Le Cri de vengeance

Le Cri de vengeance, pantomime, 11 Prairial an 7 [30 mai 1799].

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

Almanach des Muses 1800

Courrier des spectacles, n° 830 du 13 prairial an 7 [1er juin 1799], p. 2 :

[La pièce est une pantomime représentant une cérémonie à la mémoire des ambassadeurs français assassinés à Rastadt (les ambassadeurs français au Congrès de Rastadt, soupçonnés d’espionner les mouvements des troupes allemandes, reçoivent l’ordre de regagner la France le 28 mars 1799 ; partis sans escorte, les quatre ambassadeurs sont attaqués dans la campagne proche de Rastadt et deux d’entre eux sont tués, tandis que les deux autres réussissent à s’échapper ; les deux victimes sont enterrés dès le 29 à Rastadt, et l’événement provoque un scandale à la fois entre la Prusse et l’Autriche, jugée responsable de l’attaque des ambassadeurs, et bien sûr en France). L’article donne une idée du déroulement de la cérémonie avant de distinguer l’intention de l’auteur, méritoire, et la minceur de l’exécution : l’auteur n’a pas été demandé.]

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Voici le fond de la pantomime anecdotique donnée hier pour la première fois à ce théâtre sous le titre du Cri de Vengeance.

Un tombeau paroit au pied d’une montagne, avec cette inscription : Aux mânes des victimes de Rastadt. C’est là que sont inhumés Bonnier et Roberjot : c’est là que viennent des grouppes de jeunes filles et de jeunes garçons qui arrosent de pleurs et couvrent de branches et de couronnes la tombe de ces ministres infortunés. Apres eux la troupe, à la tête de laquelle paroit le général et l’épouse de Roberjot, vient jurer vengeance, et de jeunes citoyens armés pour la défense de patrie à la vue de quelques prisonniers ennemis, veulent venger par leur trépas l’assassinat des ministres, mais le général leur oppose l’humanité, et les égards qu'on doit aux vaincus. Ensuite on a chanté deux hymnes analogues au sujet que l’on représentoit.

L’intention bien louable sans doute de l’auteur a eu quelque applaudissement, mais le tout dans cet impromptu a annoncé bien peu de chose. L'auteur n’a été ni demandé ni nommé.

Dans la base César, une première représentation, le 11 octobre 1792 a lieu au Théâtre du Vaudeville (tout à fait improbable : ce serait prémonitoire !), suivie d'une série de 5 représentations, du 30 mai 1799 au 7 juin 1799, au Théâtre de l'Ambigu-Comique. L'auteur est inconnu.

L’attaque contre les ministres plénipotentiaires français à Rastadt et leur assassinat a fait l’objet d’au moins six pièces en 1799.

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