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L'Amant-Ballon

L'Amant-Ballon, vaudeville, 8 prairial an 5 [27 mai 1797].

Théâtre sans Prétention.

Courrier des spectacles, n° 142 du 9 prairial an 5 [28 mai 1797], p. 3 :

[Compte rendu respectant le programme minimum : la pièce a été applaudie, l'auteur demandé, mais il est resté anonyme. Sinon, le résumé de l'intrigue habituelle : un tuteur qui veut marier sa pupille à quelqu'un d'aussi passionné de ballon que lui. Mais celui qu'il a choisi ne convient à personne, et l'amant de la jeune fille réussit par la ruse (et en empruntant un ballon, bien sûr) à se faire agréer par le tuteur comme époux.

Théâtre sans Prétention,

La petite pièce en vaudeville, donnée hier à ce théâtre, sous le titre de l'Amant-Ballon, a été applaudie ; l’auteur a été demandé : il a gardé l’anonyme.

M. Miolet, physicien passionné pour son art, donne principalement dans les ballons par lesquels il s’imagine s’être déjà acquis une grande réputation. Son amour pour la physique lui a fait choisir pour époux, pour Cécile, sa nièce, M. Jannin, autre physicien non moins extravagant que lui. Heureusement pour la pauvre Cécile que madame Dubois, sa mère , n’a pas la manie de M. Miolet, et qu’elle a, de son côté, fait choix d’un jeune homme, nommé Berval, que la jeune personne préfère à tous les physiciens du monde. Certains ménagemens que madame Dubois veut apparemment garder avec M. Miolet, font que quand on l’entend rentrer, elle engage Berval à se cacher. On ne peut lui indiquer d’autre moyen de se soustraire à la vue du physicien, que d’entrer dans le corps d’un ballon qui se trouve dans la même pièce. M. Miolet et son ami Jannin arrivent ; et tandis que ce dernier parle à Cécile, Berval, renfermé dans le ballon, le fait mouvoir et sort : Miolet s’en apperçoit ; son étonnement et la recherche d’une lunette d’approche donnent le temps à Berval de gagner de l’avance. Les deux savans montent au plus haut de la maison pour tâcher de suivre l’aréostat [sic]. Berval profite de leur absence pour rentrer auprès de sa maîtresse ; et à leur retour il persuade très-aisément à M. Miolet, que sa haute réputation, parvenue à l’armée de Sambre et Meuse, l’a engagé à venir lui demander sa nièce en mariage : on la lui accorde. Berval père arrive ; la ruse du fils est découverte ; mais au moyen de ce qu’il promet de devenir disciple de M. Miolet, ce dernier lui donne sa nièce.

L. P.          

La base César ignore cette pièce, tout à fait dans l'air du temps.

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