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Brelan de valets, ou les Fourbes entre eux

Brelan de valets, ou les Fourbes entre eux, vaudeville en un acte, de M. Delestre-Poirson, 12 juin 1815.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Brelan de valets, ou les Fourbes entre eux

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

12 juin 1815

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Delestre-Poirson

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome III, p. 425-426

[Pièce à trois personnages qui reprend les personnages de la commedia dell’arte. Le résumé de l’intrigue montre qu’elle se réduit à une série de rencontres entre les trois valets qui se trompent l’un l’autre, jusqu’à la fin, où personne ne tire de profit de ses débauches de ruse. La pièce mérite un compliment, son originalité, et des défauts, l’absence de couplets « spirituels et piquans », et un déroulement moins monotone, moins nu que cette succession de scènes qui paraissent « à peu près pareilles ». La phrase de conclusion suggère que la pièce n’a pas été maltraitée comme elle aurait pu l’être.]

Brelan de Valets, vaudeville en un acte, joué le 12 Juin 1815.

Le Brelan de Valets se compose de Mascarille, de Scapin et de Crispin ; tous trois, après maintes friponneries, ont renoncé à la gloire, et vivent dans la retraite. Le premier s'est entièrement retiré du monde ; il est au Marais au service d'un M. Robin, rentier. Mais l'homme propose et le diable dispose : ses deux anciens camarades d'intrigues, Crispin et Scapin, sont conduits par le hasard dans le lieu qu'il habite, Crispin est l'écuyer d'un roi de théâtre. Scapin, obligé de s'expatrier pour une affaire d'honneur, s'est rendu en Angleterre, et sert un gentlemen. Son maître l'ayant chargé d'une mission en France, il l'a devancé, et a quitté les bords de la Tamise pour le théâtre de ses anciens exploits.

A peine les trois amis se sont-ils rencontrés, que leur génie malfaisant se réveille ; l'occasion d'une brillante escroquerie les séduit. Il s'agit, pour Mascarille et pour Crispin, d'enlever un écrin dont Scapin dit être chargé par son maître pour la fille de M. Robin, et Scapin conçoit le projet de toucher 40,000 francs, que le beau-père a promis de prêter. Tous trois, sans se communiquer leur plan, imaginent différentes sortes de déguisemens. Cependant Mascarille est obligé de mettre Crispin dans sa confidence. Ce dernier prend le costume de Mademoiselle Robin, et Mascarille revêt celui du père; de son côté Scapin, sous le nom et les traits de l'Anglais, se présente avec l'écrin, qu'il finit par donner pour avoir la somme qu'il convoite.

Le faux M. Robin n'ayant point de fonds, tire à vue sur son banquier, et s'en va fort satisfait, tandis que Crispin disparaît avec les diamans. Ainsi Mascarille est trompé par Crispin, et tous deux le sont par Scapin, car les diamans sont faux. Ce dernier reparoît, n'ayant pu trouver le banquier, et Crispin revient, parce qu'il n'a pu se défaire de l'écrin ; tous trois reconnoissent à leur honte qu'ils ont voulu se tromper mutuellement, mais il faut ajouter à leur gloire qu'aucun d'eux n'a pu y réussir. Ils jurent de mettre désormais plus de probité dans leurs friponneries.

La conception de cette petite pièce est assez originale ; mais des couplets spirituels et piquans auraient été nécessaires pour déguiser la monotonie et la nudité d'une pièce à trois acteurs, dont le sujet nécessite la répétition de scènes à peu près pareilles.

L'auteur n'a pas à se plaindre de l'accueil qu'a reçu son ouvrage. C'est M. Delestre.

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