Le Maréchal de Villars, ou la Bataille de Denain

Le Maréchal de Villars, ou la Bataille de Denain, action historique et militaire, de Franconi jeune, musique arrangée par Alexandre Piccini, 3 février 1814.

Théâtre du Cirque Olympique.

La bataille de Denain a opposé l'armée française aux troupes austro-hollandaises du Prince Eugène, le 24 juillet 1712. Le maréchal de Villars y a remporté une victoire inespérée permettant à la France de négocier une paix honorable dans la guerre de Succession d'Espagne.

Journal des arts, des sciences, et de littérature, n° 276 (cinquième année) du 10 février 1814, p. 185-186 :

[Le critique fait l'éloge d'un théâtre qui valorise l'historie de France, « mine inépuisable » qu'il aimerait voir plus exploitée. Il s'étonne de la rapidité des Franconi capables de monter une pantomime en quelques jours, composée de scènes patriotiques (les habitants d'une ville résistant contre les impériaux grâce à un magistrat qui les motive) et d'une évocation de la bataille (un combat, le meilleur moment de toute bonne pantomime). La pièce a eu du succès, en particulier auprès des nombreux militaires présents dans la salle.]

CIRQUE OLYMPIQUE.

Le Maréchal de Villars, ou la Bataille de Denain,
par M. Franconi jeune.

L'histoire de France est une mine inépuisable que les auteurs n'exploitent point assez : la pantomime surtout serait susceptible d'offrir à nos yeux les belles actions de nos pères ; et, à cet égard, leur valeur n'est point déchue.

Habituée à faire preuve de zèle, l'administration de ce théâtre ne pouvait en manquer dans la circonstance actuelle, et c'est, en effet, le Cirque olympique qui, après l'Opéra, a mis le plus de célérité; il est vrai que sa pièce n'est qu'en un acte. En quatre ou cinq jours, M. Franconi jeune a composé et réglé la pantomime nouvelle, dont la bataille mémorable de Denain est la principale action. Les scènes qui la précèdent ont pour but de retracer le dévouement d'un magistrat qui excite et guide le courage des habitans, et repousse les attaques des impériaux, vaincus ensuite par le maréchal de Villars.

Cette pantomime a été vivement applaudie. Il y avait, à la première représentation, un grand nombre de militaires, qui ont partagé l'enthousiasme des autres spectateurs. Il est digne des Français de payer un tribut d'admiration à la mémoire de ses prédécesseurs dans la carrière de la gloire.

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