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Le Passage du pont de Lodi

Le Passage du pont de Lodi, action mémorable en une partie, de Franconi cadet, 14 avril 1810

Théâtre du Cirque olympique.

Louis-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 [Paris, 1900], p. 212-213 :

[D'abord un résumé de l'intrigue, à la fois amoureuse et guerrière (une jeune fille entre deux prétendants, et finissant par épouser celui qu'elle aime, des Autrichiens et des Français). Lecomte s'étonne du choix d'un tel sujet alors que l'actualité, c'est le mariage de Napoléon et de Marie-Louise. Pas d'intervention des pouvoirs publics, et des applaudissements.]

Cirque-Olympique, 14 avril 1810 : Le Passage du pont de Lodi, action mémorable en 1 partie, par Franconi cadet.

La scène est à Lodi, où les armées française et autrichienne sont en présence. Carly, habitant de la ville, a promis Lauretti, sa fille, à Jacquetty, riche imbécile, mais Lauretti préfère Frédéric, fifre au service autrichien. Sur l'ordre du général en chef de réunir des hommes et des voitures pour le transport des blessés, le caporal Frichter, père de Frédéric, enrôle le rival de son fils qui paiera par mille avanies la préférence de Carly. Sur ces entrefaites Dominique, prisonnier français, échappe à ceux qui le conduisent et demande asile à Lauretti ; celle-ci le repousse d'abord, puis s'attendrissant lui ouvre sa maison. Il en repart sous des habits de femme. Son uniforme, trouvé chez Lauretti, fait arrêter la jeune fille et son père. Cependant les Français et les Autrichiens en viennent aux mains. Les premiers essaient de passer le pont de Lodi ; on les repousse à deux reprises, mais leur général en chef se place au premier rang et les entraîne : Lodi est pris et l'armée autrichienne battue. Dominique, qui a sauvé la vie à Carly et à sa fille et pris un étendard ennemi, demande, pour toute récompense, la liberté de Frédéric, fait à son tour prisonnier. On la lui accorde et Carly, revenu à de bons sentiments,unit le fifre à celle qu'il aime.

Au moment où chacun célébrait l'intime union de la France avec l'Autriche, l'idée de rappeler une des défaites infligées par la première à la seconde était au moins singulière. Il ne paraît pas cependant que nul personnage officiel s'en soit formalisé, ni que le public ait accueilli, par autre chose que des applaudissements, les horions distribués aux phalanges tudesques.

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