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Bella

Bella, opéra en trois actes, d'Alexandre Duval, musique de Deshayes. 27 prairial an 3 [15 juin 1795].

Théâtre des Amis de la Patrie, rue de Louvois.

Titre :

Bella

Genre

opéra

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

27 prairial an 3 [15 juin 1795]

Théâtre :

Théâtre des amis de la patrie, rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

Duval

Compositeur(s) :

Deshayes

Almanach des Muses 1796.

Sujet qui a quelque ressemblance avec la pièce de Zélia, tant de fois représentée au même théâtre.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-quatrième année, tome III (mai-juin 1795), p. 239-240 :

[La pièce est présentée comme l’iinverse d’une autre pièce : elle « est la femme à deux maris, comme Zélia offre le mari à deux femmes ». Croyant son mari mort, elle s’est remariée avec son pire ennemi, caché sous une fausse identité. Tout se déroule comme prévu : le premier mari reparaît, l’ennemi est disculpé (ce n’est pas lui qui a tué le premier mari), et Bella, «  cette femme intéressante est rendue à son premier mari ». Le critique reproche au plan de cette pièce son irrégularité, mais elle « offre des effets dramatiques & de l'intérêt ». C’est la musique qui reçoit les plus beaux compliments : « des morceaux de la plus grande beauté & dignes de nos plus grands maîtres ». Conclusion : « en un mot, cet ouvrage est fait pour piquer la curiosité, & pour attirer les amateurs de la bonne musique ».]

THÉÂTRE LYRIQUE DES AMIS DE LA PATRIE, ci-devant LOUVOIS.

Bella, opéra en trois actes.

Bella est la femme à deux maris, comme Zélia offre le mari à deux femmes. Desenon, époux de Bella, persécuté par Darby, qui l'accuse d'avoir tué son frere, est passé en France, où on le croit mort depuis treize ans. Bella, qui chérit toujours sa mémoire, est cependant mariée secrétement, depuis un mois, avec Schmit. Ce Schmit est justement Darby, le persécuteur de Desenon. Desenon revient à Boston, où se passe la scene : Bella ne le reconnoît pas d'abord ; mais, dès qu'il s'est nommé, elle se livre au dernier désespoir. En vain Desenon veut en savoir le motif, Bella s'obstine au silence : mais enfin elle lui avoue son mariage secret avec Darby, son plus cruel ennemi, qui l'a trompé sous le nom de Schmit. Desenon est furieux : Darby arrive avec Robert, ami commun de Desenon & de Bella : les deux époux se disputent l'infortunée ; maìs c'est Desenon qui l'emporte : Robert s'avoue coupable du meurtre du frere de Darby : ce dernier se repent des persécutions qu'il a fait éprouver à Desenon ; il consent à ce que les nouveaux liens de Bella soient brisés, & cette femme intéressante est rendue à son premier mari.

Le poëme de Bella n'est sans doute pas régulier dans toutes les parties qui constituent un bon plan ; mais il offre des effets dramatiques & de l'intérêt. Il est du cit. Duval, artiste du théatre de la République : la musique est du cit. Deshayes, auteur de celle de Zélia : c'est dire assez qu'elle offre des morceaux de la plus grande beauté & dignes de nos plus grands maîtres : son ouverture est belle, quoiqu'un peu trop longue : deux romances, deux trios, un duo, la finale du second acte, & l'imitation de fugue du troisieme, ont été couverts d'applaudissemens : en un mot, cet ouvrage est fait pour piquer la curiosité, & pour attirer les amateurs de la bonne musique.

Dans la base César : 14 représentations du 5 juin 1795 au 7 août 1795.

André Tissier, les Spectacles à Paris pendant la révolution, tome 2 (2002), p. 178, donne comme date de création le 15 juin, et connaît 11 représentations.

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