A bas les Diables, à bas les Bêtes, vaudeville en un acte, par les Cs.... 27 Floréal an 7 (16 mai 1799).
Théâtre des Troubadours
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Titre :
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A bas les Diables, à bas les bêtes
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Genre
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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27 floréal an 7 (16 mai 1799)
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Théâtre :
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Théâtre des Troubadours
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Auteur(s) des paroles :
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Antoine-Pierre Dutremblay et ?
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Almanach des Muses 1800
Un jeune homme desire obtenir la main d'une jeune personne dont le père veut établir un théâtre avec des pièces à revenans, à diables, à bêtes, etc. Pour dégoûter le père de ce genre de spectacle, l'amant engage plusieurs de ses amis à se présenter sous des figures plus ou moins grotesques. Le bonhomme revient de son erreur, et consent à l'hymen de sa fille.
Des couplets malins, des scènes fort gaies.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, 5e année, 1799, tome II, p. 123 :
[Pas grand chose à dire de cette « pièce « épisodique » : un défilé de personnages, dont un est particulièrement drôle (mais c’est peut-être l’acteur qui est drôle !), des couplets fins et qui critiquent « agréablement » les spectacles du temps.]
A-bas les Diables, à-bas les Bêles, etc.
Cette pièce épisodique a été jouée, pour la première fois, au théâtre des Troubadours , le 27 floréal.
Voici le cadre que les auteurs ont choisi pour placer leurs scènes.
Un jeune homme, attaché au bon goût, aime une jeune personne, dont le père monte un théâtre avec des ouvrages à Diables, Spectres, Bêtes, etc. Le jeune homme, voulant le dégoûter de ce mauvais genre, engage ses amis à se déguiser sous des costumes bizares ; en effet, ils paroissent tous alternativement dans les rôles de Musicien, de Pompier ivre, de Diable, de Voleur, de Souffleur, et de Machiniste. La scène du souffleur, bègue, boiteux, contrefait, et qui conduit avec lui son fils habillé en lion, et qui joue les rôles de bêtes, a beaucoup amusé. Le C. Tiercelin, qui faisoit le rôle du souffleur l'a rendu avec un comique très-naturel ; il a été vivement applaudi.
Tous les couplets sont pleins d'une plaisanterie fine, et critiquent agréablement nos spectacles actuels.
Les auteurs ont été demandés, et ont gardé l'anonyme.
L'Esprit des journaux, an vii, volume x, p. 202-203 :
A bas les Diables est une pièce épisodique dont la critique est dirigée contre les drames à revenans, à bêtes féroces. On a trouvé comique la scène d'un souffleur qui vient s'offrir avec un de ses fils, lequel remplit l'emploi des animaux, & paroît dans son costume de lion. On est en général plus difficile sur la manière dont les scènes de ce genre sont amenées & encadrées ; les auteurs de cette pièce paroissent avoir été bien convaincus de cette vérité.
Gazette nationale, ou le moniteur universel, volume 24, n° 252 du 12 prrairial an 7, p. 24 :
En parlant du succès très-marqué d'un ouvrage fort original donné dernièrement aux Troubadours, nous saissons l'occasion de citer une production qui l'a précédé, et qui attire aux rivaux du Vaudeville de nombreux spectateurs. Son titre est A bas les diables, à bas les bêtes. Son but est utile, et son exécution en général fort plaisante. C'est une pièce à tiroirs, dont la cadre a été rempli bien souvent. Combien de fois en effet n'a-t-on pas vu présenter un directeur de comédie cherchant à monter sa troupe, et recevant la visite de plusieurs personnages grotesques venant successivement annoncer leurs prétentions et prouver leur inutilité ? Parmi les personnages de ce genre qui paraissent dans la bluette dont il s'agit, s'offre une caricature à la vue de laquelle il est difficile de ne pas rire beaucoup : c'est celle d'un homme qui, boiteux et borgne, s'est fait souffleur de comédie, et a un talent particulier pour souffler dans les pantomimes du jour, où, comme l'on sait, tout le monde parle. Il a plusieurs enfans : le plus jeune joue les lions à faire peur ; les aînés occupent un emploi plus élevé ; ils ne paraissent que dans les éléphans et les dromadaires, etc. etc.... Ce rôle est d'un bout à l'autre d'une folie qui commande le rire, et sur-tout il est joué par Tiercelin de la manière la plus originale et la plus naturele. L'auteur d'A bas les diables n'a pas voulu se laisser nommer.
[César : première le 14 mai 1799, au Théâtre Molière. 24 représentations jusqu'au 15 septembre 1799.]
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