L’Ami du peuple, ou la Mort de Marat

L’Ami du peuple, ou la Mort de Marat, fait historique en un acte, en vers, suivie de sa pompe funèbre, de Gassier Saint-Amand, 8 août 1793.

Théâtre des Variétés Amusantes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez la citoyenne Toubon, 1794 :

L’Ami du peuple, ou la Mort de Marat, fait historique en un acte, suivie de sa pompe funèbre, Représenté pour la première fois, sur le Théâtre des Variétés Amusantes, Boulevard du Temple, le 8 août 1793 (vieux style.) Par le Citoyen Gassier-St-Amand.

Il fut en tous les tems l’appui de l’innocence ;
Et l’infortuné en lui trouvoit un protecteur.

Pour que le deuxième vers retrouve la bonne longueur, il suffit de supprimer l’accent d’infortuné, et d’écrire « l’infortune », comme dans la pièce (p. 22).

La base César ne connaît pas la date de la première représentation, et ne donne que 3 dates de représentation, à chaque fois dans un théâtre différent :

  • Théâtre de l'Ambigu-Comique, le 22 octobre 1793,

  • Théâtre Italien (salle Favart), 8 novembre 1793,

  • Salle de l'Hôtel de ville (Capitole) à Toulouse, 10 mars 1794.

L’auteur de la pièce y est appelé J. M. Gassier dit L. de Saint-Hughes (avec renvoi à l'article consacré à cette pièce dans la Bibliothèque de Soleinne, tome 2, p. 232, n° 2465) :

2465. L'Ami du Peuple, ou la Mort de Marat, fait histor. en un acte, suivi de sa pompe funèbre, représ, sur le th. des Variétés amusantes..., par le citoyen Gassier St-Amand. Paris, C. Toubon, 1794, in-8, br.

Rare. — On y voit Marat qui épouse à la républicaine la femme Evrard : « O mon amie, c'est dans le vaste temple de la nature, que je prends à témoin de la fidélité éternelle que je te jure, le créateur qui nous entend. » Il nomme cela payer la dette à la nature. Il faut supposer que l'auteur partageait un peu les sentiments de Charlotte Corday, lorsqu'il lui fait dire : « Aujourd'hui je délivrerai ma patrie du monstre qui la gouverne. » La fameuse lettre de Charlotte à son père est mise en monologue. C'est un cuisinier qui fait l'oraison funèbre de Marat. — L'auteur de cette singulière pièce est devenu sous-préfet sous la Restauration, en récompense de quelques compilations royalistes et religieuses : il fallait que ses pièces de théâtre fussent bien oubliées. On les trouvera éparses dans les Recueils.

Cet article reflète les opinions de Jacob, le compilateur de la Bibliothèque de Soleinne, et il semble qu'il n'est pas ardent partisan de Gassier, ni de Marat.

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