Le Chansonnier de la Paix

Le Chansonnier de la Paix, impromptu en un acte et en vaudevilles, de Pilon, Lambert et Pixerécourt, 29 ventôse an 9 [19 février 1801].

Théâtre Feydeau.

La pièce a été reprise le 19 vendémiaire an 10 [11 octobre 1801] au Théâtre de l'Opéra-Comique, rue Feydeau, « à l'occasion de la paix avec l'Angleterre ».

Titre :

Chansonnier de la Paix (le)

Genre

impromptu

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

29 ventôse an 9 [19 février 1801]

Théâtre :

Théâtre Feydeau

Auteur(s) des paroles :

Pilon, Lambert et Pixerécourt

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome V, p. 546-547 :

[Au milieu des pièces suscitées par la paix de Lunéville (9 février 1801), cette pièce se distingue par sa gaieté et « des couplets de circonstance qui ont fait plaisir » (ce qui n’est finalement qu’un demi-compliment). Deux bons acteurs, trois auteurs dont on ne dit rien.

Erreur sur la date : la pièce a été créée le 29 pluviôse.]

THÉATRE FEYDEAU.

Le Chansonnier de la Paix.

On a trouvé dans cette pièce épisodique, jouée le 29 ventôse, beaucoup de gaieté, et des couplets de circonstance qui ont fait plaisir. Les CC Juliet et Lesage, l'un en marchand de chansons, l'autre en musicien des rues, ont assuré, par leur jeu, le succès de la pièce.

Elle est des CC. PILON, LAMBERT ET PIXERECOURT.

L.-Henry Lecomte, Napoléon et l’Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris; 1900), p. 65-66 :

[L.-H. Lecomte n’est pas très sévère envers ce qui participe à la gloire de Bonaparte...]

Théâtre Feydeau, 30 pluviôse au IX (19 février 1801) : Le Chansonnier de la paix, impromptu en 1 acte et en vaudevilles, par R. C. Guilbert-Pixérécourt, Lambert et Pillon.

La scène représente le café et la rotonde du Palais du Tribunat. Là se rassemblent divers particuliers et ensuite la foule, dans l'intention d'entendre le marchand de chansons Lajoie et son associé Crin-Crin chanter des couplets sur la paix. Crin-Crin aime Suzon, fille de Lajoie, mais celui-ci refuse de le prendre pour gendre tant qu'il n'aura pas obtenu la faveur du public. Crin-Crin s'est bien promis de se distinguer ce jour-là, il y parvient à un tel point que les spectateurs ravis somment Lajoie de l'en récompenser. Crin-Crin épouse Suzon, reçoit pour nom de guerre celui de Chansonnier de la Paix, et l'horoscope de la France, tiré par une diseuse de bonne aventure, finit la pièce.

Amusant tableau, où les bons couplets fourmillent, et qui obtint un franc succès.

Courrier des spectacles, n° 1685 du 20 vendémiaire an 10 [12 octobre 1801], p. 2-3 :

[A l'occasion de la reprise de la pièce, quelques couplets nouveaux, que le critique juge « pour la plupart […] heureux ». C'est bien sûr l'occasion de flatter l'homme au pouvoir.]

Théâtre Feydeau.

Le Chansonnier de la Paix a été remis à ce théâtre, et les circonstances ont fourni aux auteurs de nouveaux sujets de couplets, qui pour la plupart sont heureux.

« Eh bien, mon voisin, doutez-vous encore de la paix ? — Ma foi, Monsieur, cette paix-là est si étonnante qu’il est presqu’impossible d’y croire ; elle présente tant de difficultés ! — Nous avons ici quelqu’un qui sait les trancher.

Air : Trouverez vous un parlement ?

Par-tout sa valeur aux Français
Du bonheur ouvrit la carrière ;
Long-tems du bruit rie ses succès
Il a rempli l’Europe entière
Sa gloire aux faits les plus vantés
Joint th s titres plus méritoires ;
Car il signe autant de traités
Qu’il a remporté de victoires.

Sur les travaux, les embellissemens et les progrès de l’industrie.

Un ministre ami des beaux-arts
Vient de couronner l’industrie ;
Des monumens de toutes parts
Illustrent déjà la patrie.
De nouveaux ponts sans aucuns frais
A Paris la Seine se couvre.

Beau miracle, vraiment, que vos ponts sur la Seine !

Un seul homme en faisant la paix
En jette un de Calais a Douvre.

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