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Caton d'Utique (Ch. de B., 1790)

Caton d'Utique, Tragédie en trois actes en vers, imitée d'Adisson, de Ch. de B. [Louis-Claude Chéron de La Bruyère].

Tragédie non représentée (Théâtre François)

Almanach des Muses 1790

Tragédie d'Adisson réduite en trois actes. Plusieurs endroits rendus avec énergie. Des fautes contre la langue et la versification.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Théophile Barrois, 1789 :

Caton d'Utique, tragédie en trois actes et en vers, imitée d'Addisson. Par M. Ch.... de la B....

Ecce Spectaculum dignum ; ad quod respiciat, intentus operi suo, Deus ! Ecce par Deo dignum, vir fortis cum malâ fortunâ compositus ! Non video, inquam, quid habeat in terris. Jupiter pulchrius, si convertere animum velit, quam ut spectet Catonem, jam partibus non semel fractis, nihilominùs inter ruinas publicas erectum.

Sen. de Divin. Prov.          

De la providence, traduction nouvelle de M. J. Naudet (Œuvres complètes de Sénèque (Panckoucke, 1833), tome 2, p. 365 :

Voici un spectacle capable de distraire le souverain de l'univers de ses soins éternels ; voici deux athlètes dignes d'avoir Dieu pour spectateur : le grand homme aux prises avec la fortune, surtout quand c'est lui qui l'a provoquée. Non , je ne vois dans le monde rien de plus beau à contempler pour Jupiter, s'il veut abaisser vers nous ses regards , que Caton, après le désastre de son parti, seul debout au milieu des ruines de la république.

Le texte de la pièce est précédé d'une courte préface :

PRÉFACE.

J'ai tâché de traduire, non la plus belle, mais la plus sage de toutes les tragédies anglaises. On me pardonnera d'avoir osé faire paraître de nouveau le beau monologue de Caton, que Voltaire a fait connaître si avantageusement. On croit bien que je n'ai pas voulu lutter contre ce grand Poète; mais Voltaire a imité, moi j'ai traduit : voilà mon excuse.

J'ai pris sur moi de réduire cette tragédie en trois actes, en en élaguant les scènes qui ne servaient pas à développer le caractère fier et sublime de Caton. J'ai cru sentir qu'elles nuisaient à l'action en la refroidissant. Il m'a fallu, en conséquence, faire des coupures, et lier autrement les scènes, en ajouter même. On verra bien que mes défauts n'ont pas pu être ceux d'Addisson.

Je ne me suis pas hasardé à présenter cette faible traduction au théâtre français, pour y être jouée je crois bien qu'elle y eût été refusée, ou n'eût produit qu'un effet peu durable sur la scène.

Dans la base César, la pièce est présentée comme une traduction de la pièce anglaise Cato (1712) : auteur, Joseph Addison (1672-1719) ; traducteur, Louis-Claude Chéron de la Bruyère.

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