Le Jugement de Monsalo

Le Jugement de Monsalo, parodie du Jugement de Salomon, folie en un acte., de Bonel et Thuring de Ryss, 29 pluviôse an 10 [18 février 1802].

Théâtre de la Gaîté.

Dans l'annonce de la première, le 29 pluviôse, le Courrier des spectacles présente la pièce comme une « imitation du Jugement de Salomon ».

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au Théâtre de la Gaîté :

Le Jugement de Monsalo, parodie du Jugement de Salomon, Folie en un acte, en vaudevilles et à spectacle, Par le Citoyen Bonel et le Général Thuring. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de la Gaieté, le 29 Pluviôse, an X de la République.

Courrier des spectacles, n° 1817 du 1er ventôse an 10 [20 février 1802], p. 2 :

[Le compte rendu est plutôt condescendant : le Théâtre de la Gaîté ne peut faire mieux que de parodier les « petites tragédies » de son rival l'Ambigu-Comique. La parodie transforme en folie le jugement de Salomon : le récit biblique devient une farce transposée dans le domaine du théâtre de boulevard. Cette aprodie n'est pas mal faite : « des traits piquans et satyriques, des couplets faciles et saillans », quelques fautes de goût et indécences; mais on rit. Les acteurs sont nommés et félicités, les auteurs sont nommés, sans être félicités.]

Théâtre de la Gaîté.

La meilleure production qu'ait donné ce théâtre depuis quelque tems est sans contredit le Jugement de Monsalo, folie en un acte, parodie du Jugement de Salomon, c’est du moins celle qui peut faire et qui fait la plus belle recette. Il étoit naturel que ne pouvant atteindre encore à la hauteur des petites tragédies de son voisin l’Ambigu, ce théâtre prît le parti de les parodier. Par-là il justifiera son titre de théâtre de la Gaîté.

Monsalo est directeur du théâtre du Ranelagh, au bois de Boulogne. Il attend la fille d’un caissier du pharaon pour l’épouser. Son frère l’Affilé doit la lui amener. Celui-ci en arrivant retrouve Laëli, l’ingénuité de la troupe, qu’il a rendue mère et qui redemande à Marita, reine de théâtre, son enfant (poupon de 5 pieds 6 pouces). Monsalo est instruit de cette réclamation ; il fait venir les parties en sa présence, et au moment où il ordonne de crever les yeux au poupon, la vraie mère se déclare, et on lui adjuge l’enfant.

Cette parodie offre des traits piquans et satyriques, des couplets faciles et saillans, quelques passages condamnés par le goût et par la décence, mais en général c’est fort gai.

Les citoyens Melcour et Lafitte ont été très-plaisans dans les rôles de Monsalo et du Poupon.

Les auteurs sont les citoyens Thuriug et Bonel.

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