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Références : de D à M

Les mots du théâtre au XVIIIe siècle.

Index des références, de D à M.

Accès au dictionnaire.

Dacier (André, 1651-1722), philologue et traducteur (en particulier de la Poétique d’Aristote), époux de madame Dacier, la traductrice de l’Iliade, à l’origine de la querelle des Anciens et des Modernes : il soutient que l’antiquité ignorait la tragi-comédie.

Tragi-comédie.

Danchet (Antoine, 1712-1748), Hésione, tragédie avec prologue (1700, musique de Campra) : le prologue a pour sujet la célébration des Jeux Séculaires (et il a été donné en 1700...).

Prologue.

Danse des démons : à quoi renvoient ces démons qui expriment en dansant leur joie de comploter contre le repos du monde ? Scylla ? Houdar de La Motte ? Autre œuvre, autre auteur ? Il y a d’autres danses des démons, comme celles de Castor et Pollux (Gentil-Bernard et Rameau, 1737).

Fête.

Les vers de David annoncés dans l’article devaient figurer dans la source de l’auteur de l’article, mais il ne les a pas reproduits :

Les loix de son amour sont des loix éternelles :
Toûjours dans mon malheur je l’aurai pour appui :
Toûjours son bras puissant vangera les querelles ;
Il me sera toûjours ce qu’il m’est aujourd’hui.

Répétition.

Delisle de La Drevetière (Louis-François, 1682-1756) : Arlequin sauvage (1722).

Arlequin.

Delisle de La Drevetière (Louis-François, 1682-1756) : Timon le misanthrope (1732).

Arlequin.

Desmarres est un auteur dramatique (mort vers 1716) dont il reste une comédie La Dragone, ou Merlin dragon (jouée à la Comédie Française, de 1686 à 1702, publiée en 1696) et une tragicomédie, Roxelane (1643, mais il devait être bien jeune à cette date).

Merlin.

Destouches (Philippe Néricault, dit, 1680-1754), l’Ambitieux et l’indiscrète (1737).

Comédie héroïque.

Destouches (Philippe Néricault, dit, 1680-1754), le Glorieux, acte 4, scène 7 : un fils vaniteux suppliant son père sans fortune de ne pas révéler sa pauvreté.

Contraste.

Destouches (Philippe Néricault, dit, 1680-1754), l’Irrésolu s’achève sur un dernier trait de caractère, le personnage regrettant sa décision (dernier vers de la pièce).

Dénouement.

Destouches (Philippe Néricault, dit, 1680-1754), l’Irrésolu, acte 5, scène 17 et dernière : il s’agit du dernier vers de la pièce, qui montre bien l’irrésolution du personnage.

Moeurs.

Destouches (Philippe Néricault, dit, 1680-1754), le Mariage ou les Amours de Ragonde (comédie en trois actes, musique de Mouret, 1742). D’après le site operabaroque, il avait été créé en 1714 sous le titre de le Mariage de Ragonde et de Collin ou la Veillée de village, en trois intermèdes, la Soirée au village, les Lutins et la Noce et le Charivari.

Fragments.

Diderot, De la poésie dramatique, III. D’une sorte de Drame moral (Œuvres complètes, librairie Garnier, 1875, tome 7, p. 313) considère que « les points de Morale les plus importans pourraient être discutés au Théâtre ».

Morale.

Diderot, De la poésie dramatique, XV, Des Entr’actes, (Œuvres complètes, librairie Garnier, 1875, tome 7, p. 359) : dans un poème dramatique (une pièce), le poète devrait pouvoir donner un titre à chacun des actes.

Acte.

Diphile (poète comique grec du IVe siècle av. J.-C.) : on sait peu sur lui, mais il ne semble pas avoir peint des caractères.

Caractère dans la comédie.

Donat (grammairien latin du 4e siècle de notre ère), Evanthe (Evanthius, rhéteur et grammairien grec du 4e siècle de notre ère, auteur d’une Brevis Dissertatio de Tragœdia et Comœdia ?) définissent la protase comme le premier acte et le commencement de la pièce.

Protase

Donat (grammairien latin du 4e siècle de notre ère) souligne que la protase ne doit révéler qu’une partie de l’intrigue, « ad populi expectationem tenendam », pour maintenir l’attente du public (voir Vossius à propos de la protase).

Protase.

Donat (grammairien latin du 4e siècle de notre ère), Commentaire sur le théâtre de Térence, propose d’ajouter un quatrième type de prologue aux trois types admis (le sujet, la demande d’indulgence du public, la réponse aux critiques) : ce quatrième type est un mélange des trois autres types (« prologue mixte »).

Prologue.

Donat (grammairien du 4e siècle de notre ère), auteur d’un Commentaire sur Térence, voit dans le drame satyrique un moyen déguisé de critique politique.

Spectacle satyrique.

Dryden (John Dryden, poète et dramaturge anglais, 1631-1700, auteur en 1668 d’un Essay of Dramatick Poesie) : ce serait une bonne catastrophe que celle qui résulterait du changement de sentiment d’un personnage.

Catastrophe.

Dryden, poète et dramaturge anglais (1631-1700), auteur d’un Essai sur la poésie dramatique, considère que le dénouement fondé sur un simple changement de volonté du héros peut produire de grandes beautés, mais qu’il demande moins d’art.

Péripétie.

Dubos (Abbé Jean-Baptiste, 1670-1742), Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (première édition, 1619), section 12 : « Un peintre, et principalement un poète qui traite un sujet sans intérêt n’en peut vaincre la stérilité ».

Intérêt.

Dubos (abbé Jean-Baptiste, 1670-1742), Réflexions critiques sur la poésie et la peinture, section 25, ne croit pas que le personnage allégorique ait sa place dans les œuvres théâtrales.

Personnage allégorique.

Duché, auteur d’un si beau double trio, est également cité dans le Dictionnaire de la Musique de Jean-Jacques Rousseau (qui est d’ailleurs la source du Dictionnaire dramatique pour cet article Trio).

Trio.

Duché de Vancy (Joseph-François, 1668-1704), Absalon, acte 2, scène 4, vers 646 : Tharès, l’épouse d’Absalon, annonce qu’elle se livre comme otage à David, en présence de son mari et du roi David.

Coup de théâtre.

Duché de Vancy (Joseph-François, 1668-1704), Absalon, tragédie tirée de l'Écriture Sainte (1702) (Tharès unit amour de son mari et héroïsme).

Amour conjugal.

Dufresny (Charles, dramaturge, 1648-1724), auteur de nombreuses comédies pleines de verve.

Esprit.

Durand (Catherine, 1670-1736) est l’auteur de romans, de petites comédies en prose (des proverbes) et de vers français.

Prologue.

Elien (Claude Elien, dit Elien le Sophiste, vers 175-vers 235), Histoires diverses, livre 2, chapitre 8, nous donne le nom du vainqueur de la compétition dramatique de la 91e Olympiade, un certain Xénoclès, couronné pour Œdipe, Lycaon & les Bacchantes, suivies d'Athamas, le drame satyrique, trois tragédies sur des héros ayant commis des crimes de même nature. Il cite également, au même endroit, la tétralogie d’Euripide que Xénoclès a vaincu, au grand scandale d’Elien. Juges ignorants ou juges corrompus ?

Tétralogie.

Eschyle, Euripide : peu de contraste.

Contraste.

Eschyle, inventeur du cothurne.

Brodequin.

Cothurne.

Eschyle ajoute un second acteur dans la tragédie ; le chœur d’une de ses tragédies a terrorisé les spectatrices, si bien que le nombre des choristes a été limité.

Chœur (théâtre).

Eschyle, au dire des seuls Quintilien et Philostrate, est le véritable inventeur de la tragédie.

Tragédie.

Eschyle a admis comme une règle de bon sens que la durée de la tragédie doit être proche de celle de l’action représentée, même s’il a moins bien respecté cette règle que ses successeurs, règle qui ne s’applique pas à l’épopée, qui peut se dérouler sur un espace de temps bien plus long.

Tragédie.

L’article compare Homère et Eschyle pour montrer la différence entre épopée et tragédie.

Tragédie.

Eschyle, les Choéphores : la pièce s’ouvre sur l’arrivée à Argos d’Oreste, venu avec Pylade s’incliner sur le tombeau d’Agamemnon et évoquant avec son ami son plan de vengeance.

Exposition.

Eschyle, l’Orestie (458 avant notre ère) : tétralogie dont nous avons les trois tragédies, Agamemnon, les Choéphores, les Euménides. Ne manque que le drame satyrique, Protée.

Tétralogie.

Eschyle, les Perses : apparition de l’ombre de Darius.

Machine.

Eschyle, Prométhée enchaîné : on y voit un vautour déchirant le foie de Prométhée.

Horreur.

Eschyle.

Acte.

Acteur.

Appareil théâtral.

Euripide, Alceste.

Amour conjugal.

Euripide, Cresphonte : un des rares coups de théâtre des pièces de l’antiquité, un vieillard vient arrêter Mérope au moment où elle allait immoler son fils, qu’elle prenait pour l’assassin de ce fils.

Coup de théâtre.

Euripide, Cresphonte : Mérope reconnaît son fils au moment où elle va le tuer.

Incident.

Euripide, Cresphonte.

Appareil théâtral.

Euripide, le Cyclope, la seule pièce satyrique qui nous soit parvenue, met en scène Silène, Ulysse et Polyphème, et un chœur composé de satyres. Le genre que cette pièce illustre met en scène dieux, demi-dieux et héroïnes.

Satyre.

Euripide, le Cyclope, le seul drame satyrique qui soit resté de l’Antiquité. Il met en scène « Polyphème, Ulysse, Sylène, & un Chœur de Satyres ».

Satyre dramatique.

Euripide, le Cyclope : cet exemple unique de pièce satirique permet de voir les caractéristiques des pièces de ce genre, et en particulier leur brièveté, qui les fait ressembler aux petites pièces de complément jouées au XVIIIe siècle avec les tragédies et les comédies. Ces drames satyriques mettaient en scène Satyres et Silènes qui étaient « les bouffons de la populace ».

Spectacle satyrique.

Euripide (?), Hellé : Phryxus reconnaît sa mère Néphélé au moment de la livrer à ses ennemis.

Incident.

Euripide, Hippolyte : Phèdre avoue un amour incestueux devant un chœur de femmes (il s’agit de montrer les inconvénients de l’emploi du chœur, si important dans la tragédie antique).

Chœur (théâtre).

Euripide, Iphigénie en Tauride, tragédie dans lequel le crime (Iphigénie reconnaît son frère Oreste au moment où elle s’apprête à l’immoler) est reconnu avant d’être commis.

Fable.

Euripide, Iphigénie en Tauride : au moment où elle va tuer son frère Oreste, elle le reconnaît. Le crime tragique n’est pas exécuté.

Incident.

Euripide, Iphigénie en Tauride.

Amour.

Euripide, Iphigénie en Tauride : Oreste reconnaît sa sœur par une lettre et est reconnu par elle par des renseignements qu’il lui donne (on a donc une double reconnaissance qu’Aristote utilise dans la Poétique, chapitre 17).

Reconnaissance.

Euripide, Médée : en représentant Médée tuant ses enfants, Euripide a suivi la mythologie, et a ainsi respecté la pratique des anciens poètes.

Incident.

Euripide, Médée : emploi d’une machine au dénouement, le char sur lequel elle monte au ciel, ce qui la fait échapper à la vengeance de Cléon.

Machine.

Euripide (et Sénèque après lui) pouvait encore montrer les sortilèges de Médée.

Magiciens.

Euripide utilise souvent une intervention divine pour dénouer l’intrigue de ses pièces : Iphigénie en Aulide, Iphigénie en Tauride, Oreste (Electre ?), Andromaque, les Suppliantes, Rhésus, les Bacchantes, Hélène, etc.

Dénouement.

Euripide, Alceste et Médée ont des dénouements « postiches » (intervention divine quand plus rien ne permet à l’auteur de trouver un dénouement).

Dénouement.

Euripide est l’auteur d'une tétralogie, composée d’ Alexandre ou Pâris, de Palamède et des Troyennes, trois tragédies ayant un rapport avec la guerre de Troie, et de Sisyphe, drame satyrique. Elle n’a pas gagné le prix, accordé à Xénoclès.

Tétralogie.

Euripide.

Acte.

Euripide illustre particulièrement le peu de soin porté par les Anciens pour la gradation de l’intérêt.

Gradation d’intérêt.

Eusthatius de Thessalonique, commentateur d’Homère au XIIe siècle, dit que le poème satyrique « tient le milieu » entre le tragique et le comique.

Satyre.

Fagan de Lugny (Christophe-Barthélémy, 1702-1755), les Caractères de Thalie (1737) ; la pièce, qui réunit trois caractères (un par acte) comporte un prologue où l’auteur paraît seul et présente le spectacle, qui reprend des productions antérieures.

Prologue.

Fontenelle (1657-1757), Enée et Lavinie (tragédie en musique, 1690, musique de Pascal Colasse), acte 4, scène 5 : Vénus apporte à Enée les armes que Vulcain a forgées pour lui.

Fête.

Fontenelle (1657-1757), philosophe, mais aussi auteur de livrets d’opéras (Psyché et Bellérophon avec Lully, Thétis et Pélée avec Colasse), utilise volontiers l’esprit pour rendre piquant un madrigal.

Esprit.

Fontenelle, Réflexions sur la Poétique (qui reprend l’opinion de Corneille sur la place de l’amour dans la tragédie, la seconde place).

Amour.

Fontenelle, Réflexions sur la Poétique, pense que le plus grand contraste est entre deux espèces opposées (ambitieux / amant, ou tyran / héros). Autre forme de contraste que Fontenelle illustre à partir d’Horace, le contraste entre Horace et Curiace : les deux ont des sentiments communs, mais les expriment de façon très différente. Ce genre de contraste est propre à Corneille, et n’existe pas d’après Fontenelle chez Racine.

Contraste.

Fontenelle, Vie de monsieur Corneille, dans les Oeuvres diverses de M. de Fontenelle, tome 4 (Amsterdam, 1742), p. 429, s’interroge, à propos de l’Illusion comique, sur la qualité du comique provoqué par les capitans.

Capitan.

Fontenelle considère que la scène entre Alceste et Célimène à propos d’un certain billet, acte 4, scène 3, est « le modèle d'un Développement très-heureux ».

Développements.

Fuzelier (Louis, 1672-1752), la Fête de Diane (musique de Colin de Blamont, entrée ajoutée en 1734 aux Fêtes grecques et romaines, ballet héroïque à trois entrées, puis quatre).

Fragments.

Louis Fuzelier (Louis, 1672-1752), les Indes galantes (1735, musique de Jean-Philippe Rameau), opéra-ballet en un prologue et deux entrées, puis trois et enfin quatre (1736).

Histoire de l’opéra français.

Fuzelier (Louis, 1672-1752), la Reine des Péris (1726, musique d’Aubert) : cette comédie persane, ou pastorale lyrique n’a pas rencontré de succès, ce qui montre le déclin de la féerie à l’opéra.

Fée, Féerie.

Galuppi (Baldassare, dit il Buranello, 1706 à Burano-1785), compositeur en particulier d’opéra buffa. Il séjourne en Russie à partir de 1765.

Théâtre russe.

Gautier de Mondorge (Antoine, 1701-1768), Basile et Quitterie, tragi-comédie en 3 actes en vers et un prologue en prose et vers libres, 1723) : le prologue est à trois personnages, le marquis, le chevalier et le baron, et porte sur la pièce à venir.

Prologue.

Genest (Abbé Charles Claude, 1639-1719), Pénélope : Baron jouant le rôle d’Ulysse arrivant dans son palais au retour de Troie parcourait pendant quatre minutes la scène en silence.

Déclamation (théâtrale).

Geoffrey de Gorham (ou Geoffroy de Dunstable, abbé de l’abbaye de Saint-Alban de 1119 à 1146. La pièce consacrée aux miracles de Sainte Catherine a été jouée vers 1112-1115.

Tragédie de piété.

Gresset (Jean-Baptiste, 1709-1777), le Méchant, acte 2, scène 7.

Allusion.

Gresset (Jean-Baptiste, 1709-1777), Édouard III (1740) : Gresset a l’audace de montrer un personnage qui en tue un autre sur la scène. Cette innovation dans le théâtre français n’a pas été un succès. Un tel spectacle n’est pas dans le goût français.

Scène.

Gringore (Pierre, 1475-1439), le Jeu du Prince des sots et mère Sotte (1512). On trouve le texte dans le site https://sottiesetfarces.wordpress.com/.

Sottie.

Guichard (Jean-François, 1731-1811) et Castet (Nicolas, ?-1806), le Bûcheron ou les trois souhaits (1763, musique de François-André Dunican Philidor), opéra comique en un acte.

Opéra comique.

Guillaume de Loris (ou de Lorris, vers 1200-vers 1238) ou Jean de Meun (ou de Meung, vers 1240-vers 1305), la Farce de Pathelin, farce proche de la parade, et qui ferait honneur à Molière. L’attribution de l'œuvre fait l’objet d’une assez longue discussion.

Parade.

Habert (François, vers 1510-vers 1561), auteur de sotties.

Sotties.

Hannsachs (Hans Sachs, 1494-1576), cordonnier, auteur de 6000 pièces (essentiellement des poèmes) de 1514 à 1567.

Théâtre germanique.

Hardy (Alexandre, vers 1570-1632) : présence d’ombres dans ses pièces.

Machine.

Le baron Ludvig Holberg (1684-1754), premier auteur danois de comédies.

Théâtre danois.

Pierre Corneille Hoolf (en fait, Peter Corneliszoon Hooft, 1581-1647, considéré comme le premier poète moderne de langue néerlandaise.

Théâtre hollandais.

Homère, Odyssée : Ulysse est reconnu chez Alcinoüs parce que le récit du joueur de harpe l’a ému.

Reconnaissance.

Horace, Art poétique : fixe les trois règles de la poésie, sur le choix des objets à imiter, sur la perfection de l’imitation, sur l’importance du choix des mots. Au vers 361, le fameux « Ut pictura poesis ».

Poétique.

Horace, Art poétique, vers 9-10 : Peintres et poètes ont toujours eu le droit de tout oser (liberté de la création en art).

Vraisemblance.

Horace, Art poétique, vers 12-13 : « Mais il ne va pas jusqu’à permettre l’alliance de la douceur et de la brutalité, l’association des serpents et des oiseaux, des tigres et de moutons » (mais cette liberté ne doit pas aller au-delà de la vraisemblance).

Vraisemblance.

Horace, Art poétique, vers 15-19 (avec coupure) : le passage complet est traduit ainsi dans la traduction de Fr. Richard (Paris, Garnier, 1944) : « on coud une ou deux draperies éclatantes qui brillent de loin : [ c'est le bois sacré et l'autel de Diane; ou bien un ruisseau qui court en serpentant dans les riantes campagnes; ou encore une description du Rhin, ou le tableau de l'arc-en-ciel.] C'est bien : mais tout cela n'est pas à sa place. » (le passage entre crochets a été omis dans le Dictionnaire dramatique]

Tirade.

Horace, Art poétique, vers 19, Sed nunc non erat his locus : on a ici une version adaptée, pour désigner ce qui est hors de propos.

Unité de desseins.

Horace, Art poétique, vers 40-41 : si le sujet est bien choisi, le plan vient sans peine.

Plan.

Horace, Art poétique, vers 90-91 : « Le festin de Thyeste ne supporte pas d’être raconté en vers bourgeois et dignes, peu s’en faut, du brodequin. »

Tragique bourgeois.

Horace, Art poétique, vers 156 : les mœurs des personnages doivent être ceux de son âge.

Mœurs.

Horace autorise des actes violents sur scènes pourvu qu’ils ne soient pas dénaturés, ces événements devant être portés à la connaissance du spectateur par un témoin oculaire (Art poétique, vers 179-188). Ce précepte est fondé dans la nature et dans les mœurs.

Scène.

Horace, Art poétique, vers 179-184 : il y a des choses qu’on ne peut montrer au public, et qu’on ne peut que raconter.

Poème dramatique.

Horace, Art poétique, vers 185 : il ne faut pas montrer l’effusion de sang sur la scène, et Médée doit tuer ses enfants hors de notre vue.

Terreur.

Horace, Art poétique, 188 :le spectateur incrédule ne peut accepter tout ce qu’on lui montre.

Magiciens.

Horace, Art poétique, vers 189-190.

Acte.

Horace, Art poétique, vers 190, ne veut pas qu’il y ait de dialogue avec plus de trois personnages.

Personnage allégorique.

Horace, Art poétique, vers 191-192 : acceptation restreinte de la présence des machines sur la scène.

Machine.

Horace, Art poétique, vers 191 : « Nec Deus intersit nisi dîgnus vindice nodus » (Et qu’un Dieu n’intervienne pas, si ce n’est pour une intrigue digne d’un tel intercesseur).

Dénouement.

Horace, Art poétique, propose trois types de machines, un dieu présent parmi les acteurs (vers 191), les métamorphoses (qu’on ne peut montrer qu’à travers un récit, vers 187)), mais aussi ce qu’il explique seulement par un exemple, et qui est impossible (un enfant retiré vivant du corps d’un monstre, vers 338-340).

Machine.

Horace, Art poétique, vers 192.

Acteur.

Horace, Art poétique, vers 193-195 :

Actoris partes Chorus officiumque virile
Defendat ; neu quid medios intercinat actus,
Quod non proposito conducat et haereat apte.

« Le chœur remplira le rôle et l’office d’un acteur ; tout ce qu’il chante dans les entr’actes, doit concourir à l’action, et se rattacher essentiellement au sujet ». (emprunt à l’édition avec deux traductions publiée aux éditions Hachette en 1877).

Intermède.

Horace emploie deux formules pour désigner ces satyres : agrestes satyros (Art poétique, v. 221) et risores satyros (Art poétique, v. 225-226)

Satyre.

Horace, Art poétique, vers 242 : l’importance du choix et de l’ordonnance des mots.

Style.

Horace, Art poétique, vers 248-251 : il y a un comique pour les chevaliers, les hommes libres et les riches, et un autre pour les « mangeurs de noix et de pois chiches ».

Spectacle satyrique.

Horace, Art poétique, vers 275-279, contredit Plutarque : c’est bien Thespis qui inventa la tragédie

Tétralogie.

Horace invite à ne pas mettre dans la pièce des moralités, purs ornements (les « ambitiosa... ornamenta » qu’il faut retrancher : Art poétique, vers 442-448).

Moralité.

Horace, Art poétique, ne connaît pas l’unité de lieu, pas plus qu’Aristote. Elle est simplement fondée en nature.

Unité.

Horace, Épitres, livre 1, épitre 2, vers 14 : ce qui fait qu’on ne peut imaginer de rire à la tragédie, c’est que les folies des rois font le malheur de leur peuple.

Poème dramatique.

Horace et Juvénal, les satiriques latins, exemple des Satyræ, distinguées des drames satiriques, appelés en latin Satyri.

Satyre dramatique.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), auteur entre autres œuvres dramatiques de livrets d’opéras, utilise volontiers l’esprit pour rendre piquant un madrigal.

Esprit.

Houdar de la Motte (Antoine, 1672-1731), le Carnaval et la folie (1704), musique de André Cardinal Destouches, seule comédie-ballet étant restée au théâtre.

Comédie-ballet.

Houdar de la Motte (Antoine, 1672-1731), l’Europe galante (1697, musique d’André Campra) (créateur d'un genre nouveau, un ballet où chaque acte a un sujet différent).

Ballet.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), l’Europe galante (1697, musique de Campra). Opéra-ballet en un prologue et quatre entrées.

Histoire de l’Opéra français.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), Inès de Castro (1723), acte 1, scène 6 : Inès ne peut suivre don Pèdre son époux, car ce serait aller contre le respect qu’il doit à son père.

Coup de théâtre.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), Inès de Castro (1723), acte 5, scène 6 : Inès vient mourir sur la scène après avoir été empoisonnée par la reine.

Scène.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), Inès de Castro : le dénouement retourne le bonheur qu’on croyait à portée des personnages en malheur extrême, Inès semblant pardonnée par Alphonse meurt empoisonnée par la Reine.

Dénouement.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), Inès de Castro (1723).

Amour conjugal.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), Œdipe (1726) : l’action s’inscrit dans une durée de 3 heures, la durée de la représentation.

Unité de temps.

Houdar de La Motte, Omphale (musique d’André Cardinal Destouches, 1703), avec la magicienne Argine.

Fée, féerie.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731), la Pastorale d’Issé (1697, musique d’André Cardinal Destouches). Pastorale héroïque en un prologue et trois actes

Histoire de l’Opéra français.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731).

Acte.

Houdar de La Motte (Antoine, 1672-1731) affirme à la fois l’intérêt des expositions en tableaux, et leur difficulté (la scène, remplie par la foule, se vide ensuite presque complètement.

Exposition.

Jean de Meun (ou de Meung, vers 1240-vers 1305), la Farce de Pathelin

Voir Guillaume de Loris et Jean de Meun, la Farce de Pathelin.

Johnson (Benjamin, 1572-1637) est considéré, avec Shakespeare, comme le premier auteur de théâtre d’Angleterre.

Théâtre anglais.

Juvénal, scholiate le mot « exodiarii ».

Atellanes

Juvénal et Horace, les satiriques latins, exemple des Satyræ, distinguées des drames satiriques, appelés en latin Satyri.

Satyre dramatique.

La Bruyère se moque des dénouement construits sur le refus de se rendre des personnages : « les mutins n'entendirent plus raison » (Les Caractères, Des ouvrages de l’esprit, 51 : « une dernière scène où les mutins n’entendent aucune raison »).

Dénouement.

La Dixmerie (Nicolas Bricaire de, 1731-1791), la Franchise indiscrète, proverbe en un acte de 8 scènes est paru dans le Mercure de France de janvier 1772, p. 47-67.

Prologue.

La Fosse (Antoine de), Manlius Capitolinus (1698) (Valérie unissant amour pour son mari et sens de l’honneur et de l’héroïsme).

Amour conjugal.

La Mothe Le Vayer (sur ce qui sépare l’auteur du spectateur). [ou Houdar de La Motte]

Art théâtral.

La Serre (Jean-Louis Ignace de, 1663-1756)), Pyrame et Thisbé (musique de Francœur et Rebel, 1726), avec la magicienne Zoraïde, fille du magicien Zoroastre.

Fée, féerie.

Decimus Laberius (devenu ici Leberius), poète latin du premier siècle de notre ère, auteur de mimes, rival de Publius Syrus.

Mimes.

Lacombe (Jacques, 1724-1811), le Spectacle des beaux-arts, ou considérations touchant leur nature, leurs objets, leurs effets et leurs règles principales (1758), 2e partie, chapitre 6, p. 111, est hostile aux intermèdes musicaux entre les actes des tragédies.

Intermède.

Lacombe (Jacques, 1724-1811), le Spectacle des beaux arts ou Considérations touchant leur nature, leurs objets, leurs effets & leurs règles principales (1758), deuxième partie, « Des beaux arts considérés en particulier », chapitre 13, « de l’opera » définit les trois genres de l’opéra, tragique, comique et pastoral.

Opéra.

Lagrange-Chancel (François-Joseph de, 1677-1758), Ino et Mélicerte (1713); acte 3, scène 1 : Thémistée confie à Ino, mère de Mélicerte, qu’il va tuer ce dernier.

Coup de Théâtre.

Lagrange-Chancel (François-Joseph de, 1677-1758) (les princesses tombent amoureuses à la seule vue du Héros).

Amour.

Laujon (Pierre, 1727-1811), Eglé, ballet en un acte, musique de Lagarde.

Fragments.

Le Brun (Charles, 1619-1690, peintre et décorateur), Alexandre à Arbelles, Alexandre et Porus : il a bien fallu deux tableaux pour représenter Alexandre à Arbelles et en Inde (Porus est un roi indien).

Unité de lieu.

Leclerc de La Bruère (Charles-Antoine, 1716-1754), Linus (1752, non représenté, musique de Rameau, perdue), avec la magicienne Théano.

Fée, féerie.

Lesage (Alain-René, 1668-1747), Crispin rival de son maître (1704) : scène dernière : Crispin fait rire par l’aveu effronté de sa friponnerie.

Rire théâtral.

Livius Andronicus (Tarente, vers 280-Rome vers 200 avant J.C.) est le premier poète latin dont nous ayons conservé le nom. Il a fait jouer à Rome, en 240, une pièce de théâtre qu’on considère comme la première pièce en latin.

Histrion.

Longin, Traité du sublime, dit que Sapho racontant sa réaction à l’infidélité de « ce qu’elle aime » et montrant non une passion unique, mais « un concours de passions ».

Récit dramatique.

Longepierre (Hilaire-Bernard de, 1659-1731), Médée : Jason se tue en scène, (voir acte 5, scène 5).

Scène.

Lope de Vega, auteurs de nombreuses comédies héroïques.

Comédie héroïque.

Lope de Vega (1562-1635) est un des auteurs majeurs du Siècle d’or espagnol, à l'œuvre gigantesque; dont une œuvre théâtrale majeure, qui fonde la Comedia nueva.

Théâtre espagnol.

Lucilius met sur scène dans une de ses comédies (perdues) une servante nommé Pythias qui escroque le vieillard Simon. Il y a aussi une Pythias, esclave d’une courtisane dans l’Eunuque de Térence, pièce inspirée de Ménandre, mais elle n’escroque pas de vieillard.

Satyre dramatique.

Les auteurs de la comédie ancienne, dont le latin Lucilius est l’imitateur selon Horace (Satires, livre 1, satire 4), tournent en ridicule leurs concitoyens, leurs cités, leur pays.

Satyre.

Lucrèce, De Natura rerum, livre 2, vers 3-4 (juste après le fameux « Suave mari magno ») affirme que ce n’est pas le malheur des autres qui nous émeut, mais que c’est le fait de sentir qu’on en est exempt.

Pitié.

Lully s’est immortalisé en France par ses récitatifs.

Récitatif.

Machiavel (Niccolò de Bernardo dei Machiavelli (1469-1527), auteur à la Renaissance de comédies d’après le bon goût de l’Antiquité, comme le cardinal Bibiena.

Comédie.

Machiavel (Niccolò de Bernardo dei Machiavelli, 1469-1527), plus connu pour ses écrits politiques, a aussi écrit des comédies, la Mandragola (environ 1518) et Clizia (1524).

Théâtre italien.

Mairet (Jean, 1604-1686), Sophonisbe.

Art théâtral.

Marmontel (Jean-François, 1723-1799) distingue dans ses Éléments de littérature (édition de 1846, chez Firmin Didot, tome 3, p. 383) dans les pièces à fable implexe celles qui sont à révolution simple et celles qui sont à révolution composée, selon qu’il y a un ou deux personnages principaux.

Fable.

Marmontel (Jean-François, 1723-1799), Réflexions sur la tragédie, pense que l’homme, né timide et compatissant, éprouve de la pitié envers les malheureux. Pour que le personnage principal de la tragédie nous émeuve, il faut que son crime ou sa passion soit compatible avec la bonté naturelle, et que la victime de son action lui soit chère.

Pitié.

Marmontel (Jean-François, 1723-1799), Poétique (1763), tome 2, p. 126-127, distingue entre terreur éprouvée pour le héros en danger, qui nous fait frémir, et terreur pour nous quand nous craignons de subir le sort du héros, l’une qui nous est étrangère, l’autre qui est en nous (c’est le mot crainte qu’emploie ici Marmontel).

Terreur.

Ménandre : dans une de ses comédies perdues, la Périnthienne, figure un valet nommé Davus. On le retrouve dans l’Andrienne de Térence.

Satyre dramatique.

Ménandre et les auteurs de la comédie nouvelle (place plus importante de l’amour que dans les comédies d’Aristophane).

Amour dans la comédie.

Ménandre (auteur comique grec du IVe siècle av. J.-C.) : comme Diphile, il n’a pas, semble-t-il, peint des caractères.

Caractère dans la comédie.

Ménandre, auteur de la Comédie nouvelle, fait de la comédie une peintures des mœurs générales. Il est l’inspirateur de Plaute et de Térence.

Comédie.

Ménandre a écrit ses comédies en vers.

Vers.

Ménandre et Térence ont pour défaut que leurs personnages conservent une teinture de dignité.

Rire théâtral.

Mennesson (1663?-1742), Manto la fée (1710, musique de Jean-Baptiste Stuck) : l'insuccès de cet opéra marque le déclin de la féerie à l’opéra.

Fée, féerie.

Métastase (Pietro Trapassi, dit Pietro Metastasio, 1698-1782), Artaserse : livret adapté à de multiples reprises (plus de 100 versions). On y voit Arbace et Mandane, et le court poème est chanté à la fin de l’acte 1, scène 1.

Poème lyrique.

Métastase (Pietro Trapassi, dit Pietro Metastasio, 1698-1782), Ciro riconosciuto, acte 1, scène 12 : Mandane se lamente sur la perte de son fils.

Poème lyrique.

Métastase (Pietro Trapassi, dit Pietro Metastasio, 1698-1782), la Clemenza di Tito (1734, musique d’Antonio Caldara) : le livret de Métastase sera modifié par Caterino Mazzolà pour la Clémence de Titus de Mozart.

Opéra italien.

Métastase (Pietro Trapassi, dit Pietro Metastasio, 1698-1782), Isacco figura del Redentore (Abramo ed Isacco) (1740, oratorio mis en musique par divers musiciens), citation extraite de l’acte 2, scène 13 : le désarroi d’une mère inquiète du sort de son fils, et qui presse ses amis, tantôt de parler, tantôt de se taire.

Poème lyrique.

Molière, ses grandes pièces.

Art théâtral.

Molière est le premier à faire ressortir tous les traits d’un caractère particulier.

Caractère dans la comédie.

Molière, il surpasse tous auteurs anciens et modernes, et ses pièces renferment une poétique complète de la comédie.

Comédie.

Molière et Regnard n’ont pas de vrais successeurs.

Rire théâtral.

Molière fait un large usage du contraste : le Misanthrope est amoureux d’une coquette, Harpagon l’est d’une jeune fille pauvre.

Contraste.

Molière utilise le tutoiement entre les personnages de maîtres dans le Dépit amoureux, mais il ne le fait plus dans les pièces ultérieures. Ce tutoiement ne doit pas exister dans la comédie, car elle reproduit « nos mœurs ».

Convenances.

Molière, défectueux dans presque tous ses dénouements, à l’exception de « celui de l'École des Maris, celui de l'Amour Médecin, celui de la Princesse d'Elide, & quelques autres ». Et celui du Misanthrope n’a d’autre défaut que d’être peu intéressant...

Dénouement.

Molière n’a jamais aucune réplique « hors de propos ».

Dialogue.

Molière, dans ses pièces, traite de façon peu morale de la question de l’infidélité dans le mariage.

Morale.

Molière a fait de certaines scènes de ses pièces des modèles de farce : les Fourberies de Scapin, le Bourgeois gentilhomme, le Mariage forcé, le Médecin malgré lui, le Malade imaginaire.

Farce.

Molière, Amphitryon : le modèle des comédies d’intrigue où les événements paraissent naître du hasard.

Comédie.

Molière, Amphitryon : présence des dieux Mercure et Mercure.

Machine.

Molière, Amphitryon : exemple de rire suscité par Sosie pat une contradiction dans les termes.

Rire théâtral.

Molière, l’Avare, acte 1, scène 3 (les aparté de La Flèche quand Harpagon le fouille).

Aparté.

Molière, l’Avare, acte 3, scène 1 : exemple de rire suscité par un contresens (le fameux « vivre pour manger »).

Rire théâtral.

Molière, l’Avare, acte 3, scène 2 (la scène entre Valère et Maître Jacques est au-dessus du comique né des capitans).

Capitan.

Molière, l’Avare, acte 5, scène 5 (« Harpagon voyant deux chandelles allumées, en souffle une ») : la scène des bougies (ou des chandelles) devient peu vraisemblable par exagération. Elle ne figure pas dans l'édition originale, mais dans l’édition posthume de 1682 sous forme d’un « jeu de théâtre », nous dirions plutôt un « jeu de scène ». L’exemple est repris dans l’article Ridicule.

Jeu de théâtre.

Ridicule.

Molière, l’Avare permet de saisir la supériorité de Molière sur Plaute et son Aulularia. Son portrait d’avare va jusqu’au bout de ce comportement, jusqu’au fond du cœur.

Caractère dans la comédie.

Molière, l’Avare (utilisation de la charge, notamment dans le monologue après la découverte de la disparition de la cassette, acte 4, scène 7).

Charge.

Molière, l’Avare, chef-d'œuvre des comédies de caractère. Rappel de plusieurs de ses traits de génie.

Comédie.

Molière, l’Avare : la pièce finit sur un trait de caractère, qui montre que le personnage persiste dans son égarement.

Dénouement.

Molière, l’Avare utilise sans cesse le contraste du caractère de l’avare avec la situation.

Contraste.

Molière, l’Avare : Harpagon ne doit pas avoir un costume ridicule.

Costume.

Molière, l’Avare : Marianne ne devrait pas accepter que son amant soit déguisé en maître d’hôtel, c’est indigne de son statut. On a également critiqué le mot de Cléante après la malédiction de son père (acte 4, scène 5 :HARPAGON. Et je te donne ma malédiction. CLÉANTE. Je n'ai que faire de vos dons).

Convenances.

Molière, l’Avare : la pièce combine deux intrigues, les amours des deux enfants d’Harpagon, lui-même amoureux de la même femme que son fils. Mais toutes deux sont légères, puisque subordonnées au caractère principal de l’avare.

Épisode.

Molière, l’Avare : la peinture d’un ridicule, ici, l’avarice, se fait en outrant le portrait tout en restant dans les limites de la vraisemblance.

Pièces de caractère.

Molière, l’Avare, oppose Cléante le fils prodigue et Harpagon le père avare.

Ridicule.

Molière, l’Avare : Molière a écrit sa pièce en prose, faute de temps pour l’écrire en vers, et cet exemple a conduit d’autres auteurs à faire de même.

Vers.

Molière, le Bourgeois gentilhomme, acte 2, scène 4 (la leçon de prononciation du maître de philosophie).

Allusion.

Molière, le Bourgeois gentilhomme, acte 3, scène 9 : Cléonte dénigrant Lucile son amante, et Covielle défendant le charme de la jeune fille.

Développements.

Molière, le Bourgeois gentilhomme (1670), acte 3, scène 10 : (scène de raccommodement des amants).

Amour dans la comédie.

Molière, le Bourgeois gentilhomme, acte 3 scène 10 : modèle de scène de brouille et de réconciliation entre maître et maîtresse, entre valet et suivante.

Scènes doubles.

Molière, le Bourgeois gentilhomme : la pièce est centrée sur un seul caractère, et c’est la vivacité de l’intrigue qui fait vivre la pièce.

Caractère dans la comédie.

Molière, le Bourgeois gentilhomme (recours à la charge, en particulier dans la scène du garçon tailleur, acte 2, scène 5).

Charge.

Molière, le Bourgeois gentilhomme, représentatif du comique bourgeois ; exemple illustré par la scène du tailleur (acte 2, scène 5) ; Nicole ridiculisant son maître et ses prétentions à l’éducation (acte 3, scène 3).

Comique.

Molière, le Bourgeois gentilhomme, acte 2, scène 5 : exagération de la naïveté du personnage, qui avoue payer les titres de noblesse que le garçon tailleur lui attribue.

Comédie.

Molière, la Comtesse d’Escarbagnas (recours à la charge).

Charge.

Molière, le Dépit amoureux (1656), acte 4, scène 4 : (scène de raccommodement des amants).

Amour dans la comédie.

Molière, le Dépit amoureux, acte 4, scène 3 : scène de raccommodement entre amoureux.

Développements.

Molière, le Dépit amoureux (1656), acte 4, scène 4 : la scène entre Marinette et Gros René (vers 1427 et 1434), mélange de comique bas et de comique grossier.

Comique.

Molière, l'École des Femmes, associe plusieurs caractères, aucun n’étant assez fort pour éclipser les autres.

Caractère dans la comédie.

Molière, l'École des femmes, acte 2, scènes 1 à 5 : l’imbécillité des serviteurs aide Agnès dans ses entreprises amoureuses.

Comique.

Molière, l'École des maris, acte 2, scène 14 : considéré par Riccoboni comme modèle du coup de théâtre d’action, quand Isabelle manifeste son amour pour Valère, en semblant être tendre avec Sganarelle son mari.

Coup de théâtre.

Molière, l'École des maris, acte 2, scène 14 : le rire naît de la tromperie du tuteur, et du plaisir de voir l’amant satisfait.

Rire théâtral.

Molière, l'École des maris, associe plusieurs caractères, aucun n’étant assez fort pour éclipser les autres.

Caractère dans la comédie.

Molière est également soumis aux convenances : s’il présente dans l'École des maris une jeune fille au comportement contraire aux convenances, il lui prête des regrets (acte 3, scène 1, vers 803-806).

Convenances.

Molière, les Fâcheux, modèle de la comédie épisodique, sorte de pièce composée de scènes détachées, faisant défiler des personnages ayant un trait commun.

Épisode.

Molière, les Femmes savantes, oppose aux savantes la bonne ménagère Henriette. Voir notamment la scène 1 de l’acte 1, scène entre Armande et Henriette.

Ridicule.

Molière, les Femmes savantes, acte 3, scène 2 : la scène du sonnet ridicule, où Henriette est à l’écart du groupe des « femmes savantes ».

Groupe.

Molière, les Femmes savantes : la pièce a survécu au ridicule qu’elle représente.

Comique.

Molière, le Festin de Pierre (Dom Juan mis en vers par Thomas Corneille), la scène des villageoises.

Comique.

Molière, les Fourberies de Scapin, acte 3, scène 2 : Scapin, contrefaisant les ennemis de Géronte pour mieux lui donner des coups de bâton qu’il feint de recevoir.

Pièces d’intrigue.

Molière, les Fourberies de Scapin (recours à la charge).

Charge.

Molière, Georges Dandin, dans ses répliques à M. de Sotenville, qui naissent bien de sa situation (acte 1, scène 4 ; acte 1, scène 7 ; acte 1, scène 4). Acte 2, scène 9, exemple de la seconde sorte de comique de situation, le comique de sentiment.

Comique de situation.

Molière, Georges Dandin : la pièce est centrée sur un seul caractère, et c’est la vivacité de l’intrigue qui fait vivre la pièce.

Caractère dans la comédie.

Molière, Georges Dandin, acte 3, scène 16 : le faux suicide d’Angélique fait sortir son mari, et elle en profite pour s’introduire dans la maison (coup de théâtre d’action).

Coup de théâtre.

Molière, Georges Dandin : on pourrait s’indigner de voir une femme trompant un mari ridicule, lui même ayant épousé une fille noble; qui n’est donc pas de sa condition. Mais il s’agissait bien de montrer les effets d’une alliance inégale.

Convenances.

Molière, Georges Dandin : le dénouement des comédies repose sur la tromperie d'un personnage (ici, Georges Dandin) par la ruse, le spectateur riant de le voir se laisser prendre.

Dénouement.

Molière, le Malade imaginaire : le personnage de madame Argan (Béline) ne doit pas avoir une coiffure monstrueuse.

Costume.

Molière, le Mariage forcé, scène 1 : Sganarelle est imprégné des « valeurs » bourgeoises (le goût de l’argent, surtout de celui des autres).

Comique.

Molière, le Misanthrope, acte 1, scène 1 : la scène entre Alceste et Philinte permet de montrer le caractère des deux personnages, et leur opposition.

Exposition.

Molière, le Misanthrope, acte 2, scène 4 : la scène des portraits où Célimène montre sa virtuosité langagière et son esprit.

Esprit.

Molière, le Misanthrope, acte 2, scène 5 : la scène des portraits.

Groupe.

Molière, le Misanthrope, acte 4, scène 3, vers 1344-1358 : la scène d’explication entre Célimène et Alceste, à propos d’un certain billet. Pour Fontenelle, cette scène est « le modèle d'un Développement très-heureux ».

Développements.

Molière, le Misanthrope, acte 5.

Acteur.

Molière, le Misanthrope, associe plusieurs caractères qu’il associe au caractère principal ; la pièce manque peut-être d’une intrigue assez forte, du fait de la multiplicité des caractères.

Caractère dans la comédie.

Molière, le Misanthrope : mise en opposition des mœurs corrompues du siècle et de la probité farouche du personnage.

Comédie.

Molière, le Misanthrope représente un ridicule qui existait déjà au temps des Romains ; il est donné comme représentatif du comique noble.

Comique.

Molière, le Misanthrope : exemple d’une pièce de caractère, qui vise plus à montrer la misanthropie qu’un misanthrope ordinaire.

Pièces de caractère

Molière, le Misanthrope, met face à face Philinte et Alceste aux caractères opposés.

Ridicule.

Molière, le Misanthrope, Tartuffe : ces deux pièces perdraient beaucoup de leur force si elles étaient en prose.

Vers.

Molière, Monsieur de Pourceaugnac (recours à la charge).

Charge.

Molière, les Précieuses ridicules, scène 11 : quand Mascarille évoque la demi-lune (un élément de fortification), Jodelet répond en parlant d’« une lune tout entière », dont on ne sait trop ce qu’elle représente pour lui.

Dialogue.

Molière, les Précieuses ridicules : la pièce a survécu au ridicule qu’elle représente.

Comique.

Molière, la Princesse d’Elide (1664), modèle du genre.

Comédie-ballet.

Molière, la Princesse d’Elide : Riccoboni y trouve le plus bel exemple de coup de théâtre de pensée. Les deux personnages amoureux font tous deux semblants de ne plus aimer l’autre.

Coup de théâtre.

Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, scène 9 : exemple de la seconde sorte de comique de situation, le comique de sentiment.

Comique de situation.

Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire : Sganarelle passe de la crainte au courage d’aller affronter son rival.

Rire théâtral.

Molière, Tartuffe, le personnage n’est rendu odieux qu’à la fin, comme dernier coup de pinceau pour décrire son personnage.

Comédie.

Molière, Tartuffe, acte 1, scène 1et acte 5, scène 3 à 7 : le personnage de madame Pernelle est un modèle de personnage épisodique, qui sert à mieux révéler le caractère des autres personnages.

Scènes épisodiques.

Molière, Tartuffe (1664), acte 2, scène 4 : (scène de raccommodement des amants).

Amour dans la comédie.

Molière, Tartuffe, acte 2, scène 4 : scène de raccommodement entre Marianne et Valère, sous la haute surveillance de Dorine.

Développements.

Molière, Tartuffe, représentatif du comique noble.

Comique.

Molière, avec Corneille et Quinault, Psyché (1671), modèle du genre.

Comédie-ballet.

Tirso de Molina (1570-1648) est un auteur de théâtre, à qui on doit la première pièce sur le mythe de Don Juan, el Burlador de Sevilla.

Théâtre espagnol.

Moncrif (François-Augustin Paradis de, 1687-1770), Almasis (opéra ballet en un acte, musique de Joseph Nicolas Pancrace Royer, 1748).

Fragments.

Moncrif (François-Augustin Paradis de, 1687-1770), Ismène (pastorale héroïque, musique de Francœur et Rebel, 1748).

Fragments.

Moncrif (François-Augustin Paradis de, 1687-1770), Linus (musique de René de Galard de Béarn de Brassac, 1741). Il s’agit d’une quatrième entrée ajoutée à l’Empire de l’Amour, créé en 1733, et renommée Linus en 1750, lors de sa reprise dans le cadre des Fragments.

Fragments.

Moncrif (François-Augustin de, 1687-1770), Zelindor, Roi des Sylphes (ballet en un acte, musique de Rebel et Francœur, 1745) : ce ballet a connu le succès (30 représentations de 1746 à 1753, puis 32 en 1766, comme deuxième partie de Fragments).

Fée, féerie.

Mondonville (Jean-Joseph Cassanéa de, 1711-1772), Daphnis et Alcimadure (1754, pastorale languedocienne dont Mondonville a écrit le livret et la musique) : dans l’intermède, imitation des bruits de la guerre.

Musique.

Mondonville (Jean-Joseph Cassanéa de, 1711-1772), Titon et l’Aurore (1753, pastorale héroïque, livret des abbés de La Marre et de Voisenon) : admirable peinture de l’arrivée de l’aurore.

Musique.

Montaigne, Des Cannibales 1, 31, cite une chanson « américaine » (indienne), qu’il juge « anacréontique » : la rime est universelle, loin d’être un obstacle à la poésie.

Rime.

Augustin Mureto dont on connaît 36 pièces, d’après Luigi Riccoboni, Réflexions sur les différents théâtre de l’Europe (1738), p. 66. Je n’en sais pas plus.

Théâtre espagnol.

Mystère de la Conception de la glorieuse Vierge Marie, publié chez Alain Lotrian, présenté comme une Conception à personnages : c’est de là qu’est extrait la tirade de Joseph.

Moralités.

Accès au dictionnaire.

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