Il Barbiere di Siviglia

Il Barbiere di Siviglia, opéra en 4 actes, livret de Giuseppe Petrosellini, musique de Paisiello, 22 juillet 1789.

Théâtre de Monsieur.

Titre :

Barbiere di Siviglia (il)

Genre

opéra

Nombre d'actes :

4

Vers / prose ?

 

Musique :

oui

Date de création :

22 juillet 1789

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Giuseppe Petrosellini

Compositeur(s) :

Giovanni Paisiello

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IX (septembre 1789), p. 352-354 :

[Reprise du Mercure de France, tome 137, n° 31 du samedi 1er août 1789, p. 44-45.]

[Comme le sujet est très connu, le compte rendu ne parle que des acteurs, et comme leur qualité de chanteur est très connue, c’est sur leur jeu que l’auteur centre son article. Ce souci du jeu n’est pas si fréquent...]

L'opéra del Barbiere di Siviglia, donné pour la premiere fois le 22 juillet, a beaucoup réussi, & l'on devoit s'y attendre. Cette musique de Paisiello, extrêmement piquante, faite sur un poème beaucoup plus raisonnable que ne le sont ordinairement les poèmes italiens, avoit déja produit le plus grand effet sur tous les théatres de l'Europe. Elle avoit même réussi parmi nous, parodiée en françois : pouvoit-elle moins plaire lorsqu'elle seroit exécutée dans la langue originale & par la fleur des virtuoses de l'Italie ?

Nous n'avons donc rien à dire de la piece ; nous ne parlerons que des acteurs. M. Mandini s'est chargé du comte Almaviva, qu'il rend avec infiniment de noblesse, même dans les scenes où le travestissement lui permet davantage de se livrer à la gaîté. Il est impossible de mettre plus de grace & d'esprit dans la scene du cavalier ; & le grand art de M. Mandini est d'avoir évité la caricature, & d'avoir toujours laissé deviner le grand seigneur sous ses divers déguisemens. M. Viganoni est un véritable Figaro. Il en a toute la gaîté, la vivacité, la grace ; il sembleroit qu'il a fait toute sa vie ces sortes de rôles, & l'on ne croiroit guere, en lui voyant jouer cette piece, que son emploi ordinaire est plutôt noble & sérieux. Il faut voir soi-même M. Raffanelli dans le rôle de Bartholo, pour se faire une idée de l'extrême vérité qu'il sait mettre, non-seulement dans le caractere général de son rôle, mais même jusque dans les moindres détails. La description en paroîtroit puérile, le spectacle en est enchanteur. M. Rovedino, qui a bien voulu se charger du rôle de Basile, quoique ce ne soit qu'un second rôle, en a su tirer le plus grand parti. C'est pour la premiere fois qu'on a pu bien entendre à Paris l'air superbe de la Calomnie, qui gagne prodigieusement à être exécuté par une aussi belle & une aussi forte voix. Mlle. Baletti a répandu le plus grand intérêt dans le rôle de Rosine ; on ne peut y mettre plus de noblesse, de décence & de naïveté.

Nous n'avons presque parlé que du jeu des acteurs, parce que nous croyons inutile de parler de leur chant. A cet égard, leurs talens sont trop connus, pour avoir besoin de nouveaux éloges.

La base César ne donne pas de nom d’auteur ou de compositeur, et propose une date unique de représentation, le 22 juillet 1790, qui ne correspond évidemment pas à la réalité.

D’après Robert Ignatius Letellier, Opéra-Comique, a sourcebook, p. 595, « the original Italian version was first performed in St Petersburg, Théâtre de l’Ermitage, 15 September 1782, and in Paris by the Italiens of the Théâtre de Monsieur, in the Salle des Tuileries, 12 July 1789, and in the Feydeau on 22 July of the same year ».

Ajouter un commentaire

Anti-spam