Le Chemin de Berlin, ou Halte militaires

Le Chemin de Berlin, ou Halte militaire divertissement mêlé de vaudevilles, de Sewrin et Chazet, 1er novembre 1806.

Théâtre Montansier.

Almanach des Muses 1807.

Titre :

Chemin de Berlin (le), ou Halte militaire

Genre

divertissement mêlé de vaudevilles

Nombre d'actes :

 

Vers ou prose ,

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

1er novembre 1806

Théâtre :

Théâtre Montansier

Auteur(s) des paroles :

Sewrin et Chazet

Page de titre de la brochure, Paris, chez Pélissier :

Le Chemin de Berlin, ou halte militaire, divertissement-impromptu, mêlé de vvaudevilles ; Par MM. Sewrin et Chazet. Représenté, pour la première fois, à paris, sur le Théâtre Montansier, le premier Novembre 1806.

L'Esprit des journaux français et étrangers, année 1806, tome XII (décembre 1806), p. 287-288 :

[Encore une pièce patriotique tout à la gloire de Napoléon, et de son armée. Et bien sûr, « un succès brillant ». L ecompte rendu décrit d’abord le lieu, « une halte militaire », et l’ambiance qui y règne. En passant, on tourne en ridicule un officier prussien et on montre la joyeuse insouciance des soldats, à travers une scène de séduction burlesque. Le couplet cité ensuite est censé éclairer « sur la situation actuelle de la Prusse et sur le génie infatigable du vainqueur ». On achève par un simulacre de départ de l’armée, saluée par les paysans axons eux-mêmes, qui « offrent des branches de chêne aux Français », symboles de victoire. Il s’agit bien sûr d’une pièce écrite très vite, un « impromptu », mais le critique souligne ses qualités, « agréablement composée, et représentée avec beaucoup d'ensemble ». Un des administrateurs du théâtre s’était mué en officier dirigeant une troupe. De ce beau spectacle, le public n’a rien raté, et surtout pas une allusion : le patriotisme du public est à la hauteur du patriotisme de la pièce.]

Théâtre Montansier.

Le Chemin de Berlin, ou Halte militaire ; c'est le titre d'un divertissement impromptu, mêlé de vaudeville, qui vient d'obtenir un succès brillant.

Voici le sujet de ce petit tableau.

Le théâtre représente, au lever du rideau, l'aspect d'une halte militaire ; ici une vivandière avec la cantine ; là des soldats buvant, trinquant et portant des santés à l'auguste chef, au héros invincible qui les conduit de victoire en victoire; plus loin, un prisonnier prussien qui fait une partie d'impériale avec un hussard français et qui perd en un seul jour tout ce qu'il a amassé depuis 15 ans. Brunet jouant un rôle de valet de l'armée, autrement dit, goujat, et faisant burlesquement la cour à la vivandière, etc.

Dubois, qui fait le rôle de cantinier, chante des couplets sur la situation actuelle de la Prusse et sur le génie infatigable du vainqueur :

Air : du Vaudeville de Monnet.

Seul à notre armée immense,
L'empereur dicte des lois ;
Pareil à la providence,
Il est par-tout à la fois ;
     
Oui, morbleu,
     L'œil en feu,
Dans une seule minute
Il projette, il exécute ;
C'est un diable, c'est un dieu !

La trompette sonne, le tambour bat ; toute la division se met en mouvement ; des paysans saxons offrent des branches de chêne aux Français ; et le divertissement finit par une ronde dont le refrain est alternativement accompagné par le tambour et le tambourin.

Cette petite pièce est bien véritablement un impromptu ; car elle a été faite, apprise et jouée en quatre jours ; ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que malgré cette extrême promptitude, elle est agréablement composée, et représentée avec beaucoup d'ensemble. Un des administrateurs du spectacle, qui avait endossé l'uniforme, a été remarqué au milieu des évolutions, animant et dirigeant tout avec autant d'intelligence que d'ardeur.

L'entrée du théâtre était illuminée ; l'assemblée, qui était nombreuse, n'a laissé échapper aucune allusion ; enfin, tout a été applaudi avec transport.

Les auteurs, demandés et nommés, sont MM. Sewrin et Chazet.

L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris, 1900), p. 147 :

[Le résumé de la pièce en montre assez bien la naïve inanité (une histoire sentimentale assez convenue). Succès de circonstance : une pièce patriotique (même si le résumé insiste peu sur ce point) ne peut échouer.]

Théâtre Montansier, 1er novembre 1806 : Le Chemin de Berlin, ou Halte militaire, divertissement impromptu, mêlé de vaudevilles, par Sewrin et Chazet.

La scène est au village de Cronnak. sur les frontières de la Saxe. Badin, goujat dans l'armée française, aime Nanette, jeune vivandière qui désirerait un mari plus brave. Mais, en traversant les lignes pour aller prendre des nouvelles du cantinier Guillaume, père de Nanette. Badin trouve moyen de faire un prussien prisonnier : il passe du coup soldat et Nanette, que son action courageuse intéresse, promet de l'épouser à Berlin.

Bagatelle assez gaie, qui eut un succès de circonstance.

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