- Accueil
- Pièces, gens et lieux
- Les pièces : essai de catalogue
- Des pièces sur tous les sujets
- Cange au théâtre
Cange au théâtre
Cange au théâtre
Le personnage de Cange est la vedette indiscutée des derniers mois de 1794, signe d’une forme de résistance à la Terreur. Ce brave commissionnaire qui a aidé ou sauvé plusieurs détenus de la prison de Saint-Lazare. Philippe Bourdin, dans Aux origines du théâtre patriotique, p. 106, en fournit note 56 une liste de neuf intrigues :
-
Cange, ou l’Exemple des vertus républicaines, pantomime en un acte de Leblanc ; 23 brumaire an 3 [13 novembre 1794] au Théâtre du Lycée des Arts ;
-
Cange, ou le Commissionnaire bienfaisant, trait historique en un acte, en prose, d’Armand Gouffé et Villiers ; 9 ou 10 brumaire an 3 [30 ou 31 octobre 1794] au Théâtre de la Cité-Variétés ;
-
Cange, ou le Commissionnaire de Saint-Lazare, fait historique en un acte, en prose, de Gamas ; 9 brumaire an 3 [30 octobre 1794] au Théâtre de la République ;
-
Cange, ou le Commissionnaire de Lazare, fait historique en un acte, en prose mêlée de chant de Bellement, musique de Jadin ; 1er frimaire an 3 [21 novembre 1794 au Théâtre des Amis de la Patrie ;
-
Cange, ou le Commissionnaire de Saint-Lazare, pièce en un acte, en prose, de Tondu-Blondin ; 24 brumaire an 3 [17 novembre 1794] au Théâtre de la Gaîté ;
-
le Commissionnaire, fait historique en deux actes, en prose, de Julie Candeille ; 3 frimaire an 3 [23 novembre 1794] au Théâtre de la rue Feydeau (théâtre de l'Égalité) ;
-
le Commissionnaire de Saint-Lazare, de Gabiot ; trait historique en deux actes,de Gabiot ; 17 brumaire an 3 [7 novembre 1794] au Théâtre de l'Ambigu-Comique
-
le Commissionnaire de Saint-Lazare, ou la Journée du 10 thermidor, fait historique en un acte, de Charles C. et Hapdé, 29 brumaire an 3 [19 novembre 1794] au Théâtre des Variétés amusantes ;
-
les Détenus, ou Cange commissionnaire, fait historique en un acte et en prose, mêlé d'ariettes, de Marsollier, musique de Daleyrac ; 28 Brumaire an 3 [18 novembre 1794] à l'Opéra comique national.
Celle qui a obtenu le plus grand succès est celle de Gouffé et Villiers, jouée 43 fois. Certains auteurs ont eu auparavant maille à partir avec le Tribunal révolutionnaire, à l’origine des incarcérations que l’histoire de Cange remet en cause. Il y a bien dans ces pièces une remise en cause d’une répression enfin terminée. Bien sûr, ces pièces sont, comme c’est bien souvent le cas des pièces de circonstances, vite écrites et plutôt brèves (les deux tiers sont en un acte). Et les pièces de ce moment, après la « chute » de Robespierre, sont centrées sur la fermeture du club des Jacobins, les grands procès politiques (Carrier est exécuté le 15 frimaire [6 décembre 1794]). La dénonciation des vices de l'Ancien régime est un peu oubliée.
Source : Philippe Bourdin, Aux origines du théâtre patriotique, Paris, CNRS Éditions, 2017, p. 106-107.
Ajouter un commentaire