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Adèle et Fulbert

Adèle et Fulbert. opéra en un acte, du citoyen Chedonneau, musique d’Henri Darondeau, créée sur le Théâtre de l’Ambigu-Comique le 17 floréal an 8 [7 mai 1800].

Théâtre de l'Ambigu Comique

Almanach des Muses 1801

Première représentation le 17 floréal an 8 [7 mai 1800], deuxième le 18 floréal [8 mai]. Autres représentations relevées par le Courrier des spectacles : les 20, 22, 25 floréal, 17 prairial, 14 messidor, 2 et 26 fructidor an 8, 26 vendémiaire an 11 [10, 12, 15 mai, 6 juin, 3 juillet, 20 août, 13 septembre 1800, 18 octobre 1802].

La forme exacte du nom de l'auteur, Chedonneau, est donnée dans le Dictionnaire universel du Théâtre en France de Goizet, volume 1, p. 30. La pièce n'a pas été imprimée, d'après lui. On peut consulter aussi Charles Beaumont Wicks, The Parisian Stage, Part I, ou le site artcena.fr, qui lui consacre une notice (n° 136992).

Dans les Spectacles de Paris … pour l’an IX de la République, p. 50, le nom de l'auteur devient Cheraneau.

Courrier des spectacles, n° 1160, du 18 Floréal an 8, p. 2-3 :

[Une pièce sur un sujet peu original, un jeune soldat qui a tué un capitaine pour sauver de ses mains une jeune fille, qui bien sûr tombe amoureuse de lui. Cette situation donne lieu à un imbroglio familial, qui se dissipe pour que les jeunes gens puissent s'unir. Le critique salue la qualité de la musique, mais relève aussi des longueurs, « surtout dans le chant ». Heureusement, « la beauté de la musique » les rend imperceptible. Les interprètes sont cités, comme le compositeur (mais avec déformation de son nom). Par contre l'auteur du livret n'est pas nommé.]

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

Fulbert, jeune hussard, fils d'un colonel, fuit devant ceux qui le poursuivent pour avoir tué un capitaine des mains duquel il avoit sauvé une jeune fille nommée Adèle ; il arrive au village et entre précisément dans la maison où demeure Adèle ; elle le reconnoit, et déjà elle l'aime et en est aimée.

La tante consent bien à leur union, mais l'oncle qui a promis Adèle à Gilotin, ne veut point y consentir, sur-tout à la vue de Fulbert encore si jeune et soldat, mais le hussard se lâche et menace ; l'oncle irrité va le dénoncer à ceux qui le cherchent, et rencontre le Colonel lui-même, père de Fulbert et d'Adèle, et son propre frère. Celui-ci reçoit bientôt après la nouvelle du pardon de Fulbert, et les jeunes gens sont unis, le Colonel ayant déclaré que Fulbert n'étoit pas son fils, mais celui d'un de ses amis mort à la fleur de l'âge, qui lui avoit confié son enfant.

Tel est le fonds du petit opéra donné hier avec succès à ce théâtre, sous le titre d'Adèle et Fulbert.

On y remarque de très-agréables morceaux de musique, et sur-tout le duo de la scène où se fait la déclaration d'amour.

Il y a peut-être aussi quelques longueurs, et sur-tout dans le chant ; mais la beauté de la musique empêche de les voir, ou les fait disparoitre.

Cette pièce est bien jouée par les citoyens Corse, Pla[tel], et mad. Bolzé.

L'auteur est le citoyen Dorando, éleve du Conservatoire de Musique.

Dorando, forme déformée du nom du compositeur bien connu, Henri Darondeau.

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