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Catherine de Courlande

Catherine de Courlande, mélodrame en trois actes, en prose et à grand spectacle, de Ch.-Paul de Kock, musique de Quaisain et Lanusse, ballet de Millot, 1er septembre 1814.

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Titre :

Catherine de Courlande

Genre

mélodrame à grand spectacle

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

en prose

Musique :

oui

Date de création :

1er septembre 1814

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu-Comique

Auteur(s) des paroles :

Ch.-Paul Dekock (de Kock)

Compositeur(s) :

MM. Quaisain et Lanusse

Chorégraphe(s) :

M. Millot

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1814 :

Catherine de Courlande, mélodrame en trois actes, en prose et à grand spectacle, Par M. Ch.-Paul Dekock ; Musique de MM. Quaisain et Lanusse ; Ballet de M. Millot ; Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de l’Ambigu-Comique, le 1er Septembre 1814.

Gazette de France, n° 256 du 13 septembre 1814, p. 1019 :

[Le compte rendu d’un mélodrame dans un journal aussi sérieux que la Gazette de France ne peut pas éviter l’ironie. Après avoir disserté sur le nom du genre, bien éloigné de ce qu’y mettait Rousseau, il en rappelle les accessoires indispensables, « des souterrains, des prisons, des geoliers, des traîtres, des persécuteurs et des victimes », que l’auteur de Catherine de Courlande a utilisés abondamment. La seule originalité qu’il s’est permise, c’est de choisir une héroïne plus âgée que celles que les mélodrames mettent habituellement en scène. Le résumé de l’intrigue accumule à plaisir les incidents attendus dans ce genre de pièces. Et le critique termine son compte rendu par le catalogue des éléments spectaculaires amassés, avec lequel contraste violemment « un très-joli ballet » qui détone fortement avec les éléments guerriers.]

THÉATRE DE L'AMBIGU-COMIQUE.

Catherine de Courlande.

Les mêmes mots expriment parfois des choses très-différentes : quand J. J. Rousseau donna le nom de mélodrame à son Pygmalion, longue scene, absolument dépourvue d'action, et qui ne se soutient que par le style, il ne pensait guère qu'on désignerait par ce mot, un amas confus d'événemens entassés sans choix et sans liaisons, et qu'il serait convenu que cette bizarre composition, qu'on appelle mélodrame, pourrait se passer de raisonnement, de bon sens et de vraisemblance.

L'auteur de Catherine de Courlande a usé sans discrétion des prérogatives d'un auteur de mélodrame. Je n'aurais garde de le lui reprocher, s il ne s'était un peu trop servilement trainé sur les traces de ses prédécesseurs ; mais on se lasse de tout, même des souterrains, des prisons, des geoliers, des traîtres, des persécuteurs et des victimes.

L'héroïne de ce mélodrame n'est point une de ces jeunes innocentes persécutées par un tyran jaloux ; c'est une vétérante du malheur, qui expie d'anciennes faiblesses par une longue et dure captivité. Un favori perfide l’a chassée de ses Etats, l'a dépouillée de toutes ses grandeurs, l'a fait passer pour morte, et, qui pis est, pour criminelle. Errante, fugitive, l'infortunée Catherine n'a pu s'échapper de la prison, où la cachait son persécuteur, que pour se précipiter dans une foule de dangers. Elle y succombe, à bien peu de choses près. Ses épreuves sont longues et pénibles ; mais, enfin, l'indigne favori reçoit le châtiment de ces crimes.

Il y a deux batailles rangées et plusieurs escarmouches très-vives dans cette pièce. On y entend une fusillade bien nourrie, une canonnade fort respectable ; et, comme il faut des contrastes, l'auteur a placé un très-joli ballet au premier acte.                             Y.

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