Brodequin

Les mots du théâtre au XVIIIe siècle.

Brodequin.

Chamfort et Laporte, Dictionnaire dramatique, tome I, p. 184-187 :

BRODEQUIN. Sorte de chaussure en usage pour les Anciens, qui couvroit le pied & la moitié de la jambe, & qu'on pourroit comparer, pour la forme, à celle des Houssards, quoiqu'elle en différât par la matiere. Le calceus ou la partie inférieure du Brodequin, étoit de cuir ou de bois. La partie supérieure étoit d'une étoffe souvent précieuse.

Ce fut Eschyle qui, dit-on, inventa le Brodequin, & l’introduisit sur la Scène pour donner plus de majesté à ses Acteurs. Le calceus étoìt si épais, qu'un homme de médiocre taille, chaussé de Brodequin, paroissoit de la taille des Héros. Cette chaussure étoit absolument différente du Socque, espéce de souliers beaucoup plus bas, & affectés à la Comédie. De-là vient que dans les Auteurs Classiques, & sur-tout les Poëtes, le mot de Brodequin ou de Cothurne désigne spécialement la Tragédie, & que l'on dit d'un Poète Tragique : il chauffe le Cothurne.

Références :

Eschyle, inventeur du cothurne.

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