Amour et coquetterie

Amour et coquetterie, comédie en un acte et en prose, mêlée de chants, de Coffin-Rony, musique de Bianchi, 7 janvier 1806.

Théâtre des Jeunes Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Locard, 1806 :

Amour et Coquéterie [sic], comédie en un acte et en prose, mêlée de chants, Paroles de M. Coffin-Rony, ancien officier au 1er Regiment de hussards, et membre résidant de la Société académique des Sciences, séant au Louvre, à Paris ; Musique del Signor Bianchi. Jouée le 7 janvier 1806, au théâtre des Jeunes-Artistes, à Paris.

Bonheur suprême
Tu nais d’un doux lien ;
Ah ! n’aimer que soi-même,
C’est n’aimer rien.

Courrier des spectacles, n° 3267, du 10 janvier 1806, p. 2 :

[Avant de parler de la pièce, le critique raconte les péripéties qui ont entouré son adoption par le théâtre des Jeunes Artistes. Puis il souligne les limites de la pièce, « assez agréable », mais dont le fonds n'est pas neuf (la femme jalouse qui prend la place de sa propre statue pour savoir si son amant la trompe...), et qui ne peut pas rivaliser avec Colombine mannequin, dont il ne serait qu'une copie. Après un bref résumé de l'intrigue, deux phrases positives sur la musique, et le nom des auteurs, musique et paroles, dans cet ordre.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Amour et Coquetterie.

Tel est le titre d’un petit opéra en un acte représenté hier avec succès à ce théâtre. Cette pièce étoit destinée d’abord pour la salle du Quai Voltaire ; mais ce spectacle n’ayant eu qu’une existence en perspective, les auteurs ont cherché à tirer quelque parti des ouvrages qu’ils y avoient fait recevoir. C’est ainsi que Amour et Coquetterie sont devenus une propriété du Théâtre des Jeunes Artistes. Cet opéra est assez agréable, quoique le fonds n’en soit pas neuf ; c’est une contr’épreuve de Colombine mannequin, et l’original est si joli, qu’il est bien difficile que la copie puisse eu approcher.

Valcour, amant de Bélise, jeune veuve, l’amène de la campagne à Paris. Bientôt la jalousie s’empare de lui et lui fait voir un rival dans un jeune homme nommé Dorsan, que Bélise destine à sa nièce. La Veuve, afin d’éprouver le cœur de son amant, lui cache ses projets sur Dorsan et sur sa nièce, ce qui augmente encore les soupçons du jaloux. Valcour cependant, tout en jurant qu’il ne veut plus voir celle qu’il croit infidèle, fait placer dans un vestibule une statue qui lui offre l’image de Bélise. La Veuve qui l'apperçoit, croit que c’est une autre femme que Valcourt cache chez lui. Elle pénètre dans la maison, et détrompée de son erreur, elle prend la place de la statue, et se trouve là à point nommé pour arrêter le bras de son amant prêt à s’immoler à ses pieds.

La musique de cet opéra offre plusieurs airs très-jolis. On a remarqué sur-tout des couplets chantés avec un goût particulier par M. Poignet. L’auteur de cette aimable composition est M. Bianchi ; celui des paroles est M. Coffin-Rosny.

Ajouter un commentaire

Anti-spam