Agricole Viala , ou le héros de la Durance

Agricole Viala , ou le Héros de la Durance, opéra en un acte, de Claude-François Fillette-Loraux, musique de de Henri-Montan Berton, 9 octobre 1794.

Théâtre de la rue Feydeau.

Titre :	Agricole Viala, ou le Héros de la Durance
Genre	opéra
Nombre d'actes :	1
Vers / prose
Musique :	oui
Date de création :	9 octobre 1794
Théâtre :	Théâtre de la rue Feydeau
Auteur(s) des paroles :	Claude-François Fillette-Loraux
Compositeur(s) :	Henri-Montan Berton

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 10 (octobre 1794), p. 296-297 :

[Troisième pièce sur Agricole Viala, héros de treize ans de la Durance, et nouvelle version romancée de son triste trépas. Le critique ne peut que saluer une œuvre aux intentions si patriotiques, même si le sacrifice de Viala ne paraît pas vraiment constituer le cœur de la pièce. On retient l’information sur l’histoire des représentations : début difficile faute d’ensemble de l’exécution, mais tout va mieux ensuite. Éloge de l’auteur comme du compositeur : chacun est félicité pour sa compétence : l’ouvrage « est très-dramatique, & rempli d'effets qui prouvent que cet auteur connoît parfaitement la scene », et la musique « est digne de la réputation du citoyen Berton : le style en est large, & la partie de l'orchestre y est traitée en maître qui connoît toutes les ressources d« son art ».

THEATRE DE LA RUE FEYDEAU

Agricole Viala , ou le héros de la Durance, opéra en un acte, dont le sujet a déjà été traité avec succès sur deux théatres ⁽¹⁾.

Ici Agricole Viala est instituteur d'un nombreux bataillon d'enfans : un de ses voisins, nommé Duroc, est d'intelligence avec les rebelles : ce Duroc doit recevoir un paquet d'instructions & de listes de conjurés ; mais ce paquet tombe par hasard entre les mains d'un patriote. Le mot d'ordre des brigands est des fers, & la réponse des conjurés, aux François. Le patriote Olivier, entendant ce mot des fers, répond avec indignation, aux François !... On le croit initié, on lui remet le paquet ; mais ce paquet, ouvert par les officiers municipaux, dévoile mille complots odieux, & surcoût ceux de Duroc, qui est livré aux fers des loix. Les brigands ont jetté des pontons sur la Durance ; ils sont prêts à la passer ; mais le jeune Viala se jette à la nage, coupe la corde du bac, .qui s'éloigne, & reçoit un coup mortel. Le patriote Olivier l'apporte, expirant, aux yeux de sa mere, & tous jurent de venger son trépas glorieux.

Cet ouvrage estimable obtient tous les jours de nouveaux succès, que le peu d'ensemble de son exécution avoit rendus incertains à la premiere représentation. Il est du citoyen Fillette- Loraux , auteur de Lodoïka : il est très-dramatique, & rempli d'effets qui prouvent que cet auteur connoît parfaitement la scene. La musique est digne de la réputation du citoyen Berton : le style en est large, & la partie de l'orchestre y est traitée en maître qui connoît toutes les ressources d« son art.

( Annonces & avis divers. )

La base César est un peu perdue face à tous ces Agricole Viala : elle ignore Agricole Viala, ou le Héros de treize ans, d'Audouin, musique de Portaet confond les deux Héros de la Durance, le Jeune héros de la Durance, ou Agricole Viala, de Philippon, musique de Jadin, et Agricole Viala , ou le Héros de la Durance, de Fillette-Loraux, musique de Berton. Dans la liste de représentations qu’elle attribue à la pièce de Philippon et Jadin, il faut sans doute attribuer les cinq représentations du théâtre Feydeau, du 9 octobre au 15 novembre 1794 à la pièce de Fillette-Loraux et Berton.