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L'Arbitre, ou les Consultations de l'an 7

L'Arbitre, ou les Consultations de l'an 7, comédie mêle de vaudevilles en un acte, de Jouy et Longchamps. 26 pluviôse an 7 [14 février 1799].

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Arbitre (l’), ou les Consultations de l’an 7

Genre

comédie mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

26 pluviôse an 7 [14 février 1799]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

de Jouy et Longchamps

Almanach des Muses 1800

Des scènes à tiroir. Un dialogue semé de traits spirituels et de couplets très-agréables.

Courrier des spectacles, n° 724 du 27 pluviôse an 7 [15 février 1799], p. 2 :

[Un succès médiocre pour une pièce épisodique, réduite à un défilé de personnages : fonds nul avec « d’assez jolis couplets et [...] quelques traits spirituels », mais aussi bien des choses offensant le bon goût. Une scène est même en sursis, tant elle a déplu : on ne devrait plus la revoir. Le compte rendu se limite à énumérer ces personnages et à raconter une intrigue amoureuse insipide. Mais les auteurs ont tout de même été nommés.]

Théâtre du Vaudeville.

La première représentation de la comédie donnée hier à ce théâtre, sous le titre de l'Arbitre, ou les Consultations de l’an VII, n’a pas obtenu un succès décidé, cependant on a demandé les auteurs, ce sont les citoyens Jouy et Longchamps.

Cet ouvrage ne doit pas être considéré quant au fond qui est de toute nullité. Ce ne sont que des scènes épisodiques. On y a applaudi quelquefois à d’assez jolis couplets et à quelques traits spirituels, mais les auteurs n’ont pas assez consulté le bon goût, il y a beaucoup de lieux communs, d’idée [sic] rebattues, de trivialités : une scène épisodique (à la seconde) a fort déplu,et nous ne doutons pas quelle [sic] ne soit retranchée à la prochaine représentation.

Une jedne [sic] femme voulant plaider contre un homme de soixante ans qu’elle a promis d’aimer moyennant 3000 francs de rente ; le vieillard, économe et d'argent et d’amour, ne voulant plus être aimé que pour six cents francs ; un protecteur à gages contestant avec un niais qui lui a prête cent louis moyennant un emploi qu’il doit lui procurer, mais qu’il est encore à attendre et qu’il attendra sûrement encore long-tems . . . Un fournisseur assignant un auteur dramatique pour l’avoir ridiculisé dans des couplets et des pièces de théâtre, enfin un particulier réclamant d’un médecin un enfant qu’il lui a remis aussi-tôt sa naissance, et dont il n’a plus entendu parler. Il se trouve que cet enfant est justement Ernestine, amante du fils du juge. C’est très-heureux pour le père qui, trop content de retrouver sa chère fille, s’empresse de l’accorder en mariage à son amant.

Tels sont les personnages épisodiques, et l’intrigue de l'Arbitre, ou les Consultations de l'an VII.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 4e année, 1799, tome V, p. 558-560 :

[Le compte rendu est essentiellement descriptif : scène par scène, le contenu. Les auteurs (des inconnus) ont su modifier une scène peu appréciée, et l’ont remplacée par une « scène très-piquante » « vivement applaudie ».]

L’Arbitre ou les Consultations pour l'an 7.

La petite pièce donnée au théâtre du Vaudeville sous ce titre, le 26 pluviôse, n'a pas obtenu un succès décidé.

L'intrigue est tout à fait nulle, et tout le mérite de l'ouvrage consiste dans des scènes épisodique, dont la plupart ont été applaudies , mais dont quelques-unes ont déplu au public. Voici l'ordre dans lequel ces scènes se sont succédées [sic]. Dans la première, une jeune femme veut plaider contre un homme de soixante ans, qu'elle a promis d'aimer moyennant 3000 francs de rente, parce que le vieillard, économe d'amour et .d'argent, ne veut plus être aimé que pour 600 francs. Dans la seconde, un protecteur à gages conteste avec un niais qui lui a prêté 100 louis, moyennant un emploi qu’il doit lui procurer, et qu'il se plaint d'attendre trop longtemps.

Dans la troisième, un fournisseur assigne un auteur dramatique, pour l'avoir ridiculisé dans des couplets et des pièces de théâtre. Enfin, dans la quatrième, un particulier réclame d'un médecin, un enfant qu'il lui a remis aussitôt après sa naissance, et dont il n'a plus entendu parler. Il se trouve que cet enfant est précisément l'amante du fils de l'arbitre, à qui le père s'empresse de la donner en mariage.

La pièce renferme peu de couplets épigrammatiques. Les auteurs ont cependant été demandés : ce sont les citoyens Jouy et Lonchamps, dont les noms n'étoient pas encore connus.

A la seconde représentation on a fait beaucoup de corrections, et la seconde scène qui n'avoit pas été approuvée a été remplacée par celle d'un homme à projet, qui se prétend unique dans la partie des inventions et découvertes. Cette scène très-piquante a été vivement applaudie : elle a été parfaitement rendue par le citoyen Carpentier.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome IV, p. 276 :

[Annonce de la publication de la brochure :]

L'ARBITRE, ou LES CONSULTATIONS DE L'AN VII, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, par les CC. DEJOUY et LONGCHAMPS ; représentée, pour la première fois, sur le théâtre du Vaudeville, le 26 pluviôse an 7. Prix 1 franc 50 centimes, avec des airs notés.

Paris pendant l'année 1799, par M. Peltier, volume 21, p. 199-200 :

[Dans sa revue publiée à Londres, Peltier fait un compte rendu plutôt neutre de la pièce qui consiste à faire défiler des personnages auprès du juge de paix, occasion de montrer quelques situations de conflit assez bénignes. Il cite ensuite des « couplets saillans, qu'on a fait répéter, & qui ont été vivement applaudis. Et les auteurs sont nommés sans commentaire.]

L'Arbitre, ou les Consultations.

L'Arbitre, ou les Consultations de l'an 7, a obtenu quelque succès. La scene est chez un juge de paix, honnête homme, devant lequel se présentent d'abord un vieillard & une jeune veuve, cette derniere réclame une pension de mille écus, promise par le vieillard ; un niais des départemens & l'intrigant qui l'a trompé ; un fournisseur & un poëte ; enfin un médecin, auquel un particulier redemande une fille naturelle dont le médecin doit avoir connaissance.

Cette nouveauté nous a paru pécher par le dialogue, qui est prolixe & peu soigné, & par son ton de gaité, qui n'est pas toujours celui de la bonne compagnie ; nous croyons pourtant qu'elle est susceptible d'amélioration, & qu'il suffit d'y faire des coupures, pour la rendre très-agréable. Elle offre un grand nombre de couplets saillans, qu'on a fait répéter, & qui ont été vivement applaudis. Les suivans sont de ce nombre.

Le juge de paix veut détourner du mariage deux amans, qui se sont promis fidélité, mais qu'il ne croit pas capables de se tenir parole,

Air nouveau.

De vrais amans, de vrais amis,
Ce siecle de fer est avare ;
C'est sur-tout dans votre Paris
Que le phénomène est plus rare.
Sur un trait de fidélité,
J'interroge en vain ma mémoire,
Un pauvre chien seul est cité....
Et l'on conteste son histoire !

Le vieillard de la premiere séance, voyant que la jeune veuve s'obstine à l'aimer pour ses trois mille francs de pension, veut entrer en composition avec elle.

Air de la Soirée orageuse.

De l'amour pour trois mille francs !
C'est trop pour moi, sans modestie ;
Il faut dans l'hiver de ses ans,
Aimer avec économie.
Ne pourrait-on pas s'abonner ?
Trop de tendresse m'épouvante ;
Ah! tâchez de ne m'en donner
Que pour six cents livres de rente !

Le fournisseur se plaint de ce qu'on ne cesse de calomnier les hommes de sa profession.

Air des simples Jeux de son Enfance,

LE FOURNISSEUR.

Au théâtre, on voit à la file,
Des fournisseurs de tout côté;
On en a mis au Vaudeville,
A l'Odéon, à la Cité,
Et puis au théâtre Lyrique,
Aux grands & petits opéras,
Par-tout, même à la République...

      L'AUTEUR.

C'est bien là qu'il n'en faudrait pas !

Les auteurs ont été demandés; ce sont les Cns. Jouy & Longchamp

[César : Première le 16 février 1799.

6 représentations jusqu'au 16 mars 1799.]

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