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Le Connétable de Clisson

Le Connétable de Clisson, paroles de M. Aignan., musique de M. Porta, ballets de M. Gardel, 20 pluviôse an 12 (10 février 1804).

Théâtre de l’Opéra.

Titre :

Connétable de Clisson (le)

Genre

opéra

Nombre d'actes :

3

Vers ou prose ,

en vers

Musique :

oui

Date de création :

20 pluviôse an XII (10 février 1804)

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra

Auteur(s) des paroles :

Aignan

Compositeur(s) :

Porta

Chorégraphe (s) :

Gardel

Almanach des Muses 1805

Olivier de Clisson est épris de la belle Alix de Courcy ; il voudrait l'épouser, mais il est aimé de la mère de sa maîtresse qui, pour empêcher le mariage, fait enfermer sa fille. Olivier de Clisson charge son écuyer de délivrer Alix ; celle-ci aime mieux garder ses fers que de paraître désobéir à sa mère. Cet acte de soumission touche madame de Courcy, qui abjure ses prétentions, et consent au bonheur des deux amans.

Ouvrage de circonstance.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Ballard, an XII – 1804 :

Le Connétable de Clisson, opéra en trois actes, présenté pour la première fois, sur le Théâtre de l'Opéra, le 20 Pluviôse an 12.

Le Nouvel Esprit des journaux français et étrangers, tome septième, germinal an XII [mars 1804], p. 278-279 :

[Pièce qui donne une large place à l’actualité politique, ce qui lui a garanti de larges applaudissements à chaque allusion reprérée par le public. Mais c’est bien le seul point positif en faveur de la pièce : paroles « au-dessous du sujet », musique « quelquefois douce et gracieuse, [...] plus souvent maigre et monotone ». Même l’interprétation a déçu. Seuls les ballets ont plu au public. Pas de demande des noms des auteurs, mais sont connu le musicien et le maître de ballet.]

THÉATRE DE L'OPÉRA.

Le Connétable de Clisson, opéra en trois actes.

La première représentation de cette pièce a eu un faible succès. On a vivement applaudi toutes les allusions en l'honneur du Premier Consul, et tous les traits dirigés contre l'Angleterre ; mais les paroles ont, en général, paru au-dessous du sujet.— La musique, quelquefois douce et gracieuse, est plus souvent maigre et monotone. Lainez, chargé du premier rôle, a, comme à son ordinaire, joué avec enthousiasme et chanté comme on ne chante plus. Mlle. Armand, n'a trouvé qu'une fois l'occasion de faire admirer les beaux sons de sa voix. L'air de bravoure : Faites entendre vos chants aux favoris de la gloire, a produit, grace à elle, un très-grand effet. Mme. Branchu, malgré tout son talent, n'a pas été aussi heureuse. Les ballets sont nombreux et assez agréables. Duport a fait des merveilles dans le divertissement de la fin. Vestris, quoiqu'annoncé dans le programme imprimé, n’a point paru. On n'a pas demandé le nom des auteurs ; mais tout le monde sait que la musique est de M, Porta, et que les ballets sont de Gardel.

Castil-Blaze, L'Académie impériale de musique: histoire littéraire, musicale, etc., tome 2 (Paris, 1855), p. 93 :

[Compte rendu sévère, mais amusant. Rien à sauver.]

Le Connétable de Clisson, opéra en trois actes, d'Aignan, triple galimatias du musicien Porta, ne tombe pas tout à fait. A la honte du public parisien, cette nouvelle turpitude, élaborée par un des fabricants de la Réunion du 10 août, paraît dix-huit fois sur l'affiche en deux ans.

Porte ailleurs ta musique Porta,
     Porte ailleurs ta musique.

Tel est le refrain d'une chanson satirique, dirigée contre l'auteur du Connétable de Clisson. La punition n'était pas proportionnée au crime.

Carrière à l'Opéra :

14 représentations en 1804 (10/02 – 01/12).

4 représentations en 1805 (22/02 – 03/11).

18 représentations en 1805 et 1805.

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