Charles Lebon, ou les Amours du quatorzième siècle

Charles Lebon, ou les Amours du quatorzième siècle, en un acte, de Delaborde et de Ferrières, 19 pluviôse an 7 (7 février 1799).

Théâtre des Troubadours

Titre :

Charles Lebon, ou les Amours du quatorzième siècle

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

19 pluviôse an 7 ( 7 février 1799)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Delaborde et de Ferrières

Almanach des Muses 1801

Sujet pris dans le roman de Meyer.

Peu d'intérêt ; style marotique ; des couplets redemandés.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome VI, p. 125-126 :

[Pièce écrite « en vieux langage », inspirée d’un roman, mais sans action ni intrigue, et donc sans intérêt (au sens que ce mot a dans le contexte théâtral du temps). Tout cela fait qu’elle n’a pas pu « obtenir un plus grand succès » (la pièce n’a donc pas échoué). A partir de l’exemple du couplet redemandé (il n’y en aurait eu qu’un...), le critique ironise sur ce « vieux langage (« tout au plus du style marotique »). D’ailleurs le français du 14e siècle serait incompréhensible pour les spectateurs, et cette idée d’employer le langage du temps et du pays de l’action devrait faire « mettre nos tragédies en grec ou en latin, et nos comédies en espagnol ou en italien ». On pourrait ajouter l’anglais et l’allemand !]

Charles Lebon, ou les Amours du quatorzième siècle.

Ce vaudeville, représenté le 19 pluviôse, est écrit en vieux langage. Il est tiré du roman de M. Mayer, intitulé Charles Lebon. Mais il n'y a ni action ni intrigue ; on ne voit dans cette pièce que la description des amours timides de deux amans qui, tour-à-tour, se croient infidèles, se désabusent et s'épousent sans obstacle. Le défaut d'intérêt, joint au vieux langage, ont répandu sur cette pièce une monotonie qui l'a empêché d'obtenir un plus grand succès.

Elle est des CC. Laborde et Ferrières, auteurs de la Soirée incroyable.

Voici le couplet qui a été redemandé, et qui donnera une idée du style.

CHARLES.

Dames, sans vous, que vaudroit peu la vie !
Si gentiment la parsemez de fleurs !
Feindre l'amour, c'est prendre vos couleurs ;
Vous en parer, fut toute notre envie.
Si vous ont plu du vieux temps les amours,
Applaudissez à nos deux Troubadours.

On voit que cela approche tout au plus du style marotique. Si les auteurs avoient employé le langage du quatorzième siècle, ils n'auroient pas été entendus des spectateurs. Si on veut actuellement amener la méthode d'employer le langage du temps et du pays où se passe l'action, on pourra mettre nos tragédies en grec ou en latin, et nos comédies en espagnol ou en italien.             T. D.

Ajouter un commentaire

Anti-spam