Le Maire, ou le Pouvoir de la loi

Le Maire, ou le Pouvoir de la loi, comédie patriotique en un acte et en prose, de Laus de Boissy, 22 février 1793.

Théâtre de la Nation.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, de l'Imprimerie de Cailleau, an second de la République Française :

Le Maire, ou le Pouvoir de la loi, comédie patriotique, en un acte et en prose, Par le Citoyen Laus de Boissy ; Représentée pour la prmeière fois, à Paris, sur le Théâtre de la Nation, le Vendredi 22 Février 1793.

La Loi est la Reine de tous Mortels & Immortels.

Plutarque.

La liste des personnages :

PERSONNAGES.

DE LA SOUCHE, ci-devant Marquis, Chevalier de Saint Louis, possédant un Fief dans le Village de...

THEODORE, fils de M. de la Souche.

GAUTIER, Maire du Village.

LUCIE, fille de Gautier.

LUCAS, vieux Tabellion du Village.

UN VILLAGEOIS.

UN AUTRE VILLAGEOIS.

Troupe de Villageois de tout sexe & de tout âge.

A la suite de la liste des personnages :

L'Edition du Maire, ou le Pouvoir de la Loi, appartient au Citoyen CAILLEAU, Libraire, à Paris; mais je me suis réservé le droit d'en permettre la Représentation par-tout où bon me emblera. A Paris, ce 20 Mars 1793.

LAUS de Boissy          .

N. B. Cette Pièce était dans l'origine terminée par un Intermède, en couplets, intitulé : l'Arbre de la Liberté. Différentes circonstances ayant empêché qu'il ne fut exécuté sur le Théâtre de la Nation, on n'a point jugé à propos de imprimer ici. Les Directeurs de Province, qui voudront en ajouter la Représentation à celle de ce petit Drame, pourront s'adresser directement à l'Auteur.

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Cette Pièce, comme l'a dit le Journal de Paris, respire un patriotisme ardent & épuré. J'avais cru sa représentation nécessaire dans les circonstances difficiles & orageuses où nous nous trouvons ; mais certains Anarchistes, si l'on peut se servir de ce mot, n'ont pas été apparemment de mon avis, & ont cherché à empêcher son succès. On pardonnerait sans peine ces menées honteuses, si elles n'étaient pas en même tems coupables ; il est, dans ce moment surtout, des inimitiés dont on doit au contraire se glorifier. En effet, il existe une satisfaction intérieure que ces ennemis du bien public ne pourront point m'enlever, celle d'avoir voulu être utile à ma patrie ? Ah ! Que je l'ai bien goûté ce contentement de moi-même, lorsque, le lendemain de la représentation de ma Pièce, j'ai reçu, sous le voile de l'anonyme, les Vers que l'on va lire ! Ce n'est point par amour-propre que je les livre à l'impression, & j'espère qu'on me rendra aisément justice à cet égard ; mais j'ai cru devoir, par reconnaissance, rendre publics des Vers que la modestie de leur Auteur avait peut-être condamnés à l'obscurité; c'est la réponse la plus flatteuse que j'ai pu y faire, & cette réponse, je l'ai trouvée dans mon

cœur.

                Peintre heureux d'un vertueux Maire,
                Organe de l'amour des Loix,
        Pour tout le bien que ton Drame peut faire,
                Ah ! que d'éloges je te dois !
        On n'y voit point l'Auteur aristocrate,
                Affectant le ton démocrate,
Peindre des sentimens qu'il ne partage pas,
Et poursuivre tout haut ceux qu'il aime tout bas.
D'un honnête Ecrivain voilà le vrai langage !
Voilà comment on peut faire germer le bien !
                Oui, l'Auteur d'un pareil Ouvrage
                Ne peut qu'être un bon Citoyen.

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