Le Château mystérieux, ou l'Héritier orphelin

Le Château mystérieux, ou l'Héritier orphelin, drame en cinq actes et en prose, 28 frimaire an 8 [19 décembre 1799].

Théâtre des Jeunes Artistes

Almanach des Muses 1801

La première de la pièce est confirmée par le Courrier des spectacles de ce jour.

Il existe sous ce titre un roman en deux volumes de Pierre-François Henry, paru en 1797, et donné comme « traduit de l'anglais ».

Courrier des spectacles, n° 1021, du 29 frimaire an 8 [20 décembre 1799], p. 2 :

[Compte rendu sévère : les drames adaptés des romans noirs anglais n’ont pas la faveur du critique : pièce interminable, un tissu d’horreur, mais qui fait surtout bâiller. L’intrigue est résumée de manière à en montrer la confusion. Et le nom de l’auteur (un des acteurs) n’est pas donné.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Encore un drame noir, sombre et horrible ! encore un roman comme on en voit tant, un roman anglais d’Anne Radgliff, intitulé : le Château mystérieux, fournissant le sujet d’une pièce sous le même titre, donnée hier sur ce théâtre. Le plagiaire français a pris tout l’esprit de l'anglais. Quelle patience, bon dieu ! cinq actes ! et on les a entendus ! . . Oui, on a baillé, et moi-même je baille encore en me les rappelant.

Les guerres de religion ont forcé Robert Montbray de s’expatrier. Roger, son frère, à qui il a confié en partant sa femme Gertrude et sou fils Albert, a fait assassiner l’une pour s’emparer de ses biens, et éleve l’autre, à qui il cache sa naissance et qu’il se propose de faire assassiner. Il l’engage pour cela dans une expédition contre un château qu’il possédoit autrefois et qui est inhabité. La crédulité du vulgaire se forgeoit mille histoires sur ce château et de-là on lui avoit donné le nom de Mystérieux. Albert accepte avec confiance l’honneur de cette entreprise, malgré les avis que lui donne un vieux serviteur de Roger, qui lui apprend que l’on veut attenter à ses jours.

Il pénètre dans le château et dans les plus sombres réduits : là, plusieurs hommes armés, à la tête desquels est sir Réginal, fils de Roger, l’attaquent et le forcent à fuir. Il va succomber, lorsqu’un guerrier, sir Bertrand, suivi de son écuyer, se joint à lui et met en fuite ses assassins.

Roger a commandé une fête et un tournois pour l’hymen de sa fille Jenny, qui est aimée d’Albert et qu’il veut marier à sir Harcourt. Elle a refusé cette alliance et Harcourt lui a préféré sa sœur Laurentia.

La fête commence, sir Réginal se présente aussi-tôt et défie tous les guerriers au combat. Il est vainqueur et il va recevoir le prix, lorsque sir Albert, échappé à ses coups, arrive suivi de sir Bertrand, qu'il a reconnu pour son oncle, et attaque le vainqueur qu’il désarme bientôt. Sir Roger reconnoit l’orphelin et veut le faire arrêter comme ayant combattu sans être chevalier : mais sir Bertrand se découvre et avec lui un guerrier qui s’est mêlé aux autres combattants, sir Robert Montbray lui-même. Roger, au désespoir, se tue, et sa fille Jenny est unie à son amant Albert.

L’auteur de ce drame informe est un citoyen qui s’est chargé d’un rôle dans la pièce. Il a gardé l'anonyme , et ... a bien fait.

Le Courrier des spectacles du 28 frimaire an 8 [19 décembre 1799] ne donne pas la liste des acteurs...

Absent de la base Cesar.

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