Adrien Vanden-Velde

Adrien Vanden-Velde, comédie-anecdote en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, de Charles Henrion, 5 brumaire an 14 [27 octobre 1805].

Théâtre des Nouveaux Troubadours.

Adrien Van den Velde est un peintre hollandais du seizième siècle. Ses tableaux jouissent dune grande réputation en ce début de 19e siècle : ils peuvent valoir autant qu'un Rembrandt.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Allut et chez Barba, 1806 :

Adrien Vanden-Velde. Comédie-anecdote en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles. Par Henrion. Représentée pour la première fois, à Paris, pour le jour de l'Ouverture du théâtre des Nouveaux Troubadours, en Vendémiaire an XIV.

Le Théâtre des Nouveaux Troubadours a bien ouvert le 27 vendémiaire an 14 [19 octobre 1805], mais Adrien Vanden-Velde n'était pas au programme : « la Nouvelle Administration » proposait l'Ennui et la folie, pièce épisodique, et la Fête de Lise, vaudeville.

Liste des représentations annoncées dans le Courrier des spectacles : 5, 8, 11, 15, 26 brumaire an 14 [27, 30 octobre ; 2, 6, 17 novembre 1805].

Le Journal de l'Empire du 1er frimaire an 14 [22 novembre 1805] signale une représentation, toujours au Théâtre des Nouveaux Troubadours.

Le texte de la pièce se trouve dans Gallica.

L'anecdote que la pièce raconte est sans surprise : le peintre Vanden Valde aime à travailler dans la demeure de son ami Durand, français, et donc homme de goût,, parce qu'il y voit sa fille Sophie. Le peintre demande bien sûr la main de Sophie à son père, qui la lui refuse, parce qu'elle es « peu fortunée », et que Vanden Velde n'est « riche d'un grand talent ». Sophie suggère de vendre un tableau que Durand admire beaucoup pour obtenir les mille écus qui permettraient que le père autorise le mariage. Les trois personnages décident de tenter de vendre cette « vue d'Osselghem » qui leur paraît valoir cette somme. Au cours de la vente, Adrien constate avec désespoir que les plus beaux tableaux sont « tous donnés pour presque rien ». La vente du tableau d'Adrien se passe très mal : il est accusé de proposer une copie au lieu d'un original. Mais l'accusation tombe quand arrive un véritable homme de goût, français, bien entendu, qui propose d'échanger le tableau de Vanden Velde contre la maison qu'il représente, et qui est bien l'original dont le tableau n'est que la copie. Plus d'obstacle au mariage, que le riche français propose de célébrer à Paris. La conclusion est réservée à Sophie, à la fin du vaudeville qui clôt la pièce :

SOPHIE, au public.

Jadis, pour charmer à la ronde
Favart chantait avec esprit,
Et par sa science profonde,
Le spectateur était séduit.
Notre auteur témoigne l'envie,
Non de paraître son égal :
Mais de passer, pour la copie
De ce charmant original.

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