La Belle Égyptienne

La Belle Égyptienne, 17 brumaire an 11 [8 novembre 1802].

Théâtre des Variétés Nationales et Étrangères, salle Molière.

L'annonce de la première, faite le 17 brumaire dans le Courrier des spectacles, est répétée le 18, le jour où le journal donne le compte rendu. La pièce ne reparaît pas dans les jours qui suivent.

Courrier des spectacles, n° 2073 du 18 brumaire an 11 [9 novembre 1802], p. 2 :

[Le titre de la pièce n'est même pas donné dans ce compte rendu qui évoque surtout la mauvaise qualité des acteurs, qui ne savent pas leur rôle. L'intrigue telle qu'elle est résumée renvoie à un schéma connu déjà de Molière, la jeune fille enlevée par les Égyptiens, et qui est en fait une jeune fille de bonne famille.]

Théâtre des Variétés Nationales et Etrangères , salle de Molière.

Que siffla-t-on le plus hier à ce théâtre ? est-ce la pièce, sont-ce les acteurs ? Nous serions fort embarrassés de savoir de quel côté faire pancher la balance. Mais cependant pour siffler une pièce, il faut l’entendre, et les acteurs y ont mis bon ordre. Aucun ne savoit son rôle ; jamais peut-être la négligence à cet égard n’a été si générale et portée aussi loin. Un des principaux personnages ne sachant plus où il en étoit, s’est plaint au public de l’absence du souffleur, a pris le livre pour continuer ; mais vraisemblablement il n’a pu le trouver, car cette scene s’est terminée par une pantomime.

Tout ce que nous avons pu comprendre de cet imbroglio, c’est qu’une jeune fille nommée Constance a été dans son enfance enlevée par des Egyptiens. Aimée d’un jeune Comte, elle est sur le point d’en être séparée, lorsque toute son histoire est expliquée par l’éloquence d’une petite cassette qui renferme ses joyaux, et une lettre fort importante pour elle, puisqu’elle la fait reconnaître pour la fille d’un Seigneur et qu’elle est unie à son amant.

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