C'est ma femme

C’est ma femme, vaudeville en un acte, de Marc-Antoine Désaugiers et Francis, 28 fructidor an 12 [15 septembre 1804].

Théâtre Montansier.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mad. Cavanagh, an XIII (1804) :

C’est ma femme, vaudeville en un acte ; Par MM. Désaugiers et ***. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Montansier, le 28 fructidor an 12.

Le coauteur de Désaugiers, c'est Francis.

Plutôt que de rendre compte de C'est ma femme, le Courrier des spectacles n° 2760 du 30 fructidor an 12 [16 septembre 1804] parle de la rentrée de Brunet, de retour d'une tournée en province. Il faut encore attendre deux jours pour lire une critique de la pièce nouvelle.

Courrier des spectacles, n° 2762 du 2e jour complémentaire an 12 [19 septembre 1804], p. 2 :

[La pièce repose sur une petite vengeance ourdie par l'amant de la nièce d'une mégère qui s'est débarrassée de son mari et voudrait bien sortir de cette espèce de veuvage en séduisant un ami de l'amant de sa nièce. A la fin, la mégère reprend son mari et marie sa nièce avec celui qu'elle aime... La pièce a réussi : elle a « tout ce qu’il faut pour réussir sur le théâtre qui l’a admis », gaîté et caricatures; dans une forme de comique peu raffinée. Le mari ivrogne est joué de façon convaincante, et les couplets ont eu du succès.]

Théâtre Montansier.

C'est ma femme, petite pièce en vaudeville, a obtenu , il y quelques jours, du succès à ce théâtre Les auteurs de cette pièce sont MM. Désaugier et Francis, compositeurs féconds. Le fonds de l’intrigue n’est qu’une mystification bouffonne. Une Mad. Voisinet, honnête couturière (car ce ne sont pas les professions les plus distinguées qui ont les honneurs de la scène au Théâtre Montansier) une honnête couturière, qui a expulsé de chez elle son mari, espèce de niais qui ne faisojt point son affaire, garde avec un soin particulier une nièce qui voudroit la quitter pour épouser Folleville, jeune ménétrier.

Cette Mad. Voisinet est une hypocrite qui, toute vieille qu’elle est, ne demanderoit .pas mieux que de se consoler de son veuvage avec un jeune homme fort bien tourné et ami de FolIeviIle. Celui-ci forme, avec son camarade, le projet de mystifier la Mégère.

Ils rencontrent son mari, le conduisent chez son acariâtre moitié, qui venoit de s’absenter, font avec lui un très-bon souper, et le laissent ivre et endormi dans l'appartement. La dame honesta rentre chez elle, ne peut rien concevoir à ce qu’elle voit et jette des cris horribles à la vue de son mari Les jeunes gens. qui ne s'étoient point éloignés, rentrent chez Mad. Voisinet, lui font d’honnêtes remontrances, lui rappellent ses sermens et les devoirs de la vie conjugale, et, après une édifiante exhortation, la déterminent à reprendre son époux. Mad. Voisinet, rendue à elle-même, veut aussi rendre son amitié à sa nièce, et consent à lui donner Folleville en mariage.

On trouve dans cet ouvrage tout ce qu’il faut pour réussir sur le théâtre qui l’a admis : de la gaité, des caricatures, et ces scènes de grosse joie qui dilatent le cœur et évacuent la bile. Le rôle de l’époux est bien joué par Tiercelin ; plusieurs couplets ont été redemandés.

Après la rentrée de Brunet, on va donner au Théâtre Montansier un nouveau Jocrisse et une petite pièce eu un acte , intitulée; Bonace.

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