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Alexandre à Babylone

Alexandre à Babylone, opéra en 3 actes, de Baour-Lormian, musique de Le Sueur.

Non représenté.

Une anecdote veut que c'est Napoléon qui aurait incité Le Sueur, après le succès des Bardes en 1804, à solliciter Baour-Lormian pour obtenir un livret d'opéra. Alexandre à Babylone fut reçu à l'Opéra, mais l'année 1815 n'était pas propice pour sa création, et il ne fut même pas mis en répétition (D'après le Courrier de l'art, sixième année (1886), p. 350).

Le Guide musical, 32e année (Bruxelles, 1886), p. 204 :

Alexandre à Babylone, le dernier opéra de Lesueur, paroles de Baour-Lormian, reçu à l'Opéra de Paris, n'y fut jamais représenté. Le pauvre compositeur mourut en 1837, sans avoir vu son ouvrage à la scène. Sa veuve consacra ses dernières ressources à faire graver la partition d'orchestre de cet opéra, ce qui est un fait généralement ignoré, pour une bonne raison : c'est que personne n'a jamais vu cet opéra gravé et qu'on avait tout lieu de le croire perdu ou détruit, ce qui revient au même.

M.Weckerlin écrit, à ce sujet, au directeur du Ménestrel :

« J'ai été surpris et enchanté, ces jours derniers, de trouver en parfait état un exemplaire complet d'Alexandre à Babylone, que j'ai acquis pour le Conservatoire et que je crois, jusqu'à nouvel ordre, le seul exemplaire existant. Après informations prises auprès de M. Boisselot, l'auteur de Ne touchez paz à la reine et le gendre de Lesueur, j'ai été confirmé dans ma supposition que Mme Lesueur avait fait graver à ses frais Alexandre à Babylone, et qu'après sa mort les 841 planches dont se composait la partition avaient été vendues et fondues. Je puis d'autant mieux croire notre exemplaire unique, que M. Boisselot n'en connaissait pas l'existence et n'en avait jamais vu que les épreuves chez sa belle-mère.

Cette œuvre, qui renferme de très belles parties, pouvait tomber entre les mains d'un marchand de papier et alors elle disparaissait à tout jamais ; aussi ne puis-je que me féliciter de l'heureuse découverte d'un opéra qui, selon Berlioz, est un chef-d'œuvre.

J.-B. Weckerlin. »

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