop de bruit, ne pas étouffer le chant et la déclamation.]

Andros & Almona, ou le Philosophe françois à Bassora opéra en trois actes.

Andros, jeune philosophe françois, a été fait esclave par Sétoc, homme humain & généreux, qui lui rend sa liberté au moment où Almona, jeune veuve de Bassora, va se sacrifier sur un bûcher, aux mânes de son époux. Andros éclaire le peuple sur cet acte de barbarie, & arrache la victime au supplice ; mais les prêtres ont résolu la perte de ce philosophe. Le grand Bramine, un iman, un dominicain espagnol & un rabin se réunissent pour l'accuser d'avoir voulu troubler le libre exercice des cultes : il va être condamné à mort. Almona, pour sauver à son tour son libérateur, a l'adresse de tirer de chacun de ces prêtres un désistement de leur accusation. Le grand Bramine, furieux d'avoir été joué ainsi par une femme, veut faire prononcer Brama lui-même sur le sort d'Andros. Un oracle, rendu dans le temple, par la statue du dieu, doit perdre cet intéressant jeune homme. Sétoc & Almona, résolus de le sauver, découvrent dans le piédestal de la statue de Brama, un jeune enfant que les prêtres y ont élevé pour rendre les oracles qu'ils lui dictent : c'est lui qui doit prononcer l'arrêt de mort d'Andros. Sétoc égare la raison de cet enfant ; puis, caché avec lui dam la statue, il éclaire le peuple, au moment où le grand Bramine veut faire parler son oracle. Le peuple , instruit du manege des imposteurs qui le trompoient, chasse ses prêtres, & Andros emmene en France la chere Almona.

Il y a des scenes très-plaisantes dans cet ouvrage , qui en général offre de la gaieté. C'est une nouvelle production des citoyens Picard & Duval réunis. La musique est du citoyen Lemierre, jeune artiste qui débute avec intérêt dans la carriere dramatique. Plusieurs morceaux, tels qu'un trio, au second acte, l'air de la béatitude, &c. annoncent un compositeur distingué. Nous l'engagerons à modérer un peu plus l'élan de sa verve, & à sacrifier quelquefois le bruit & les notes au chant & à la déclamation : c'est le défaut des premiers ouvrages d'un jeune homme qui a de la force & de l’imagination.

D’après la base César, la pièce a été créée le 5 février 1794 et a été jouée 17 fois au Théâtre Italien (salle Favart) jusqu’au 25 septembre 1794.

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