Bélisaire (opéra, 1796)

Bélisaire, opéra en trois actes, de Bertin d’Antilly, musique de feu Philidor. 12 Vendémiaire an 5 [3 octobre 1796].

Le nom du parolier varie selon les sources : il est parfois appelé Bertin d’Antilly (ou Dantilly), parfois Dartigny.

Théâtre de la rue Favart, ci-devant Théâtre italien

Titre :

Bélisaire

Genre

opéra (drame lyrique)

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

oui

Date de création :

12 vendémiaire an 5 [3 octobre 1796]

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra Comique National

Auteur(s) des paroles :

Bertin d’Antilly

Compositeur(s) :

Philidor, Berton

Almanach des Muses 1798.

Sujet intéressant, quoique fort usé. Le moment choisi par l'auteur, est celui où Bélisaire, victime des intrigues de la cour de Justinien, et privé de la vue, est retiré avec sa fille, le jeune Tibère et un enfant de douze ans, dans un château situé sur les frontières de l'empire. Dialogue froid ; peu de développemens.

Musique souvent digne de Philidor. On a apporté son buste sur le théâtre.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 2e année, 1796, tome III, p. 525 :

[La représentation est un devoir de mémoire, dont on félicite les acteurs de l’Opéra-Comique National, avant de juger que la pièce est peu réussie : le poème est rempli d’incidents invraisemblables, l’action est « peu vive ». Peu d’effet donc, malgré les effort des interprètes. La musique est mieux jugée, du moins pour la partie « arrangée par le citoyen le Breton ». Parce que ce qui est de Philidor n’est pas « du même mérite » que ses œuvres antérieures.]

THÉATRE DE L’OPÉRA-COMIQUE-NATIONAL.

Les artistes de l’Opéra-comique-national viennent de donner une preuve qui les honore de leur respect pour la mémoire d’un de nos plus célèbres compositeurs français, de Philidor. Ce grand artiste avoit laissé un opéra qui n’avoit point été représenté, Bélisaire ; et, sans considérer que cet ouvrage ne produiroit pas une recette capable de les indemniser des frais quils ont faits, ils n’ont pas hésité à le donner. Le poëme est tiré du Bélisaire du citoyen Marmontel ; il est du citoyen Dantilly. Les incidens ont paru peu vraisemblables, l’action peu vive, et, en général, l’ouvrage a produit peu d’effet malgré les efforts de la citoyenne Crétu, et des citoyens Chénard, Philippe et Joseph. La musique, quoiqu’elle offre de beaux morceaux, n’est pas du même mérite que les compositions célèbres de l’auteur d’Ermelinde, du Sorcier, et du Poëme séculaire ; elle a été arrangée par le citoyen le Breton : on a fort applaudi un chœur des conjurés de la composition de ce dernier, qui est effectivement très-beau.

A -P.-F Ménégault, Martyrologe littéraire, ou Dictionnaire critique de sept cents auteurs vivans, par un hermite qui n'est pas mort, Paris, 1816, p. 94 :

Dartigny, auteur dramatique.

Bélisaire, roman philosophique, contribua à la gloire de Marmontel ; Bélisaire, tableau, augmenta celle de David ; Bélisaire, opéra-comique, n'ajouta rien au mérite inconnu de M. Dartigny.

Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire lyrique ou Histoire des opéras, Paris, 1876-1881, tome I, (Slatkine Reprints, Genève, 1999), p 95 :

Bélisaire, opéra en trois actes, paroles de Dartigny, musique de Philidor, représenté pour la première fois à Paris, sur le théâtre des Italiens, le 3 octobre 1796. Cet ouvrage est tiré d'un roman de Marmontel : le moment choisi par le librettiste est celui où Bélisaire, victime des intrigues de la cour de Justinien, et privé de la vue, s'est retiré avec sa fille, le jeune Tibère et un enfant de douze ans, dans une résidence située sur les frontières de l'empire. Le plan est aussi mal conçu que mal exécuté ; le dialogue est froid, mais la musique n'est pas indigne du talent de Philidor. Celle du second acte surtout a été remarquée ; on prétend que Berton en composa la musique.

Dans la base César : les auteurs sont Auguste-Louis Bertin d'Antilly et, pour la musique, François-André Danican Philidor. Mention d'une seule représentation, à une date non précisée de 1795, au Théâtre Italien (salle Favart). Pas de publication connue, le manuscrit est à la Bibliothèque Nationale (BN f. fr. 9286).

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