Bretignac, ou la Fantasmagorie

Bretignac, ou la Fantasmagorie, vaudeville en un acte, de M. Randon, 8 floréal an 8 (28 avril 1800).

Théâtre des Troubadours.

Titre :

Bretignac, ou la Fantasmagorie

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

8 floréal an 8 (28 avril 1800)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Randon

Almanach des Spectacles de Paris, pour l’an IX de la République, p. 34 :

Bretignac, ou la Fantasmagorie, par le cit. Randon. De vieilles friperies, remises à neuf par la gaîté de Bosquier Gavaudan, chargé du rôle de Bretignac.

Courrier des spectacles, n° 1151 du 9 floréal an 8 (29 avril 1800), p. 2 :

Théâtre des Troubadours.

Les acteurs sociétaires de ce théâtre en firent hier l’ouverture par trois jolis ouvrages, la Revue de l’an VI, Bretignac ou la Phantasmagorie, et le Rémouleur et la Meunière. La première et la dernière de ces pièces sont assez connues pour que nous nous dispensions d’en parler. Passons à l’analyse de Bretignac, vaudeville nouveau, qui obtint un succès flatteur.

L’auteur est le cit. Randon, à qui nous conseillons de restituer au cit. Bosquier-Gavaudan une partie des applaudissements que sa pièce a excités.

Mélite veut marier à Bretignac, gascon, Léonore, sa sœur, qui est aimée d’un jeune officier Français nommé Florval, résidant à Barcelonne : celui-ci a des intelligences dans la maison, et il y pénètre par le secours d’un valet adroit, initié dans les mystères de la plantasmagorie.

Bretignac, attendu d’un moment à l’autre, arrive, et après le souper veut aller se reposer. Le valet Carlos le conduit dans un appartement isolé habité soi-disant par des esprits.

Au milieu de la nuit, Bretignac se lève tout tremblant, les fantômes paroissent et se promènent près de lui. Une voix lui crie de renoncer à ses prétentions sur Léonore. Le Gascon à genoux demande pardon et accorde tout ce qu’on exige de lui, trop heureux d’épouser Mélite. L’arrivée d’un frère absent depuis long-temps n’a pas été inutile à Florval dans toute cette affaire, puisque reprenant l’autorité dans la maison il unit les deux amans.

Cette pièce est jouée avec beaucoup de gaîté par les citoyens Frédéric, Léger, St-Léger et madame Delaporte, et sur-tout par le citoyen Bosquier-Gavaudan.

Au reste, Bretignac est quelque fois copie et foible copie de M. Desmasures.

Courrier des spectacles, n° 1152 du 10 floréal an 8 (30 avril 1800), p. 2 :

N’ayant pu citer hier aucun des couplets qui avoient le plus contribué au succès de Bretignac, nous nous faisons un plaisir de soumettre celui-ci, qui fut redemandé.

Bretignac.

Air : Vaudeville d’Arlequin-Cruello.

    Moi qui comme Hercule en naissant,
            Fis preuve de courage,
    Et qui sçus vaincre en grandisant
            Belle la plus sauvage,
    Se peut-il qu’avec tant d’esprit
    Bretignac ait peur d’une esprit ?
            C’est une raillerie.
    En France tant d’esprits méchants
    Ont fait trembler les braves gens,
Que chacun craint la Fantasmagorie.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome I, p. 269-270 :

[Le critique n’a pas besoin de s’étendre longuement sur ce vaudeville : l’intrigue en est plutôt convenue, le dénouement est celui qu’on attendait. Une seule remarque : la gaieté de al pièce, et le rôle prépondérant d’un nouveau venu sur la scène des Troubadours, l’expérimenté Bosquier-Gavaudan.]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Bretignac, ou la Fantasmagorie.

Ce vaudeville a été joué le 8 floréal.

Bretignac arrive pour épouser Léonore ; mais il a pour rival un jeune officier, nommé Florval. Celui-ci s'entend, avec un valet adroit, initié dans les mystères de la fantasmagorie. Il conduit Bretignac dans un appartement isolé, et habité, dit-il, par des esprits. Au milieu de la nuit, les fantômes paroissent et se promènent autour de lui ; la frayeur de Bretignac est au comble, lorsqu'une voix lui crie de renoncer à Léonore : il se jette à genoux et demande pardon. Le frère de Léonore, qui arrive fort à propos, reprend son autorité, et unit les amans.

Cette pièce est du C. Randon. Elle a été jouée avec gaieté, surtout par le C. Bosquier-Gavaudan, qui n'avoit pas encore joué sur ce théâtre, mais qui avoit paru, avec agrément, à ceux de Molière et de Feydeau.                         T. D.

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