Allons en Russie

Allons en Russie, vaudevilles épisodiques, 1^er nivôse an 11 [22 décembre an 11] au Théâtre de la Cité-Variétés et 3 nivôse an 11 [24 décembre 1802] au Théâtre Montansier.

En quelques jours, deux vaudevilles portant le même titre sont proposés sur les théâtres parisiens /

• celui de Moreau et Henrion au Théâtre de la Cité-Variétés,

• et celui que propose quatre jours plus tard le Théâtre Montansier, et dont l'auteur (ou les auteurs) sont inconnus.

Le Courrier des spectacles rend compte des deux pièces le 4 nivôse an 11 [25 décembre 1812].

D'après Charlotte Krauss, La Russie et les Russes dans la fiction française du XIXe siècle (1812-1917 (Amsterdam-New York, 2007), p. 111, il y a une véritable épidémie poussant de nombreux Français à partir faire fortune en Russie, ce qu'évoque le vaudeville de Moreau et Henrion, Allons en Russie (an 11-1802).

L'existence d'un second vaudeville portant le même titre a échappé à Charlotte Krauss. Il faut dire qu'il n'a pas réussi et n'a pas été imprimé.

Ces deux pièces sur un schéma très proche confirment la mode de la Russie en 1812, attirant les artistes français. Le moment de la création de ses pièces est toutefois surprenant : elles sont jouées alors que l'armée française est en train de sortir très affaiblie d'une campagne militaire très éprouvante.

Joseph Goizet, Dictionnaire universel du Théâtre en France et du théâtre français, tome 1, p. 72 :

ALLONS EN RUSSIE, vaud. épis. en 1 a. et en pr. par MM. M*** (Moreau de Commagny) et Henrion, auteurs des Amours de la halle, représ. sur le th. de la Cité, le 1^e. nivose an XI, (22 déc. 1802, impr.) an x1, 1802, (in-8o de 20 p.), Paris: Fages.

ALLONS EN RUSSIE, vaud. en 1 a. par                 représ. sur le th. des Variétés-Montansier, le 24 déc. 1802, (non impr.)

ALLONS EN RUSSIE, voyez: Je vais en Russie.