Créer un site internet

Le Petit Jacquot

Le Petit Jacquot, opéra en un acte, d'Alexandre [Guesdon], musique de Solié, 8 thermidor an 9 [27 juillet 1801].

Théâtre des Variétés-Montansier.

Courrier des spectacles, n° 1612 du 10 thermidor an 9 [29 juillet 1801], p. 2 :

[Le compte rendu s'ouvre sur le résumé de l'intrigue, plutôt conventionnelle (une fille laissée par son père chez un ami, et qui tente de le rejoindre à Paris, ignorant tout de lui ; un hasard providentiel lui fait rencontrer un savoyard généreux qui l'héberge chez celui dont elle ignore qu'il est son père : cette heureuse coïncidence permet à l'ami de la retrouver, ce qui amène le dénouement, jugé trop brusque par le critique). Sinon, le compte rendu ne dit que de bonnes choses de la pièce qui n'est certes pas « de la première force », mais qui comporte « des détails agréables » : l'auteur des paroles a droit à des encouragements, la musique a fait l'unanimité, plusieurs morceaux sont mis en avant, et les interprètes ont su rendre leur rôle avec intelligence, une des chanteuses étant félicitée pour « la douceur et la pureté de son chant ».]

Théâtre Montansier.

M. Solanges,séparé de sa femme depuis douze ans, a laissé à Chambéry sa fille Georgette, entre les mains de son ami Bellemont. Georgette, âgée de quatorze ans, vient a Paris, et là, ignorant le nom et la demeure de son père, elle est sans asyle et réduite à la misère lorsqu’elle est accueillie par un jeune savoyard nommé Jacquot, qui la cache dans le cabinet de son maitre alors en campagne.

Celui-ci revient, veut pénétrer dans ce cabinet et y trouve effectivement la jeune Georgette. Irrité contre Jacquot il veut le chasser, mais Georgette le défend, et son maître frappé de sa générosité lui pardonne et reçoit Georgette à son service.

Cependant son ami Bellemont arrive de Chambéry, il annonce la fuite de Georgette, qu’il reconnoit bientôt dans la maison même de son père. Jacquot obtient la main de la jeune personne, au préjudice d'un neveu, petit-maître nui veut donner à la jeune fille des leçons de galanterie.

Tel est le sujet du Petit Jacquot. Nous ne pouvons que donner des encouragemens au cit. Alexandre, auteur des paroles. L’ouvrage n’est pas de la première force, mais il y a des détails agréables.

Le dénouement, trop brusquement amené, n’a pas fait plaisir.

La musique de Solié a réuni tous les suffrages. On a vivement applaudi la romance de Georgette, la ronde savoyarde ; et le beau quatuor exécuté par Jacquot, Georgette, madame Durant et M. Solanges. Dans ce quatuor, madem. Caroline sur-tout chargée du rôle de Jacquot, a ravi tous les auditeurs par la douceur et la pureté de son chant.

Les autres rôles sont rendus avec intelligence par les citoyens Dubois, Tiercelin et Véniard, et par mesdames Caroline, Godard et Barroycr.

F. J. B. P. G***.          

Ajouter un commentaire

Anti-spam