Céphise, ou l'Erreur de l'esprit

Céphise, ou l'Erreur de l'esprit, comédie en 1 acte et en prose, de Marsollier, créée en 1784 sur le Théâtre Italien, remise en 1797 au Théâtre Feydeau et jouée au moins jusqu'en 1799.

La brochure a connu beaucoup de rééditions.

Annales dramatiques, ou Dictionnaire général des théâtres, tome 2, p. 261-262 :

[Après un résumé de l'intrigue (une histoire d'amour contrarié, ce qui n'est pas très surprenant), les péripéties des diverses reprises de la pièce, en 1795 et 1797).]

CÉPHISE ou l'Erreur de l'Esprit, comédie en un acte et en prose, par M. Marsollier, aux Italiens, 1784.

Céphise, jeune veuve, aimable, riche, et douée du plus excellent cœur, n'a pu échapper à la manie des vers que lui a inspirée un chevalier, jeune, charmant, étourdi, vif, gai, spirituel, et sur-tout très-brave. Solange, ami du père de Céphise, et amant aimé de cette dernière, blâme ses ridicules et essaie de les corriger ; mais la leçon est prise en mauvaise part, et Céphise se brouille avec l'ami de son cœur. L'aimable chevalier vient étourdiment la voir, pour lui faire l'aveu de son amour, ou si l'on veut, pour la contraindre à lui avouer qu'elle l'aime : il la trouve agitée et peu en état de souffrir ses plaisanteries; aussi en reçoit-il son congé dans les formes. Cependant le Baron, à qui Solange vient de raconter sa querelle avec Céphise, met Rosine, femme de chambre de cette dernière, dans la confidence; et, pendant qu'elle fait à Rosine l'aveu de ses torts, elle reçoit du Baron une lettre, dans laquelle il lui dit que, ne pouvant approuver sa conduite avec Solange, il va se retirer dans sa terre avec lui; et que, si quelque jour l'illusion se dissipe, ses bras lui seront ouverts. Cette épreuve porte le dernier coup au cœur sensible de Céphise ; elle se propose, quoiqu'il en coûte à son amour-propre, d'aller les rejoindre dans leur terre, Alors le Baron et Solange, qui viennent d'entendre Céphise abjurer sa colère, se présentent à elle, Solange tombe à ses genoux ; ils se raccommodent, et leur mariage va se faire ; mais ce n'est pas tout : Solange a donné un rendez-vous au Chevalier, qui lui a demandé un quart-d'heure, pour mettre ordre à ses affaires. Celui-ci, fidèle à l'honneur, arrive, et, voyant les choses arrangées, arrange lui-même son affaire avec Solange, et s'invite à la nôce.

Tel est le sujet de cette pièce. Le fonds en est un peu léger ; mais les détails sont remplis de délicatesse et d'esprit. Le dialogue est facile, naturel et gracieux,

Cette pièce a été remise au théâtre en 1795 ; elle, en avait été retirée par un événement assez singulier.

Ponce de Léon, opéra en trois actes, était attendu depuis long-tems le jour où il fut joué, la foule était immense ; le parterre, où l'on se tenait alors debout, était violemment agité, et la grande chaleur de la saison ajoutait encore au mal-aise des spectateurs.

La petite comédie de Céphise précédait la pièce ; mais l'impatience du public ne lui permit pas de l'entendre ; et cette pièce, qui avait obtenue plus de cent représentations, fut couverte de huées, abimée de sifflets, et n'alla qu'avec peine à la troisième scène. Quelques années après, l'auteur la donna au Théâtre Français, rue Feydeau, où elle fut bien accueillie du public.

La base César permet de retracer la vie de la pièce, du 28 janvier 1783 à 1799, au Théâtre Italien jusqu'en 1791 (mais aussi à Toulouse en 1786, 1787 et 1788 – 7 représentations), puis à partir de 1795 dans divers théâtres, avant la reprise de 1797 au Théâtre Feydeau et celle de 1799 au Théâtre français de la rue de Richelieu.

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