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La Caccia di Enrico quarto (la Partie de chasse de Henri IV)

La Caccia di Enrico quarto (la Partie de chasse de Henri IV), opéra buffa, musique de M. Pucitta, 30 octobre 1815.

Théâtre Royal Italien.

Titre :

Caccia di Enrico quarto (la)

Genre

opéra buffa

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

 

Musique :

oui

Date de création :

30 octobre 1815

Théâtre :

Théâtre Royal Italien

Auteur(s) des paroles :

 

Compositeur(s) :

Pucitta

Journal des débats politiques et littéraires, 30 octobre 1815, p. 1-4 :

[Comme tout le monde connaît la Chasse de Henri IV de Collé, et que les livrets des opéras bouffe que monte le Théâtre Italien n’ont aucun intérêt, inutile d’en parler, sinon pour dire qu’ils sont nuls. L’essentiel du compte rendu va donc parler d’autre chose : c’est Henri IV qui va être mis en avant, dans une entreprise de flatterie assez étonnante, et qui évidemment permet de rendre hommage à son illustre descendant. C’est ensuite les qualités vocales de Mme Catalani qui vont être vantées, elles qui peut incarner tous les rôles, qu’elle transfigure par son talent de chanteuse (et eu importe la manière dont elle joue ce rôle). Et l’opéra a eu du succès malgré ses défauts (mal interprété, sauf le rôle de Mariette, rendu ennuyeux par la longueur des récitatifs) grâce à « un talent hors de ligne » qui ferait réussir « tous les ouvrages […], bons ou mauvais ».].

THÉATRE ROYAL ITALIEN.

Première représentation de la Caccia di Enrico IV (la Partie de Chasse de Henri IV) opéra comique en trois. actes, musique del signor maestro.Pucitta.

Quelque plaisir que j'éprouve à retrouver sur un théâtre les traits de la vie du meilleur de nos Rois, il me semble toujours que ces traits, quoique fidèlement rendus, perdent un peu de leur mérite par l'isolement où ils se trouvent. C’est l’ensemble de ce grand caractère que j'aime à saisir dans son histoire, soit que je la lise dans les Mémoires contemporains, dans ceux surtout de son fidèle ami et de son digne ministre, de l’unique confident de ses nobles pensées et de ses projets généreux ; soit que, préférant un cadre moins vaste, je l’étudie dans la narration naïve et serrée du bon Péréfixe, ou dans l'ouvrage à la fois élégant et profond que vient de publier une femme aussi célèbre par les grâces de son style que par la pureté de ses principes religieux(1).

Cependant, il faut en convenir, nul prince plus que Henri ÏV ne peut à la rigueur se passer du secours de l’histoire ; sa mémoire chérie, conservée par la reconnoissance, vit encore et vivra éternellement dans le cœur de tous les hommes sensibles : à son nom, l’imagination attendrie se représente à l'instant tout ce que la bonté a de plus touchant les mœurs chevaleresques de plus aimable, le courage de plus intrépide, la force d'âme de plus héroïque, la clémence de plus divin, en sorte qu'à la différence des autres Rois dont nous voulons connoître les actions pour en faire la règle de nos jugemens, le nom du bon Henri, plus éloquent que ses historiens, va en quelque sorte au-devant de leurs récits, et produit d'avance et sans leur secours une impression d’admiration et d'amour que leurs ouvrages peuvent bien confirmer, mais à laquelle ils ne peuvent rien ajouter.

Ainsi des faits détachés qui, pour d’autres princes, ne prouveroient rien, parce qu'il ne faut pas se hâter de conclure du particulier au général, quand on nous les raconte de Henri IV, nous paroissent exprimer en abrégé toute l'histoire de sa vie. Nous savons que ni sa valeur, ni sa popularité, ni sa bonne foi, ni son attachement à ses amis, ne se sont jamais démentis. Qu’on nous cite un exemple de ses vertus, nous l’admirons sans scrupule, nous le louons sans inquiétude : c’est bien là, nous écrions-nous, le bon Roi. Ce cri est tellement celui de tous les Français, que si un trait de cette espèce est cité, par un mouvement involontaire, on est à l'instant tenté de l’appliquer à Henri IV, et si par hasard on se trompe, l'erreur à coup sûr ne s'étend pas bien loin, et on peut la rectifier promptement sans sortir de la famille.

Collé, qui osa le premier transporter sur le théâtre le nom et les traits de Henri IV, s'est appliqué à le peindre dans la même pièce avec deux physionomies bien différentes. Dans le premier acte, c’est le Roi que l’on voit, c’est l’ami de Sully, c'est l’ennemi des méchans et des flatteurs, c'est le prince livré aux soins de son état et faisant cependant marcher les affaires de front avec tes douces affections de la nature. Dans les deux: derniers 1e monarque a disparu, et c’est l'homme qui lui succède avec tout le charme d’une adorable simplicité, à la franchise de ses manières, à la vivacité de ses galanteries à sa noble confiance dans ses hôtes, à l’agrément de sa conversation, il seroit reconnu des spectateurs, quand même il n'eût pas été nommé d'avance.

Quelque magie cependant que l'on attache au nom de Henri IV, C'est, il faut en convenir, une imaginatinn singulière d’avoir traduit en paroles et en musique italiennes le dialogue piquant et la prose ingénieuse de l'auteur français On conçoit que l'on auroit pu faire passer littéralement la comédie de Collé d'un idiome dans l’autre ; mais en tirer un opéra bouffon, pour qui connoît les opera buffa, c’est une entreprise assurément fort extraordinaire. Henri IV chantant des cavatines, faisant sa partie dans des septuor, et éteignant sa vivacité gascogne dans un lourd et monotone récitatif, est d’abord en soi la chose du monde la plus ridicule : je me trompe ; car enfin Henri IV aimoit la musique et même en faisoit d'assez jolie, quoique plus facile à chanter que celle del signor Pucitta ; mais Sully faire la contre-partie, Sully marier sa voix à celle des cors pour inviter les courtisans au rendez-vous de chasse ; se jeter, en fredonnant un air, aux genoux de Henri, qui lui chante à son tour :

    Che fai ? Se alcun ti vede,
Crederà che perdono à me domandi.

:`:
« Que faites-vous ? Si l’on vous voit, on va croire que je nous pardonne. » Tout cela je le répète, me paroît bien plus bouffon que tous les opéras éclos ou à éclore du cerveau de spoëtes à la suite des sociétés chantantes de l’Ausonie.

Il faut dire la vérité : il est convenu qu’un opéra buffa n'est rien, ne signifie rien, ne doit rien signifier ; ce seroit même un malheur qu’il fût quelque chose, et qu'il formât un tout : c’est du moins la théorie constante des maîtres actuels de l’art. Vous voulez de la raison, me disoit dernièrement l'un d’eux ; il est bien question de raison dans nos opéras c'est de la musique que l'on nous demande ; et nous tâchons de la donner la meilleure possible, sans nous embarrasser du cadre où elle se place. Cela est si vrai ; ajouta-t-il, que très souvent nous retranchons, nous ajoutons des morceaux de placage, nous substituons à une ouverture qui commence à être trop bien connue, celle d'un ancien opéra  :s'il nous survient un artiste, nous intercallons un nouveau rôle pour lui ; nous en mettrions deux au besoin ; vous comprenez: qu’il seroit impossible de. faire tout cela avec des pièces raisonnables ; ainsi n’exigez donc plus ce que nous ne sommes ni dans la puissance ni dans la volonté de vous donner.

J’aurois pu répliquer à ce savant théoricien ; mais j’avoue que sa bonne foi et son intime conviction me parurent si prononcées, que je renonçai au projet de le convertir ; ainsi, d'après son système, il est clair que les paroles devant être mises de côté, peu importe que Henri IV, Sully, Concini figurent dans le nouvel opéra ; l’essentiel, c'est qu’on y entende Crivelli, Porto, et surtout Mme Catalani. Ce n’est pas Mariette (Catau), c'est Mme Catalani qui est le principal personnage de la pièce.

Jusqu'ici on n'avoit entendu cette célèbre cantatrice que dans les concerts et dans la tragédie ; on étoit curieux de voir si la souveraine de Babytone pourrait abaisser la dignité de ses manières royales et la fierté de sa voix à l’allure champêtre et au chant simple et naturel d'une petite paysanne. A un autre théâtre, j’aurois pu concevoir quelqu'inquiétude ; mais que pouvois-je craindre à l’Opéra-Buffa ? J'étois bien sûr que le compositeur feroit ses airs, sur la voix de Mme Catalani, bien plus que sur le sens et l’expression des paroles ; dès lors que Mme Catalani porte une petite cornette ou un diadème, une jupe de calmande ou un manteau de velours, elle sera toujours Mme Catalani, elle aura changé de rôle pour les yeux et non pour oreilles : les accens de cette voix pleine, sonore, harmonieuse, flexible, et, en dépit de tous les Aristarques, la plus étendue qui ait jamais fait retentir un théâtre ; cette voix, dis-je, n’aura rien perdu de ses avantages, et elle remplira les bois de Lieursain avec autant de force qu’elle a rempli le palais et les jardins suspendus de Babylone. Il ne s'agit, encore une fois que de musique ; reine ou bergère, le nom n'y fait rien ; l'actrice sera toujours assez bonne, quand la cantatrice sera sublime.

Ma prédiction est accomplie ; on s’est fort peu occupé d’examiner si Mme Catalani entrelaçoit avec grâce les joncs de sa corbeille ; si elle exprimoit avec naturel la frayeur enfantine que lui inspirent les trois coups: de marteau ; si elle offroit avec une crainte ingénue ses beaux fruits à Henri IV ; mais elle a a enlevé tous les suffrages quand elle chanta son premier air : Cercando il ben che adoro ; quand elle a fait sa partie dominante, ou plutôt écrasante dans le trio du premier acte : Dolce tranquillità, soave calma, ainsi que dans le duo bien inférieur, et que cependant on a fait répéter : Un palpito mi sento ; lorsqu'elle a prêté l’accent de la passion la plus animée l’air insignifiant Tenero oggetto, et surtout lorsqu’elle a rajeuni et recréé en quelque sorte par l’éclat et la fraîcheur de son magnifique organe, l'air, Vezzosa Gabriella ! que tout le public a cru entendre pour la première fois.

Crivelli, avec son flegme castillan, représentoit assez mal le caractère vif et enjoué de Henri IV. Sans avoir de morceaux marquans, on a souvent applaudi à la sage régularité de sa méthode. Porto étoit chargé du rôle de Lucas, l'amant de Mariette. J'ignore par quel caprice le compositeur a écrit pour la basse-taille le rôle d’un jeune amoureux ; il en est résulté que souvent la beauté même de la voix de Porto a paru en opposition avec la situation et les paroles.

Le chœur Vive Henri IV ! où le motif ancien se trouve habilement marié avec un air nouveau qui lui sert de variations, a fait le plus grand plaisir, et la santé portée au bon Roi et à tous ses descendans, a été répondue avec enthousiasme par les applaudissemens unanimes de l’Assemblée.

On a trouvé que l'ouverture, qui est une chasse, et le finale du premier acte qui exprime un orage, rappeloient à la mémoire des idées déjà connues ; qu'à l’exception du rôle de Mariette, tous les autres étoient ralentis par l’excessive longueur du récitatif. Mais comme Mme Catalani est souvent en scène, la pièce a eu beaucoup de succès : c’est le sort assuré de tous les ouvrage: qui, bons ou médiocres, seront appuyés par un talent hors de ligne, par un talent qui présentera toujours à lui seul aux amateurs de la musique un attrait aussi puissant que le spectacle le plus parfait et le plus rai[son]nable.                  C.

(1) Histoire de Henri-le-Grand, par Mme la comtesse de Genlis. 1815. Deux vol. in-8°. Prix : 12 fr., et 15 fr. par la poste.

A Paris, chez Maradan, rue des Grands Augustins, n° 9 ; et chez le Normant.

Journal des débats politiques et littéraires, 4 novembre 1815, p. 1-2 :

[Nouvel article sur l’opéra de Pucilla, donné au Théâtre de l’Opéra, au bénéfice des habitants de Soissons, qui a subi d’importants dégâts lors de l’explosion d’une poudrière, le 13 octobre 1815. Cette nouvelle représentation n’a pas convaincu le critique, qui l’a trouvée « extrêmement froide ». La principale chanteuse n’a pas rayonné comme elle le fait d’habitude, mal soutenue par ses partenaires. La faute sans doute à ces récitatifs, si peu adaptés à la personnalité vive de Henri IV, que cette forme musicale ne peut mettre en valeur. La musique de Pucitta est jugée dénuée de mérite dramatique. Elle a cependant des qualités nombreuses, Pucitta étant un musicien expérimenté malgré sa jeunesse. On ne le connaît en France que par la musique cet opéra, qui «  est dénuée de cette verve féconde, de cette originalité piquante, de cette expression si spirituelle et si vraie » de celle des maîtres italiens (Paësiello, Cimarosa). Il faudra le juger sur les opéras qu’on va donner bientôt à Paris.]

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.

La Caccia di Enrico IV, au bénéfice des malheureux habitans de Soissons.

Cette représentation a été extrêmement froide ; il n'y a eu que 8,500 fr. de recette, à peu près le tiers de ce qu’elle auroit pu produire. Du reste, le spectacle n'a rien rien d'extraordinaire : Mme Catalani a été à l'Opéra ce qu'elle est à Favart. Quoique son rôle soit fort long, et renferme plus de dix morceaux, la force et la fraîcheur de .son organe n'éprouvent pas la moindre altération. On ne peut, sans l’avoir entendue, se faire une idée juste de l’effet que produit cette voix si bel!e dans les morceaux d'ensemble.

Mme Catalani a été faiblement secondée par Crivelli et par Porto. Il faut dire, pour excuser le premier, que nous nous ferons difficilement à entendre Henri IV chanter et psalmodier du récitatif. Cet heureux mélange de grandeur et de simplicité, de noblesse et de familiarité, de dignité et de bonhomie, qui lui donne dans l’histoire des Rois une physionomie toute particulière, me paroît hors du domaine de la musique ; peut-être même le bon Roi ne peut-il entrer dans notre système dramatique. Le mérite et le succès de la Partie de Chasse de Collé ne sont qu'une preuve de plus en faveur de cette opinion. Cependant il étoit possible de lui prêter des accens plus convenables. Je pourrois citer plusieurs morceanx connus qui en fournirent la preuve; et, sans chercher plus loin, notre air national, Vive Henri IV, est un véritable type du genre.

Ce n'est donc point sous le rapport dramatique que l'on peut louer la musique de M. Pucitta : elle m'a paru manquer totalement de cette espèce de mérite ; mais on y remarque de fort jolis chants, une excellente facture d'orchestre, et d'heureuses intentions dans la plupart des accompagnemens ; la coupe des morceaux est bonne, et l’on voit que l’auteur possède parfaitement tout ce qui tient au métier. L'air Tenero oggetto, chanté par Mme Catalani, son duo avec Porto, que l’on a fait répéter, et le duo du second acte entre le Roi et Michau, Ventre-saintgris, ah permiafe, ont obtenu tous les suffrages. Mais on n'a pas assez applaudi, selon moi, le duo que chantent Michau et son fils, lorsque celui-ci veut aller se présenter devant Henri : c'est peut-être le morceau le mieux fait et le plus dramatique de l'ouvrage. Bassi y est extrêmement comique. Le finale du premier acte est un bon morceau de facture, mais il renferme peu de mélodie.

M. Pucitta, quoique jeune encore, a déjà composé un grand nombre d’opéras qui ont obtenu des succès brillans en Italie, et sur les théâtres lyriques de l’Europe. De ce nombre sont I Villegiatori bizarri, la Vestale, l’Aritodemo, le Tre Sultane, la Ginevia.

Il ne seroit donc pas juste de juger ce compositeur sur le seul de ses ouvrages que nous connoissions. Sans doute la musique de la Caccia d’Enrico IV est une composition agréable ; mais s’il faut dire tout ce que je pense, elle est dénuée de cette verve féconde, de cette originalité piquante, de cette expression si spirituelle et si vraie, qui prêtent un charme toujours nouveau à vieille musique des Paësiello et des Cimarosa. Bientôt nous pourrons prononcer en toute connoissance de cause. M. Pucitta est engagé au théâtre de Mme Catalani pour la mise en scène de trois de ses opéras, destinés à faire partie du répertoire du Théâtre Royal Italien. Vedremo.

C.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 20e année, 1815, tome V, p. 434-436 :

[Tous les théâtres ont besoin de leur Henri IV en 1815, et tous les auteurs et compositeurs se mettent à l’ouvrage. Ici, la version Théâtre Italien, avec un opéra reprenant la vieille pièce de Collé, la Partie de chasse d’Henri IV. Comme c’est le cas pour presque tous les opéras italiens, le livret est considéré comme nul (un « travestissement ridicule », dont l’auteur se voit traité de Traditore. Quelques exemples de plaisanteries, manifestement eu appréciées, viennent prouver la véracité de l'accusation de nullité. La musique est jugée de façon assez sévère, le reproche le plus net étant que le remplacement ou la modification des airs célèbres de l’original sont mal venus. C qui est le mieux jugé, c’est l’interprétation du rôle de Marietta par l’illustre madame Catalani, dont la virtuosité vocale est étonnante.]

THÉATRE ROYAL ITALIEN.

La Caccia di Enrico Quarto ( La Partie de Citasse de Henri IV ), opéra buffa, joué le 30 Octobre,

On sait que les auteurs de poèmes dramatiques italiens, se donnent peu de peine pour l'invention, la conduite et le style de leurs pièces. Si c'est faute de génie, on croiroit que lorsqu'ils traduisent une pièce française, ils doivent chercher à conserver dans leur traduction les beautés ou les agrémens de l'original. Voilà cependant une nouvelle preuve du contraire.

Il Signor Pucitta, qui a composé la musique de la Caccia di Enrico Quarto, n'a pas pu être inspiré par le travestissement ridicule que lui a donné son Traditore.

Voici quelques exemples des plaisanteries italiennes dont il a lardé son poème :

Ho due figlie, due belle brunette
Gratiosette e
rotondette.....

Lorsque Henri prend un air galant auprès de la petite-fille de Michaud, celui-ci lui dit :

Or non siete alla corte : tra villani
Si parla, ma si tiene a se le mani.....

Et plus loin, Lucas fait la réflexion suivante :

Sempre il signor di corte
Va colle mani avanti.

Quand Michaud montre à Richard comment il faut aborder le Roi, il s'impatiente :

Via prendi il mio consiglio
Va là che tu se' un asino.

Le fils répond spirituellement et poliment à deux reprises :

Son vostro figlio, dicono.

La musique de M. Pucitta, en général, est foible ; son ouverture est cependant agréable. On a remarqué deux trio et un air de Marietta, au premier acte, qui ont paru faire plaisir. On l'a blâmé d'avoir changé l'air ancien vive Henri lV, dont il n'a fait que la ritournelle d'une espèce de chœur vivo Enrico.

L'air chéri de Charmante Gabrielle, qui doit être chanté dans toute sa simplicité, a été cruellement varié au second couplet. Une simplicité plus noble n'en auroit que mieux rappelé le héros.

Madame Catalani remplissoit le rôle de Marietta qui est le même personnage que Cateau dans la comédie française, et Betzi dans le Roi et le Fermier. Madame Catalani a chanté comme à son ordinaire, et il est difficile de chanter comme elle. On a admiré la flexibilité de sa voix, et la facilité avec laquelle elle passe des sons les plus graves aux tons les plus élevés.

Carrière à l'Opéra :

1 représentation en 1815 (02/11).

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