La Jeune esclave, ou les Français à Tunis

La Jeune esclave, ou les Français à Tunis, comédie en un acte et en prose, de Cordier de Saint-Firmin, 2 juin 1793.

Théâtre des Variétés.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Webert, chez la veuve Duchesnes, Belin, 1793 :

La Jeune esclave, ou les Français à Tunis, Comédie en un acte & en prose, Représentée, pour la premiere fois, sur le Théâtre des Variétés, le 2 Juin 1793 ; Par M. Saint-Firmin.

Liste des personnages :

ACTEURS.

KALEB, marchand d'Esclaves.

IBRAHIM.

MORAD, vieil Esclave d'Ibrahim.

JULIE.

LEANDRE, amant de Julie.

CRISPIN, valet de Leandre.

Un Eunuque noir, appartenant à Kaleb.

Le lieu :

La scene se passe à Tunis. Le Théâtre représente une place publique ; d'un côté est la maison d'Ibrahim ; de l'autre celle de Kaleb.

La liste des personnages permet de se faire une idée du sujet de la pièce, qui n'est pas d'une grande originalité. A la fin, Ibrahim lit à Morad et Kaleb une lettre adressée « à messieurs les dupes », dans laquelle l'auteur de la lettre, Léandre annonce sa fuite avec Julie et promet de rembourser Kaleb du montant de l'argent qu'il a pris dans la bourse qu'il lui renvoie vide. C'est Morad qui tire la leçon de l'aventure :

« Ce n'est qu'à ses dépens que l'homme devient sage :
« Mon maître et son voisin le prouvent tous les deux ;
« Ils s'en consoleront et seront trop heureux,
» Si la leçon obtient votre suffrage.

 

L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris, les Variétés Amusantes, 1778-1789 — 1793-1798 — 1803-1804 — 1815 (Paris, 1908), p. 204-205 :

2 juin : La Jeune esclave, ou les Français à Tunis. comédie en 1 acte, par Saint-Firmin.

Julie, fille de Florimond, aime Léandre, mais son père, prévenu par un autre, refuse de l'accepter pour gendre. Pressée par son amant, Julie s'abandonne à lui et tous deux quittent .Marseille pour gagner par mer un asile où attendre des jours meilleurs. Un corsaire survient, s'empare du navire, et Julie est vendue à un marchand d'esclaves de Tunis, tandis que Léandre est gardé à Alger jusqu'au paiement d'une forte rançon. Cette rançon apportée de Marseille par son valet Crispin, Léandre parcourt avec lui les ports de Barbarie dans l'espoir d'y trouver sa maîtresse. Arrivés à Tunis, ils apprennent que le marchand Kaleb a récemment fait l'acquisition d'une jeune française. Cette esclave est Julie, que Crispin découvre au moment où Kaleb lui fait chanter une romance pour décider le vieil Ibrahim, amoureux d'elle, à la payer 1.000 sequins. Intelligent et sans scrupules, Crispin revêt un déguisement sûr et se présente à Ibrahim comme chargé d'acquérir pour le cadi la jeune esclave ; le vieillard s'en désole, quand le drôle, feignant de s'intéresser à lui, offre de lui faire avoir Julie pour 700 sequins. Ibrahim verse la somme et à l'aide d'un nouveau conte, Crispin se fait confier par Kaleb la mission de conduire Julie chez son vieil acquéreur. Dès qu'ils sont réunis, les amants et Crispin fuient vers le port où les attend un navire qui fait aussitôt voile pour la France : ils renverront, de là, l'argent subtilisé à Ibrahim.

Pièce offrant des situations agréables, quoique connues, et très suffisamment écrite ; elle réussit et eut l'honneur d'être éditée.

La base César ne connaît pas La Jeune esclave, ou les Français à Tunis. Elle ne connaît qu'une pièce intitulée les Français à Tunis, jouée 32 fois sur le Théâtre des Variétés Amusantes, Comiques et Lyriques (puis simplement Variétés Amusantes) du 14 mai 1795 au 4 février 1796 (26 fois en 1795, 6 fois en 1796). Mais c'est peut-être bien la même pièce.

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