Les Deux épouses

Les Deux épouses, comédie en cinq actes, par F. X. Delœuvre, 23 frimaire an 13 [17 décembre 1804].

Théâtre de la Cité.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hugelet, an 14 [1805] :

Les Deux épouse, comédie en cinq actes et en prose. Par F. X. Delœuvre. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de la Cité, le 26 Frimaire an 13 ; Et sur celui du Marais, le 18 Germinal même année.

La date de première fournie par la brochure n'est pas exacte, comme souvent. C'est le 23 frimaire [17 décembre] que cette première a eu lieu, d'après le Courrier des spectacles.

Après la liste des personnages, l'auteur donne une série d'indications sur sa pièce et sur ses personnages.

La Scène est à Paris chez M. d'Aubercourt. Le 3e acte se passe dans le jardin et les quatre autres dans un salon.

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Cette Pièce est mon second Ouvrage ; le succès qu'elle a obtenu ́ne m'enorgueillit point. Je suis loin de la croire sans défaut, et dans les applaudissemens que l'on m'a prodigués, je n'ai vu qu'un encouragement pour tâcher de faire mieux à l'avenir.

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Le rôle de la Baronne doit être joué avec la plus grande décence : l'Actrice qui se permettrait la plus légère teinte de coquetterie se tromperait lourdement ; cette femme intéressante dans la situation délicate où elle se trouve, cesserait alors entièrement de l'être. Beaucoup d'amabilité, des graces, le maintient le plus noble : point de dureté dans les reproches qu'elle fait à Florimond avant la connaissance de son premier mariage ; elle le soupçonne bien d'être infidele, mais elle cherche à le ramener par la douceur et l'indulgence. De la hauteur et la plus grande noblesse lorsqu'elle se voit sacrifiée ; c'est une reine outragée qui se venge en reine.

De la légèreté, des graces, et un débit animé dans celui de Florimond. Le genre de vice dont son cœur est atteint se cache toujours sous les plus agréables formes.

L'Actrice chargée de la Soubrette aura soin de ne pas la prendre en raisonneuse Marton doit être d'une gaîté folle.

Pour l'intelligence de ceux qui n'ont pas vu jouer cette pièce, on a eu soin de nommer les Acteurs dans l'ordre qu'ils doivent se placer à la représentation : le premier est à gauche du Spectateur, et ainsi de suite.

 

Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de paris : le Théâtre de la Cité, 1792-1807 (Paris, 1910), p. 264 :

26 frimaire (17 décembre) : Les Deux Epouses, comédie en 5 actes, par F.-X. Delœuvre, artiste dramatique.

M. d'Aubercourt

CC.

Devilliers.

Florimond

 

Delmence.

Mercourt

 

Ponteil.

Forlis

 

Deschamps.

Ariste

 

Mars.

Lafleur

 

Miget.

Un laquais allemand

 

Théodore.

Mme d'Aubercourt

Cnes

Marsange

Elise

 

Savigni

Sophie

 

Valiski.

La baronne d'Olshen

 

Desale.

Clémentine Orsini

 

Boisset.

Marton

 

Berger.

Sous des dehors attrayants, Florimond, fils de M. d'Aubercourt, est le plus léger, le moins délicat des hommes. Il a épousé à Venise Clémentine Orsini, bientôt abandonnée par lui ; en Allemagne la baronne d'Olshen a de même porté son nom, ce qui ne l'empêche pas de vouloir être l'époux de Sophie, fille de Forlis, ancien ami de son père. Mais, la veille du jour où doit se signer le contrat, l'Allemande et l'Italienne se présentent l'une et l'autre chez Forlis. La première, qui n'aime plus Florimond, abandonne ses droits, mais Mme d'Aubercourt exige que son fils légitime sans retard l'enfant qu'il a eu de Clémentine Orsini, ce qui s'exécute : Sophie épousera Mercourt, moins séduisant mais plus honnête que Florimond, son frère.

Fable assez ingénieuse, mais traitée d'une façon pénible : demi-succès.

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