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Brutal, ou Il vaut mieux tard que Jamais

Brutal, ou Il vaut mieux tard que Jamais, parodie d'Uthal, vaudeville en un acte, de Pain et J.-A.Vieillard, 31 mai 1806.

Théâtre du Vaudeville.

Titre :

Brutal, ou il vaut mieux tard que jamais

Genre

parodie d’Uthal, vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

31 mai 1806

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Pain et J.-A.Vieillard

Almanach des Muses 1807.

Sur la page de titre de la brochure,Paris, chez Madame Masson, 1806 :

Brutal, ou Il vaut mieux tard que jamais, vaudeville, en un acte et en prose, parodie d'Uthal, Par MM. Joseph Pain et Vieillard. Représenté pour la première fois sur le théâtre du Vaudeville, le 31 mai 1806.

Journal de Paris, n° 152 du 1er juin 1806, p. 1134 :

[Après un début un peu surprenant où le critique se donne la gloire d’avoir prévu que la pièce d’Uthal serait parodiée et d’en avoir prévu même le titre, avant de régler un petit compte avec l’illustre Malte-Brun, le grand géographe qui écrit dans le Journal de l’Empire, le compte rendu devient d’un classicisme absolu : présentation des nouveaux noms des personnages, puis de l’intrigue dont il a le bon goût de ne pas révéler la fin, jugement assez sévère sur la parodie, qui caricature bien l’intrigue de la pièce, mais qui n’est pas très amusante, la gaieté étant assez rare : c’est « le sel commun & le gros poivre » qui dominent. Une qualité importante pourtant, le respect des convenances (c’est loin d’être toujours le cas au théâtre du Vaudeville). Pour finir, éloge des acteurs principaux, et indication du succès, par la proclamation finale du nom des auteurs.]

Brutal, parodie d’Uthal.

Et moi aussi, je suis prophète ; voyez plutôt le N° du Journal de Paris, où j’ai rendu compte d’Uthal.

« Uthal, gendre du Roi Larmor, a détrôné ce vieux monarque, ce qui pourroit bien, par parenthèse, le faire nommer Brutal, par quelques auteurs de parodies... »

(Feuille du 20 mai.)

Et onze jours ne sont point écoulés que mon Brutal paroît sur la scène ! !

Mais la vanité ne m’aveugle pas, moi ; & quoique la prédiction dont il s’agit fasse un peu plus d’honneur à mon génie, que certain article sur la Sicile n’annonce de goût et d’érudition, je ne dirai pas, comme M. Malte-Brun, qu’on m’a indignement pris mes idées. C’est une vérité incontestable que les beaux esprits peuvent se rencontrer, & j’ajoute qu’en cette circonstance ils se rencontrent sans se choquer. Que mon exemples, pauvres géographes, vous apprenne à devenir modestes.

Brutal est calqué sur Uthal ; mais calqué en caricature. Au lieu du roi Larmor, c’est Cassandre-sans-remords, ex-directeur de comédie ; la belle Mal-vient-là vient là pour Malvina ; & Fringal, au lieu de Fingal, arrive au secours du Père-noble.

A qui le trône restera-t-il ? C’est sur cette question importante que roule tout l’intérêt d’Uthal.

Qui des deux gardera la direction ? Tel est le burlesque pivot de la parodie.

Le reste se devine aisément.

Il est fâcheux pour les auteurs, & par contre-coup pour moi-même qui avais eu l’avant-goût de la chose, que le plan auquel ils se sont asservis n’offre rien de bien ridicule. Ils en ont assez exactement relevé les endroits foibles ; mais soit que le temps leur ait manqué, soit qu’ils aient, cette fois, manqué de gaieté, ils n’ont que médiocrement amusé l’auditoire. On a remarqué deux ou trois couplets agréables, quelques mots risibles, tels que celui-ci : Dépêche-toi de me faire mourir, j’ai des affaire ; mais peu de traits fis, peu de saillies piquantes ; le sel commun & le gros poivre dominent dans l’assaisonnement. Le vaudeville de la fin est pourtant d’un excellent ton, & nous prouve que les auteurs savent parler quand ils le veulent, le langage de la bonne compagnie.

Laporte joue de la façon la plus comique le rôle d’Arlequin-Brutal, & M.me Belmont est charmante dans celui de Mal-vient-là, dont le nom seulement me paroît bien peu convenable à une actrice toujours bienvenue.

Les auteurs ont été demandés & nommés ; & ce sont MM. Joseph Pain & Vieillard.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 11e année, 1806, tome III, p. 434 :

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

Brutal.

La parodie d'Uthal a le même défaut que l'opéra. Longueurs et absence de comique. Quelques couplets décèlent des gens d'esprit qui auroient dû mieux employer leur temps. Madame Belmont et Laporte ont fait valoir cet ouvrage de MM. Pain et Vieillard.

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