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Alison et Silvain ou les Habitans de Vaucluse

Alison et Silvain ou les Habitans de Vaucluse, opéra en un acte, paroles de Mme de Montanclos, musique de Mengotzi. 13 prairial an 7 [1er juin 1799].

Théâtre Montansier.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 11 – 1803 :

Alison et Silvain, ou les Habitans de Vaucluse, opéra en un acte. Paroels de Madame de Montanclos, Musique de Mengotzi. Représenté, en l’an 7, sur le théâtre Montansier.

Courrier des spectacles, n° 831 du 14 prairial an 7 [2 juin 1799] :

[L’article commence par signaler le succès de l’opéra, et le nom des auteurs (celui du musicien variera au cours de l’article... L’intrigue est une histoire romanesque, celle d’un jeune couple que leurs parents ne songent pas à unir, mais qu’un oncle aide dans leur volonté de se marier, sur fond de fête en l’honneur de Pétrarque. Ce qui caractérise la pièce, c’est sa gaîté. Elle doit aussi son succès à la qualité d’une interprète, l’interprète féminine du rôle de Sylvain ayant une voix faible.

Les personnages sont un peu maltraités dans ce compte rendu : Anisson s’appelle Alison dans la brochure, l’oncle Tobie s’y appelle Tomi, et Marcellin et Marguerite sont les « aîeuls » d’Alison, et non ses parents. Quant à la Laure interprétée par la citoyenne Caroline, c’est bien sûr Alison, appelée à jouer son rôle dans la fête en l’honneur de Pétrarque.]

Théâtre Montansier,

L'opéra donné hier pour la première fois à ce théâtre sous le titre des Habitans de Vaucluse, a eu le plus agréable succès ; les auteurs ont été demandés. Celui des paroles est la cit. Moutenclos, auteur de la jolie piece de Robert le Bossu. Celui de la musique est le citoyen Mengozzé.

La scene se passe devant l'immortelle fontaine de Vaucluse, où l’on donne une fête en l’honneur du poëte Pétrarque à laquelle elle doit sa célébrité. Marcellin et Marguerite, son épouse, ont une fille que ses vertus rendent la plus estimable du canton, et que sa fortune semble réserver à un époux riche. Malheureusement Sylvain ne l’est pas, mais il est aimé de la vertueuse Anison, et son oncle Tobie forme le projet de forcer Marcelin et sa femme à marier les deux jeunes gens ; ils sont chargés de représenter dans la fête Pétrarque, et la sévere Laure Anisson se sent peu capable de jouer un pareil rôle auprès de Sylvain, mais il faut obéir. Au milieu des danses, Tobie arrive et feint qu’un capitaine de vaisseau accorde une place de pilote à Sylvain. Peu d’heures lui sont accordées pour se décider à partir. Il les emploie à plaindre son sort, et à chanter ses amours. Anisson, qui est cachée, repete les dernieres syllabes de son amant. Il croit que c’est un écho. Mais Anisson le détrompe, et au moment qu’il est sur le point de lui prendre un baiser, Marcellin et sa femme les retiennent, apprennent leurs amours et consentent à leur union.

Cet opéra a fait plaisir par sa gaité, et par la voix très-agréable de la citoyenne Caroline, chargée du rôle de Laure. La citoyenne Mengozzy, épouse du compositeur, a débuté dans le personnage de Sylvain. Elle y a montré de l’intelligence, mais sa voix a paru foible.

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