Alexandre chez Apelle

Alexandre chez Apelle, ballet pantomime en deux actes, de M. Gardel, musique de Catel, 20 décembre 1808.

Académie Impériale de Musique.

Titre :

Alexandre chez Ap(p)elle

Genre

ballet pantomime

Nombre d'actes :

2

Musique :

oui

Date de création :

20 décembre 1808

Théâtre :

Académie impériale de Musique

Chorégraphe(s) :

Gardel

Compositeur(s) :

Catel

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome VI, p. 373-374 :

[Le compte rendu souligne à la fois la difficulté du sujet, « un sujet élevé », traité par le seul moyen du ballet-pantomime (donc sans paroles) et la réussite de ce ballet, à tous les égards. Certes il faut avoir recours au programme pour comprendre ce qui se passe, mais « L'auteur s'en est tiré avec tout le talent qu'on lui connoît » : tableaux variés, groupes gracieux, scènes brillantes. S’y ajoutent des costumes et des décorations réussis. Même unanimité pour la distribution : tous ont bien joué leur rôle. Une absence notoire dans ce compte rendu, la musique et son compositeur.]

ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MUSIQUE.

Alexandre chez Apelles, ballet pantomime en deux actes,, représenté le 20 décembre.

Un ballet héroïque est presque toujours froid. Les grands sentimens demandent une expression noble qui défend certains gestes, et nuit à la vivacité de la pantomime. Il y a même-des choses qu'il est impossible de comprendre sans le secours du programme. Il est donc difficile d'intéresser avec un sujet élevé, et celui du ballet nouveau offrait plus d'un obstacle. L'auteur s'en est tiré avec tout le talent qu'on lui connoît ; il a su varier ses tableaux, offrir les groupes les plus gracieux, les scènes les plus brillantes. Tout le monde connoît l'amour d'Apelles pour la belle Campaspe, et la générosité d'Alexandre qui la lui céda malgré sa passion pour elle. La scène où Ephestion surprend Apelles aux genoux de Campaspe, celle où. Alexandre veut connoître son rival ,et où il lui pardonne, sont parfaitement dessinées. Rien n'est plus agréable que 1a scène où Campaspe cherche le costume et la pose qui lui conviendront le mieux pour se faire peindre. Le ballet final est magnifique. Les costumes et les décorations ajoutent à son effet.

Les rôles d'Alexandre et d'Ephestion ont été remplis avec beaucoup de talent par Aumer et Milon ; celui d’Apelles ne pouvoit être mieux confié qu'à Vestris qui a joué avec chaleur ; Madame Gardel a fait briller celui de Campaspe. Les premiers pas ont été exécutés par MM. Beaulieu et Albert, Mesdames Clotilde, Bigottini , Chevigny, Delille ; l'ensemble a été complet. On a vivement demandé et applaudi M. Gardel à qui on doit ce nouveau ballet.

Carrière à l'Opéra :

4 représentations en 1808 (20/12 – 30/12.

17 représentations en 1809 (13/01 – 05/11).

7 représentations en 1810 (19/01 – 23/10).

5 représentations en 1811 (04/01 – 12/05).

2 représentations en 1812 (24/07 – 28/07).

35 représentations de 1808 à 1812.

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