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Le Solitaire forcé, ou Chacun son tour

Le Solitaire forcé, ou Chacun son tour, vaudeville en un acte, de Jean-Baptiste-Louis Camel, 30 octobre 1806.

Théâtre de la Gaieté.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Quoy, 1806 :

Le Solitaire forcé, ou Chacun son tour, vaudeville En un acte, par L. Camel. Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Gaieté, le 30 Octobre 1806.

Courrier des spectacles, n° 3553 du 1er novembre 1806, p. 4 :

[Encore une pièce facile, à un seul acteur, comme l'indique assez bien le titre, que le critique trouve bien mal écrite : « un long monologue », des couplets sur tout et sur rien, et plutôt fautifs pour la grammaire et la prosodie. La suite du compte rendu s'en prend au parterre, incapable de remarquer les fautes, et qui apprécie ce qu'on lui propose, quelle qu'en soit la qualité. Comme souvent, il est comparé aux enfants avides de gourmandises. Le fonds de ce que le critique a appelé une « bluette » est insignifiant. Pièce à personnage unique, elle est joué par l'auteur qui, quand le public « a demandé l'auteur », s'est contenté de renvoyer à l'affiche du lendemain, où il est en effet de tradition de révéler son identité sur l'affiche.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Solitaire forcé.

C'est une des mille et une bluettes qui ne coûtent rien à inventer et fort peu de chose à représenter. C’est un long monologue entremêlé de couplets sur tous les objets qui frappent le personnage principal. Cette facilité dans la composition du couplet a nui au dialogue, et souvent aux vers, qui sont peu soignés. On y trouve même des négligences un peu fortes, soit contre la grammaire, soit contre la prosodie ; mais le parterre ne s’en est pas apperçu : il a même applaudi. Un parterre des Boulevards est une bonne-fortune pour un auteur ; il est très-accommodant en fait de poësie. Des vers quels qu’ils soient sont toujours bien pour lui ; c’est un régal auquel il n’est point accoutumé, et qu’il trouve toujours bon. Il traite un vaudeville comme les enfans traitent les meringues. Au reste, le fonds de ce petit ouvrage est fort léger ; il est joué par un acteur tout seul, et celui qui l’exécute est l’auteur lui- même, c’est M. Camel, le même qui a fait dernièrement le Pont aux Biches. Il a rendu son rôle avec beaucoup d'aisance ; et lorsqu'on a demandé l'auteur, il est venu lui-même non pas pour se nommer ; mais pour renvoyer les spectateurs iudulgens à l’affiche du lendemain.

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