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Marguerite, ou les Voleurs

Marguerite, ou les Voleurs, drame en un acte, épisode du Moine, roman anglais, de Camaille-Saint-Aubin, pantomime de Ribié, Paris, chez Barba, 1797.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 6 :

Marguerite, ou les Voleurs, drame en un acte, mêlé de pantomime, combats, etc. Episode du Moine, roman Anglais. Paroles du citoyen Cammaille, Pantomime du citoyen Ribié.

Un avertissement, page 2, présente la pièce et donne le moyen de joindre les auteurs en vue de la représenter :

N. B. Cette pièce est extraite, avec les changemens nécessaires, du Moine, comédie, des mêmes auteurs, en cinq actes, à grand spectacle, ornée de chant, danse, pantomime, etc. représentée, à Paris, au théâtre d'Emulation, le 7 nivose, an 6 de la République.

Ceux qui voudront traiter pour le droit de représentation, soit de la pièce en un acte, soit de l'ouvrage en cinq actes, sont priés de s'adresser au citoyen Cammaille, à Paris, rue d'Angoulême, no. 12, boulevard du Temple, ou au citoyen Ribié, théâtre d'Emulation, même boulevard.

La liste des personnages donne de nombreuses précisions sur les caractères et les costumes :

[L'orthographe originale a été respectée.]

PERSONNAGES.

MARGUERITE, femme de Baptiste.
(
premier rôle ou jeune mère.) la cit. Corse.

Jupe rouge, avec une bordure noire dentelée corset puce, chemise retroussée sur le coude, collerette plissée autour du col

BAPTISTE.
(
financier.) le cit. Corse.

Veste rouge, tombant à moitié des cuisses, culotte rouge à canon, ceinture bleue, col ouvert, bas bleus à larges coins blanc, bottines à entonoir, toque grise, cheveux blancs.

JACQUES, fils de Baptiste.
(
comique.) le cit. Revalard.

Gillet lie de vin, ouvert en quarré sur la poitrine, chemisette dentelée, pantalon serré jeaune, ceinture noire, garnie de deux pistolets, long poignard à gauche, perruque à la Brutus, chapeau à Henri, plume rouge, petites bottines, un grand manteau bleue en entrant.

ROBERT. – idem.
(
idem.) le Comte.

Idem, – sans manteau, le gillet jeaune, et le pantalon vert, un mousqueton en sautoir sur le dos.

CLAUDE, postillon.
(idem.) C. Robert.

Petit tokei noir, cheveux courts, veste et pantalon bruns galonnés sur les boutonières, bavaroise de la veste brodée en or, col ouvert, large ceinture de cuir, traversée de rayes d'or.

THEODORE, fils de Marguerite.
(
enfans de huit ans.) la cit. Fleury.

Gillet et pantalon bleu de ciel, col ouvert, petite perruque à la Brutus, toque noir, souliers noirs à rosette bleue, bas blanc ceinture rouge.

RAYMOMD, amant d'Agnès, grand d'Espagne.
(
premier rôle.) le cit. Tourcaty.

Habit de voyage, veste et pantalon jeaune, avec crevasse rouge sur la poitrine, et sur le haut de la cuisse, col ouvert, une longue épée à l'antique, grand manteau rose doublé de blanc toque noire, gants jeaunes, ceinture blanche à transes d'or, bottines.

LINDERBECH, Baron allemands.
(
père sensible.) le cit. Pizard.

Culotte noire, habit noir à la Sully boutonné dans toute sa longueur, petit manteau noir doublé de rouge, une épée antique en sautoir, une toque, des bottines.

LA BARONNE, sa femme.
(grande coquette.( la cit. Valerie.

Grande robe rouge à soufflets bleue, collet à la Médicis, toque espagnole, souliers bleue clair.

AGNES, sa nièce.
(
jeune amoureuse.) la cit. Ribié.

Corsage blanc, crevasse rose sur les épaules, collet à la Médicis, jupe blanche et longue à crevasse rose sur les côtés, souliers rose, crevasses blanches, toque espagnole violette.

Domestiques.

Femme de chambre

Voleurs.

Gardes.

Costumés à l'Espagnol.

La scène se passe en Espagne, aux environs de Tolède, dans le quinzième siècle.

Avant le texte de la pièce, le décor est présenté p. 5 avec précision :

Le théâtre est coupé par moitié avec un mur ; à droite du spectateur est une chaumière, de côté et d'autre des chaises de paille, une petite table en avant de la cheminée, papier, plumes, écritoire dessus ; l'escalier est à jour ; sur le mur transversal, du côté de la chaumière, à l'encoignure de l'escalier, un ratelier propre à recevoir des fusils, des sabres, etc. dans le fond de cette chaumière, un escalier de meunier, qui conduit à une chambre, dont la porte est sur le mur du milieu du théâtre ; au pied de cet escalier, dans le fond, est une porte qui donne sur la campagne. Sur le devant de la scène, du côté des coulisses, une cheminée. – A gauche du spectateur, presqu'au niveau du bout du mur, est une chambre supporté par une arche en bois. – La fenêtre a deux battans qui s'ouvrent sur la cour, au bas est une cour flanquée d'arbres sur le côté de la coulisse. Dans cette chambre un lit, garni d'une couverture verte. Un barreau de bois traverse la fenêtre et sert d'appui. A travers l'arche on distingue la campagne.

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