Les Marchés de Philis

Les Marchés de Philis, pastorale en vaudeville et en un acte, de Charles Henrion, 3 brumaire an 9 [25 octobre 1800].

Théâtre des Jeunes Élèves.

La date de création proposée correspond à la première représentation que je connais (dans le Journal de Paris).

Représentation annoncée dans le Journal de Paris, n°33 du 3 brumaire an 9. Autres représentations les 7 et 26 frimaire [28 novembre et 17 décembre 1800].

Dans la Gazette nationale, représentations les 11, 22 28 brumaire, 7 frimaire an 9 [2, 13, 19, 28 novembre].

Les dates des différents journaux ne correspondent pas toujours.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez J. L. Perrault, an 9 – 1801 :

Les Marchés de Philis, pastorale en vaudeville et en un acte, Par le Cit. Henrion.

Le texte de la pièce est précédé d'une préface qui en indique la source, et explique pourquoi elle n'a pas été représentée après quelques représentations.

PRÉFACE.

La jolie chanson de DUFRESNY, que nous rapportons ici, est le sujet de la Pastorale intitulée LES MARCHÉS DE PHILIS.

PHILIS plus avare que tendre,
Ne gagnant rien à refuser,
Un jour exigea de Sylvandre
Trente moutons pour un baiser.

Le lendemain, seconde affaire,
Pour le Berger le troc fut bon ;
Il exigea de la Bergère
Trente baiser [sic] pour un mouton.

Le lendemain Philis plus tendre,
Craignant de moins plaire au berger,
Fut trop heureuse de lui rendre
Tous les moutons pour un baiser.

Le lendemain Philis plus sage
Voulut donner moutons et chien,
Pour un baiser que le volage
A Lisette donna pour rien.

Le marché de trente baisers pour un mouton, ayant paru trop graveleux aux Directeurs du Théâtre où cette pièce a été jouée, j'y ai substitué l'échange d'un bouquet de rose à leur invitation, ce qui, à mon gré, refroidit beaucoup la pièce, aussi je la fais imprimer comme elle auroit dû être représentée, et ainsi qu'elle avoit passée à la censure.

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