La Buona figliuola, opéra en 3 actes, livret de Carlo Goldoni, musique de Niccolà Piccinni, 5 février 1790.
Théâtre de Monsieur.
[D’après BNF-Data, opéra déjà ancien : 1re représentation : Rome, Théâtre delle Dame, 6 février 1760. - 1re représentation à l'Académie royale de musique : 7 décembre 1778. La nouveauté en 1790, c’est qu’il est représenté en italien]
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Titre :
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Buona figiuola (la)
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Genre
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opéra
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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Musique :
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oui
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Date de création :
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5 février 1790
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Théâtre :
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Théâtre de Monsieur
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Auteur(s) des paroles :
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Carlo Goldoni
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Compositeur(s) :
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Niccolà Piccinni
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Mercure de France, tome CXXXVIII, n° 7 du samedi 13 février 1790, p. 83-84 :
[Cette nouveauté n’en est pas une : l’opéra de Goldoni et Piccinni a plusieurs dizaines d’année de succès derrière lui, et la nouveauté se réduit à sa présentation en italien au public parisien. Tout le monde est censé connaître la pièce, et il est inutile de la présenter. Le critique se contente de souligner l’intérêt de cette présentation de l’original, et le succès obtenu par le compositeur qui dirigeait l’orchestre. L’exécution était parfaite, et la cantatrice « mérite les plus grands éloges ».
THÉATRE DE MONSIEUR.
IL étoit sans doute intéressant de voir exécuter par des Chanteurs Italiens la charmante Musique de la Buona Figliola; de la voir paroître, pour ainsi dire, sous son costume et dans son idiome naturel. Elle y a gagné beaucoup en effet, et malgré l'austérité et l'uniformité du Poëme, la réussite a été complète. M. Piccini, qui dirigeoit lui même l'Orchestre, a été le témoin et l'objet de l'enthousiasme du Public, qui l'a applaudi avec transport.
Nous n'avons aucun compte à rendre de cet Ouvrage. Le Poëme est très-connu en françois ; et ce que nous dirions de la Musique, n'ajouteroit rien à l'estime dont elle jouit. La manière dont elle a été exécutée, n'a rien laissé à désirer ; et Mlle. Balletti a joué le principal rôle avec une supériorité qui mérite les plus grands éloges.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1790, tome IV (avril 1790), p. 336-337 :
L'éclatant succès qu'a obtenu, depuis 1756, sur presque tous les théâtres de l'Europe, la buona Figliuola, nous dispense de faire l'éloge de ce charmant ouvrage, dont le poëme est de M. Goldoni, & la musique de M. Piccini, qui, l'ayant toujours particuliérement affectionné, a conduit lui-même l'orchestre à la représentation qu'on en a donnée pour la premiere fois le 5 février.
La parodie de cet opéra bouffon, par M. Cailhava, jouée au théatre italien, en 1771, sous le titre de la bonne fille, en a fait suffisamment connoître le sujet, qui , comme on sait, est tiré du roman de Paméla. Mais, pour avoir une idée de la musique, il faut l'avoir entendue avec les paroles originales, & sur-tout exécutée par des Italiens : elle a paru d'une richesse & d'une variété admirables. Aussi l’enthousiasme des amateurs a toujours été en augmentant jusqu'à la fin de la piece; & si l'on n'avoit craint de fatiguer les acteurs, on auroit fait recommencer tous les. morceaux.
La base César signale une première représentation parisienne le 17 juin 1771, au Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. L’opéra est ensuite joué à l’étranger (à Bruxelles, 16 fois, de 1772 à 1785, à Maestricht en 1775), puis à Toulouse (deux représentations en 1787). Il est créée (ou presque) le 3 février au Théâtre Feydeau et est joué 6 fois jusqu’au 21 septembre 1790. Représentée 2 fois à Bruxelles en 1791 et 1792, elle est 3 fois au programme de la Viellée de Thalie (19, 20 et 21 juillet 1798.
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