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Coraline ou l'École du théâtre

Coraline ou l'École du théâtre, comédie de Louis-François-Guillaume Beraud, 6 germinal an 5 [26 mars 1797].

Théâtre de l'Ambigu Comique.

Courrier des spectacles n° 80 du 7 germinal an 5 [27 mars 1797], p. 2-3 :

[Compte rendu plutôt sévère d'une « petite comédie » assez mal écrite et manquant d'action. Le critique n'a pas entendu le nom de l'auteur, qui a pourtant été nommé. L'article se réduit ensuite au résumé d'une intrigue qui ne manque pas de lieux communs et parle beaucoup de finances.]

Théâtre de l'Ambigu Comique.

La petite comédie que l’on donna hier, sous le titre de Coraline ou l'Ecole du Théâtre, a eu assez de succès. Elle est quelquefois foiblement écrite, et pèche par très-peu d’action ; malgré ces défauts essentiels, elle a généralement plu. L’auteur a été demandé, il n’a pas paru : nous ignorons encore son nom. Voici l’analyse de la pièce :

Julie, fille de Gercourt, vieux militaire, a abandonné son père, pour suivre le penchant qu’elle avoit pour le théâtre. Elle a trouvé dans M. Domaine, riche négociant, un ami qui l’a aidé de ses conseils, et qui lui a rendu des services importans. Il lui a même fait la proposition de l’épouser ; mais Coraline (c’est le nom qu’elle s’est donné) par délicatesse, n’a pas voulu consentir à cet hymen. Elle soutient son père dans ces besoins, que sa vieillesse lui rendent très-pressans. M. Domaine vient d’éprouver un très-grand revers de fortune. Il a perdu tout son bien sur un vaisseau qui a lait naufrage ; il va être poursuivi par de cruels créanciers, et entr’autres par le nommé Florville, amant de Coraline, et porteur de billets sur M. Domaine. Le jeune Florville offre à Coraline les billets : elle les refuse d’abord, puis finit par les accepter, en se portant caution pour son bienfaiteur. Gercourt, père de Coraline, et qu’elle a envoyé chercher, arrive dans la maison de sa fille, ignorant toujours quelle est la main qui le secourt ; mais bientôt Coraline s’offre à sa vue, se jette à ses genoux, et lui témoigne le repentir qu’elle a de l’avoir quitté ; le père lui pardonne en faveur de sa conduite ; elle offre à M, Domaine de l’épouser, et elle rend à Florville la somme dont elle s’étoit rendue caution ; Florville reconnoît sa faute, et déchire les billets.

D. S.          

La base César nomme l'auteur et énumère les trois représentations de la pièce (mais elle situe la première au 27 mars, au lieu du 26).

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