Le Cachet, ou le Jaloux à l’épreuve

Le Cachet, ou le Jaloux à l’épreuve, comédie en un acte, en prose, d'Hoffman, 3 vendémiaire an 14 [25 septembre 1805].

Théâtre de l’Impératrice.

Titre :

Cachet (le), ou le Jaloux à l’épreuve

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

3 vendémiaire an 14 [25 septembre 1805]

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

Hoffman

Courrier des spectacles, n° 3167 du 4 vendémiaire an 14 [26 septembre 1805], p. 2 :

[Après une série de remarques positives, « scènes charmantes, d’un effet comique et très-piquant », « dialogue animé, facile et élégant », situations bien calculées », « traits ingénieux » (on est bien dans le style des pièces d'Hoffman), des remarques plus sévères, sur le plan, qui « pourroit être plus fort », le dessin, qui pourrait être « plus exact et mieux ordonné » : les « ornemens » ne suffisent pas il y faut un fonds plus fort, aux idées principales justes. Le résumé de l'intrigue explique assez bien ces réticences : une jeune veuve décide de mettre à l'épreuve celui qu'elle s'apprête à épouser. Il ne doit pas ouvrir une boîte qu'elle lui remet tout en faisant courir la rumeur qu'elle est infidèle. Le futur mari ouvre la boîte. Elle ne contient que des reproches pour sa conduite manquant de confiance. Pourtant, elle accepte d'épouser celui qui ne lui a pas fait confiance : pour le critique, et le public qui a murmuré, c'est une invraisemblance. Pourtant, le bilan est plutôt positif : la pièce est riche en traits d'esprit, et une scène se recommande « par l’opposition des caractères et des personnages ».]

Théâtre de l’Impératrice.

Le Cachet ou le Jaloux à l'épreuve.

On auroit facilement reconnu dans cette pièce le cachet d’un homme de beaucoup d’esprit, quand même son succès n’eût pas été assez complet pour qu’on pût nous apprendre qu’elle étoit de M. Hoffmann ; on y a remarqué des scènes charmantes, d’un effet comique et très-piquant ; un dialogue animé, facile et élégant, des situations bien calculées, des traits ingénieux y rappellent fréquemment l’auteur de Grimaldi et de plusieurs pièces dignes du succès qu’elles ont obtenu. Mais le plan pourroit être plus fort, le dessin plus exact et mieux ordonné. Ce n’est pas assez de jeter sur un sujet commun des détails agréables, il faut que le fonds réponde aux ornemens. Il a paru qu’il n'y avoit pas assez de justesse dans les idées principales, et qu’on pouvoit même appeler cette pièce : l'Epreuve inutile.

Une jeune veuve (Mad. de Merville) est sur le point d’épouser Dorlis, homme doué des meilleures qualités, mais un peu soupçonneux et jaloux. Mad. de Merville veut le mettre à l’épreuve, car son premier mari étoit aussi soupçonneux et jaloux, et quand on varie ses plaisirs, il faut au moins en varier aussi les désavantages. Elle remet à Dorlis une boëte, en lui demandant sa parole qu’il ne l’ouvrira pas avant vingt-quatre heures ; elle le prévient même que c’est une épreuve. Dorlis promet tout, mais son amante ne se contente pas d’une seule expérience, elle fait encore courir le bruit qu’elle vient de recevoir chez elle un nouvel amant. On emploie dans cette intrigue un jeune notaire qui se prête à l’artifice de la meilleure grâce du monde ; enfin Mad. de Merville fait annoncer sa fuite avec l’amant prétendu.

Tous ces incidens se succèdent assez rapidement pour porter le trouble dans l’ame de Dorlis ; ses allarmes augmentent encore par les fausses confidences et les avis perfides d’un valet. L’honneur le retient quelque tems, mais il se décide enfin à rompre le cachet de la boëte, et n’y trouve qu’un billet où son amante lui reproche sa foiblesse, sa jalousie et sa déloyauté Le désespoir entre dans son ame ; et la situation monte alors au grand tragique. Vous croiriez que Mad. de Merville va renoncer pour toujours à son jaloux ; elle se contente du repentir de Dorlis, et le conjure même la première d’accepter sa main. Cette invraisemblance a trouvé des censeurs, Quelques murmures se sont élevés dans le cours de la pièce ; mais on a fait grâce aux défauts en faveur de beaucoup de traits pleins d’esprit. La scène de Dorlis et du Notaire est sur-tout remarquable par l’opposition des caractères et des personnages.

Mercure de France, tome vingt-deuxième, n° CCXX du 6 vendémiaire an 14 (samedi 28 septembre 1805), p. 30-31 :

[La pièce a bien des défauts, énumérés d’emblée : sujet usé; style inexact et trivial, scènes peu liées, mais elle est rachetée par une jolie scène : elle obtient« une espèce de succès médiocre, il est vrai, équivoque et même contesté » et l’annonce du nom de l’auteur a surpris, Hoffmann ayant habitué à mieux, en particulier pour « la diction ». L’intrigue est résumée, après avoir été décrite comme consistant « dans une épreuve bien puérile et bien vaine ». Le compte rendu la révèle intégralement, pour aboutir à la conclusion que « l’épreuve était donc superflue », La scène du notaire a évité l’orage. Pièce bien jouée, on s’y amuse. Mais le bilan est tout de même mitigé !]

THÉÂTRE DE L’IMPÉRATRICE.

Le Cachet , ou le Jaloux à l'épreuve, comédie en un acte et en prose, de M. Hoffman.

Il y a bien peu d'art dans cette comédie, le sujet en est usé, le style inexact et trivial, les scènes sont quelquefois très-peu liée». Cependant il s'y en trouve une qui est jolie, et qui a procuré à l'auteur une espèce de succès médiocre, il est vrai, équivoque et même contesté. Il a été demandé, mais cette demande était, de la part de plusieurs, un mouvement de curiosité plutôt que de reconnaissance. On a été surpris quand on l'a ouï nommer. On eût attendu davantage d'un écrivain connu par de plus jolies bagatelles. Il est étonnant sur-tout à quel point la diction est négligée dans cette nouveauté. On a été choqué de ces étranges locutions: « Je lui ai fait le sacrifice de quitter la capitale : ce matin, il se promena. Triompherai-je d'un si grand combat ? »

L'intrigue consiste dans une épreuve bien puérile et bien vaine. Dorlis voudrait épouser Lucie de Murville, jeune et jolie veuve. Mais il est enclin à la jalousie, qui a déjà fait le tourment de sa maîtresse pendant un premier mariage. A cela près, il serait fort de son goût. Pour l'éprouver, elle lui remet une boîte scellée, en exigeant sa parole qu'il ne l'ouvrira pas avant vingt-quatre heures, quelque chose qu'il voie ou qu'on lui dise ; il n'a pas de peine à la donner, et trouve lui-même assez, ridicule l'obligation facile qu'on lui impose.

La veuve, dans l'intention de la rendre plus pénible, s'enferme avec un jeune homme qu'elle a introduit mystérieusement, qu'elle tient caché dans sa maison, et fait savoir à Dorlis toutes ces circonstances. Celui-ci s'en inquiète vivement, comme on peut croire, et il faut convenir qu'on pourrait s'alarmer à moins, même sans être jaloux. Afin de redoubler ses soupçons, on lui annonce que Mad. de Murvîlle s'est enfuie clandestinement avec l'inconnu. Alors il n'y tient plus. Son valet lui persuade que la boite renferme un billet de congé. Après avoir longtemps délibéré sur ce qu'il doit faire, il laisse passer la boite qu'il tenait entre ses mains, dans celles du domestique, qui rompt le cachet. Le maître ouvre, et trouve ce billet : « Homme sans foi, est-ce ainsi que tu tiens ta parole ? » La veuve paraît, lui fait quelques reproches et sort. Elle est remplacée par un notaire qui n'est pas en grand costume, et qui venait pour faire signer le contrat de mariage. Dorlis le prend pour son rival, lui propose de se battre, et lui donne le choix des armes. Le notaire tire deux plumes, en présente une à son adversaire, en lui apprenant qu'il venait dresser l'instrument de son bonheur, que l'homme caché dans la maison est le frère de Lucie, et il le presse de terminer l'acte, en lui disant : signez donc. Dorlis se livre à un désespoir violent. La veuve écoutait ; elle entre, et lui dit en riant : signez donc. Ainsi, quoique vaincu, il obtient le prix de la victoire. L'épreuve était donc superflue. La scène du notaire a conjuré l'orage dont il se manifestait déjà des symptômes très-prononcés. La pièce est bien jouée. Le jeune Picard sur-tout y est très-original. Ainsi, quoiqu'elle soit médiocre, on ne laisse pas de s'y amuser. La soirée ayant fini par Grimaldi, imbroglio fort piquant du même auteur, a été en somme assez agréable pour lui.

Archives littéraires de l’Europe, tome septième, Gazette littéraire juillet, août; septembre 1805 (septembre 1805), p. lxxxiii :

[La pièce développe le schéma bien rodé de la veuve qui cherche à éprouver celui qui prétend l’épouser en secondes noces, et elle ne peut valoir que par les détails, ici « bien agréables », et l’enchaînement des scènes, ici « comiques et bien calculées ». Hommage à l’auteur, bien connu : « ce petit ouvrage n'est pas au-dessous de la réputation de son auteur ». Pas au-dessus non plus.]

Le Cachet, ou le Jaloux à l'épreuve.

Une jeune veuve pour éprouver un amant jaloux, lui remet un paquet cacheté, en lui faisant donner sa parole qu'il ne l'ouvrira pas avant vingt-quatre heures.

Elle le prévient même que c'est une épreuve, et le jaloux promet tout ; mais bientôt la jeune dame feint d'avoir reçu un nouvel amant : on annonce même sa fuite avec cet amant prétendu, comme très-prochaine.

Le jaloux au désespoir rompt le cachet, et ne trouve qu'un billet où on lui reproche sa faiblesse et sa jalousie. Il voit alors que toute cette intrigue n'a été qu'une feinte. La jeune veuve contente de son repentir, lui pardonne et l'épouse. Les détails sont agréables, la plupart des scènes comiques et bien calculées ; ce petit ouvrage n'est pas au-dessous de la réputation de son auteur , M. Hoffmann.

L’Esprit des journaux français et étrangers, tome II, brumaire an XIV [octobre 1805], p. 280-283 :

[Le critique commence par une curieuse tentative de définition du jaloux, qui serait devenu rare, et de la comédie, qui sert moins à corriger qu’à amuser, ce qui est bien difficile : il s’agit aujourd’hui de reprendre sans cesse les mêmes ingrédients pour en faire de nouvelles pièces. Le résumé de l’intrigue reprend la réflexion sur les femmes et la jalousie, relation que le critique voit surtout en Orient ou dans les pays méditerranéens. En France est est comique parce que combattue par les mœurs. Le déroulement de l’action raconte une intrigue un peu invraisemblable (une femme qui veut éprouver son futur mari en lui lançant un défi – ne pas ouvrir une boîte –, le futur mari qui échoue et ouvre la boîte, et la femme qui lui pardonne. Le critique reconnaît que « l’intrigue est faible » (il n’aime pas que ce soit la femme qui mène le jeu), mais il insiste ensuite sur l’intérêt des détails (comme en architecture, ce sont les détails qui comptent). La pièce repose sur trois bons rôles (la soubrette, le valet, le notaire; qui sont les personnages secondaires) et trois mauvais (l’amant, la maîtresse, le frère, dont deux sont les personnages principaux). Les acteurs jouant les « bons rôles ont fait passer les trois mauvais ».]

Première représentation du Cachet, ou le Jaloux à l'épreuve.

Ce jaloux n'est pas un mari, c'est un amant ; les amans de même que les maris jaloux deviennent fort rares en France. Ce n'est pas à les corriger que la comédie devrait employer ses soins, si corriger était le but de la comédie; mais elle a bien assez à faire d'amuser, encore n'y parvient-elle pas souvent. Cependant on rit toujours des tuteurs, des agnès, des amans, des jaloux, des ruses des valets et des soubrettes, etc. Les auteurs tournent et retournent de mille manières ce fonds usé sur tous les théâtres. O maudite nécessité de coudre sans cesse des pièces nouvelles à de vieux habits !

Lucile a un amant jaloux qui s'appelle Dorlis ; elle craint de l'épouser avec ce défaut-là : cependant elle déclare elle-même, à la fin de la pièce, qu'elle préfère un jaloux à un homme peu sensible. Mais combien de femmes ont assez de vertu ou assez d'amour pour ne pas redouter et même haïr la jalousie dans un amant comme dans un mari ? Elles veulent bien être fidelles, mais non pas obligées de l'être; elles sont bien aises d'être aimées, et rougissent d'être surveillées et dépendantes. La jalousie est originaire des pays où les femmes sont esclaves et tient au despotisme plus qu'à l'amour ; elle règne par la terreur dans les harems de l'Asie. Les romans du temps passé nous assurent qu'elle exerçait un grand empire en Italie, en Sicile, en Espagne ; l'histoire du temps présent dément ces fictions antiques : si les Espagnols et les Italiens sont encore jaloux, ce n'est pas de leurs femmes.

La jalousie des peuples de l'Orient est tragique ; cette passion n'est comique que dans les pays où elle est combattue par les mœurs : il n’y a même que celle des vieillards qui soit plaisante ; celle des jeunes gens est sérieuse et triste. La jalousie d'un mari est fondée sur un droit, et par-là même, est plus intéressante, parce que les suites en sont plus dangereuses pour la femme : la jalousie d'un amant est moins théâtrale, parce que la femme qui en est l'objet peut s'en moquer, et n'appartient point au jaloux. La jalousie d'Orosmane intéresse, parce que Zaïre, sans être sa femme, est son esclave.

Lucile veut corriger Dorlis avant de l'épouser. Comme la fille dont parle La Fontaine, elle prétend

                                               Trouver un mari
Point froid et point jaloux ; notez ces deux points-ci.

Pour en faire un époux docile, elle a dessein de le mettre en état de ne rien croire même de ce qu'il pourrait voir, et voici l'épreuve qu'elle lui fait subir : elle lui remet une boite cachetée, avec défense de l'ouvrir pendant l'espace de vingt quatre heures, quelque chose qu'il puisse voir et entendre, quelqu'événement qui puisse survenir. Notre amant jaloux reste fort sot avec sa boîte. A peine a-t-il entre les mains ce fatal dépôt, qu'il entend dire qu'il y a un homme caché chez Lucile ; bientôt il voit paraître ce prétendu rival; il a même avec lui un entretien qui se termine par un cartel. Enfin , pour l'achever, le porteur de la boîte apprend. que Lucile vient de partir en poste avec son nouvel amant, lequel aime mieux sans doute aller se marier en province que se battre à Paris.

Tout autre qu'un jaloux aurait pu, sans se rendre coupable, concevoir des soupçons sur de telles apparences ; cependant l'honnête Dorlis n'ouvrirait pas la boite, s'il n'était séduit par les conseils perfides d'un valet qui fait auprès de lui l'office du serpent tentateur. Mais jusque dans la désobéissance, l'amant jaloux a une sorte de délicatesse ; ce n'est pas lui qui ouvre la boîte, c'est son valet Frontin : il est vrai que le valet ne fait qu'obéir à l'ordre du maître. Mais à peine cet ordre funeste est-il exécuté, que le maître en est tout consterné. Et que trouve-t-il dans cette maudite boite ? une lettre : il tremble, en ouvrant ce sinistre papier, autant qu'Orosmane en ouvrant, le billet doux de Nérestan à Zaïre ; et c'est avec plus de raison, car il y trouve un congé absolu en très-bonne forme, orné de toutes les injures que l'indignation et le mépris peuvent suggérer à une femme offensée.

Dorlis demeure pétrifié : à peine a-t-il consommé sa désobéissance et goûté du fruit défendu , que Lucile, qu'il croyait bien loin, s'offre â sa vue. Son trouble et ses remords augmentent ; Lucile demande la boîte ; il faut bien avouer qu'on l'a ouverte, et cet aveu se fait avec une contrition, une commotion qui fend le cœur. Le coupable se soumet à l'arrêt foudroyant lancé contre lui ; il fait les plus lamentables adieux : jamais amant ne parut plus plat, plus humble, plus niaisement affligé ; sa figure seule attriste, et la douleur de ce pénitent dégoûterait pour jamais de l'amour.

Lucile, très disposée à l'indulgence, est fort embarrassée d'un amant si soumis, qui se condamne, et va au-devant de la punition. Cette disposition édifiante la réduit à offrir elle-même un pardon dont on désespère et qu'on ne sollicite pas. Cet amant lamentable n'est bon qu'à faire pitié, et de cette pitié à l'ennui il n'y a qu'un pas : mais très-heureusement pour la pièce, il y a un original très-comique qui combat les vapeurs qu'aurait pu causer le ployable Dorlis.

C'est un notaire qui passe pour le rival du jaloux, quoiqu'il soit venu dans la maison, non pour le supplanter, mais pour le marier : son flegme, son laconisme, l'exactitude scrupuleuse et officielle de ses réponses, contraste fort agréablement avec le délire et les transports du jaloux. Il en résulte une très-bonne scène, vraiment digne d'un auteur tel que M. Hoffman ; elle est d'ailleurs parfaitement rendue par Picard l'aîné, chargé du rôle du notaire.

Le dénouement est assez ingénieux : le notaire arrive sous prétexte de se rendre à l'appel que lui a fait le jaloux. Comme il a le choix de» armes, il tire de sa poche deux plumes qu'il présente croisées à Dorlis, en le pressant d'en choisir une. L'amant, qui s'imaginait avoir à tirer l'épée ou le pistolet, se trouve n'avoir rien autre chose à faire qu'à signer son contrat de mariage.

L'intrigue est faible, l'épreuve qui en fait le fonds est bizarre. Comment corriger un jaloux en lui donnant de justes sujets de jalousie, à .moins qu'on ne veuille l'asservir aux caprices les plus extravagans de sa femme, et le familiariser avec toutes ses inconséquences. Mais les détails demandent grace pour les vices du sujet ; le dialogue, si l'on en excepte deux ou trois mauvaises plaisanteries, est naturel et fort agréable. Les auteurs aujourd'hui négligent le fonds et soignent les détails, parce que ce sont les détails qu'on applaudit : on ne loue pas les fondemens d'une maison, mais sa décoration extérieure. D'ailleurs, pour bien construire une pièce, il faut avoir du talent et savoir son métier ; pour la décorer il ne faut que de l'esprit.

Le jeu des acteurs a beaucoup contribué au succès. Mlle. Molière et les deux Picard, c'est-à-dire la soubrette, le valet et le notaire ont couvert ce qu'il y a de lugubre dans l'amant, de froid et d'insipide dans la maîtresse, d'insignifiant dans le frère : les trois bons rôles ont fait passer les trois mauvais ; cela n'est pas étonnant , puisqu'il y a des tragédies, Ariane par exemple, qui se soutiennent avec un seul bon rôle.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 10e année, 1805; tome V, p. 420 :

Le Cachet, ou le Jaloux à l'épreuve, de M. Hofmann , est une bleuette qui a réussi, grâces à quelques détails piquans et à beaucoup d'esprit.

Ajouter un commentaire

Anti-spam