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A bas Molière

A bas Molière, vaudeville en un acte, de Chazet, Merle et Désessarts, 21 août 1809.

Théâtre des Variétés.

Titre :

A bas Molière

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 août 1809

Théâtre :

Théâtre des Variétés.

Auteur(s) des paroles :

Merle et Désessarts [et Chazet]

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1809 :

A bas Molière, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, de MM. Merle et Désessarts. Représentée pour la première foi, sur le théâtre des Variétés, le 21 août 1809.

Le site Gallica ajoute au duo d’auteurs cités sur la brochure le nom de Chazet. Attribution qu’on retrouve dans un grand nombre de travaux bibliographiques.

Le site de la collection Marandet, où la pièce figure, donne la liste d’auteurs suivante :

Written by Merle in collaboration with Joseph Désessarts d'Ambreville and A.R.P. Alissan de Chazet. Variously attributed to Nicolas Toussaint le Moyne Desessarts.

Ce qui ajoute à la liste des auteurs le nom de Nicolas Toussaint le Moyne Désessarts, connu entre autres comme auteur des Siècles littéraires de la France. Le Catalogue général de la BNF ne fait fait figurer parmi ses œuvres A bas Molière. On peut craindre que cette attribution ne soit une erreur née de l’homonymie des deux Désessart.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome IV, p. 400-401 :

[L'œuvre de Molière semble bien maltraitée, et le Théâtre des Variétés devient le défenseur étonnant du « Père de la comédie ». Il s'agit de protester contre « les jeunes étourdis » qui ont osé siffler le grand homme. L'intrigue reprend l'anecdote des pièces de Molière sifflées, qu'un jeune comédien venge brillamment. Bien sûr, comme c'est nécessaire sur un théâtre secondaire, la pièce comporte une intrigue amoureuse qui finit heureusement. Le jugement porté est favorable, sans plus : « d'assez jolis couplets ».]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

A bas Molière, vaudeville en un acte, joué le lundi 21 août

Devoit-on s'attendre que ce serait le théâtre des Variétés qui vengerait Molière de l'espèce d'abandon dans lequel est tombé son répertoire. Puisse le Théâtre Français, animé par un aussi bel exemple, ne plus sacrifier les ouvrages du Père de la comédie, ne pas les livrer aux doubles, et, en les montrant plus rarement, les jouer avec tout le soin qu'elles méritent. Alors les jours où l'on jouera ces pièces deviendront les beaux jours du Théâtre Français, et des jeunes étourdis ne crieront plus à bas Molière ! et ne siffleront plus ses chef–d'œuvres. Venons à la pièce nouvelle.

M. Malingre tient un café dont les habitués se reconnoissant dans quelques pièces de Molière, et excités à la vengeance par un faiseur de mélodrames, ils se réunissent et vont siffler deux pièces de Molière. Un jeune comédien, outré de l'affront fait à son maître, employe tour-à-tour les situations de plusieurs de ses pièces pour duper ces personnages ridicules. Chacun d'eux est joué et pourtant se moque de son voisin; le comédien, amant de la fille de M. Malingre, obtient sa main, grâce aux scènes de Molière qu'il a renouvelées.

Cette intention étoit ingénieuse ; d'assez jolis couplets ont complété le succès de ce vaudeville. Il est de MM. Merle et Désessarts.

Le site théâtre-classique.fr propose une édition de cette pièce. On peut en particulier y lire l’avertissement qui précède le texte de la pièce. Les auteurs y précisent que leur vaudeville, qui est une défense de Molière, prend sa source dans une « aventure arrivée à Rouen, et plus récemment à Paris, où deux ouvrages de Molière ont été outrageusement sifflés ».

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